Si, je fais cette différence.
Mais je crois que Levy a raison sur ce point qu'il y avait une volonté, du côté israélien, que le coût de la guerre parmi la population civile fût très dur, terrible peut-être.
Que ses effets, la destruction, les pertes, fussent bien visibles, qu'il fût bien compris ce que cela implique, que d'élire des dirigeants tels que le Hamas.
L'un des objectifs de la guerre a été de rétablir l'effet de dissuasion ; cela ne peut se faire qu'en fichant la frousse, en terrorisant, en réalisant délibérément une partie ce que la menace promet de faire.
On ne peut pas se battre avec de tels moyens à Gaza sans savoir que les dommage collatéraux seront tels ; cela veut dire que la décision d'engager de tels moyens inclut d'emblée parmi les objectifs du combat ces conséquences.
Je crois que prétendre le contraire serait naïf.
Je ne sais si cette politique sert en définitive, à plus long terme, la sécurité d'Israël ; ce qui me semble évident, c'est qu'une telle défense des intérêts nationaux ne peut que se payer d'une injustice inévitable, au plan humain.
C'est presque banal de le dire.
C'est ce que Levy dénonce, en prétendant que de surcroît l'emploi de ces moyen ne change rien à la donne, ne fait que reconduire le problème jusqu'au prochain affrontement.