Car il faudra bien se rendre à l'évidence, dans un avenir très proche, parfois dès à présent déjà, il ne sera plus besoin, dans des pans de plus en plus importants de l'économie, de travail, pour une production suffisante de richesses : ce qui veut dire que l'un des enjeux majeurs des prochaines décennies, dans la plupart des pays dits riches d'abord, sera de trouver le moyen de découpler franchement moyens de subsistance et travail, enfin, plutôt que persister sottement à créer de plus en plus d'emplois fictifs ridicules qui ne servent strictement à rien.
Tiens, le virus de la finitude davosienne vient de vous frapper de plein fouet, Pierre Jean, on dirait. C'était bien la peine !
Ceux qui croient à la fin du besoin de travail (y compris le besoin intérieur d'
oeuvrer) pour entretenir les richesses et sustenter l'humanité, ressemblent de plus en plus à ces savants "géniaux" qui, à l'époque de Léonard De Vinci, jugeaient de l'ordre de l'atteignable la création du mouvement perpétuel.
L'économie circulaire, le revenu universel, l'arrêt général dans l'immobilité tournant autour d'elle-même: voilà le rêve de Davos, dans lequel la domination d'une oligarchie devient incontestable de par le fait même qu'elle aurait porté l'humanité au nirvana du ne plus rien devoir foutre.
Le goût d'entreprendre sera étouffé pour 1000 balles par mois. Et plus personne, jamais, ne prendra la peine de se déplacer pour servir qui que ce soit à quoi que ce soit. Sauf, bien sûr, les petits saints humanistes et philanthropes qui, pour se faire mousser, viendront nous tondre le jardin ou aider les vieilles dames à porter leurs courses, absolument quand il leur plaira.
Les restaus du coeur, les queues devant les boulangeries, ont de beaux jours devant elles.
A propos, je ne donne pas cher du taux de survie des capacités intellectuelles, de la capacité d'apprendre notamment, de nos compatriotes embiérés et cannabisés à vie qui se seront installés dans le revenu universel.
J'arrête. Je me sens devenir méchant.