J'en suis bien conscient et travaille avec vous, cher Marcel Meyer. Ce silence, c'est aussi un fait nouveau, qui veut dire bien plus qu'il n'en a l'air. Un petit encouragement sans baisser la garde.
La police ? Elle est dans la même situation que la justice : totalement débordée, vous le savez bien ; et gagnée par le politiquement correct presque autant qu'elle ; et bridée par tous les bataillons du droit-de-l'hommisme (voir les déclarations du nouveau président de la commission consultative des droits de l'homme dont je parle ailleurs).
Et la Justice, et l'État.
Voici un court article paru d'ans
La Meuse, journal populaire liégeois, surnommé la Feuille de chou, experte en fautes de français de tous ordres, aux ordres, mais laissant parfois échapper un fait dérangeant.
L'Etat floué de millions d'euros
Chaque jour qui passe voit l'État grugé de milliers d'euros. Des sociétés bidons procurent des avantages à des travailleurs étrangers. Et il semble difficile d'enrayer l'hémorragie, tant les instigateurs du système avancent sur une voie pavée d'une certaine impunité.
Patrice ANTOONS
Les ingrédients: quelques comptables avides d'argent, deux ou trois notaires peu scrupuleux, l'un ou l'autre banquier pas trop regardant.
La recette: créer une SPRL, base de l'édifice. Les créateurs officiels, hommes de paille des comptables, se présentent chez le notaire avec une vraie attestation bancaire selon laquelle ils disposent du montant légal de 6.200€. Les notaires passent l'acte et empochent au passage les frais. Les hommes de paille se retirent pour d'autres prête-noms, dont personne ne vérifie ni l'identité, ni l'existence.
La SPRL fait alors venir des étrangers en leur procurant d'emblée les (faux) documents nécessaires: un contrat de bail et une attestation de l'employeur (la SPRL bidon). Sur base de ces documents, la commune délivre les documents d'inscription pour l'Office des Étrangers: le séjour est devenu légal.
Puis, la SPRL remplit une “ DIMONA ”, une déclaration immédiate à l'emploi pour “ régulariser ” la situation du travailleur mais antidatée de plusieurs mois. Suit immédiatement un C4 qui permet à l'étranger d'avoir droit aux allocations de chômage, à la mutuelle, aux enfants d'être bénéficiaires d'allocations familiales. Et de toucher, l'année suivante, un pécule de vacances... qui n'a jamais été payé par l'employeur, qui n'a jamais non plus payé ni l'ONSS ni le précompte.
Inutile de dire que les sociétés passent assez rapidement à la moulinette pour être remplacées par d'autres, avec le même argent entre-temps libéré par la banque pour être reversée sur un nouveau compte.
Depuis que le système a été découvert par les enquêteurs, début 2005, plus de 600 sociétés ont été créées dans la seule filière concernée par cette enquête qui va de Neufchâteau à Bruxelles (Molenbeek), en passant par le Brabant wallon. Au moins 5.000 familles étrangères ont vu leur situation “ régularisée ” de cette manière et profitent aujourd'hui des bienfaits de notre législation sociale. Depuis 2004, l'État a déjà été grugé d'une trentaine de millions€. Et il y aurait cinq à six filières similaires...
Le système va plus loin: les instigateurs en veulent toujours plus, notamment en prélevant, outre un fixe de départ, un pourcentage sur les prêts que leurs protégés ont pu obtenir grâce à eux. Et les emploient au noir via des sociétés intermédiaires qui récupèrent au passage la TVA sur les factures... Certains ont des rentrées de 10.000€ par semaine! Coincés par la saisine du juge d'instruction, les enquêteurs se sentent impuissants.
De plus l'article ne mentionne pas "L'Aide à la Création d'Entreprises" de la Région Wallonne pompée bien avant avant de disparaître dans la nature (située surtout à l'Est).