Bien cher Rogémi,
Je comprends ce que vous me dites. Revenons à la France.
Le nombre d'anciens immigrés accédant à la nationalité française est sans cesse croissant. Si leur vote penchait à gauche et y restait, le vote des Français de souche ne bougeant pas, on devrait avoir un glissement à gauche sur une longue période.
Or, vous noterez que, sur la seule élection qui permette véritablement de se compter, la présidentielle, nous avons :
Une élection serré, 1974.
Deux élections à gauche, 1981 et 1988.
Trois élections à droite.
Voici, dans le détail, les pourcentages de premier tour :
1974 : D : 50.63 ; G : 49.37
1981 : D : 49.31 ; G : 50.69
1988 : D : 50.88 ; G : 49.12
Donc, trois élections avec des rapports de force remarquablement stables, avec l'apparition du FN en 1988.
A partir de 1995, on assiste à une forte baisse de la gauche :
1995 : D : 54.42 ; G : 45.58
2002 : D : 55.25 ; G : 44.75
2007 : D : 44.85 ; G : 36.58 ; Bayrou 18.57
Vous voyez que si on impute le vote Bayrou à 50% entre la droite et la gauche, on a une droite autour de 55% depuis quinze ans, contre une droite à 50 % pendant 20 ans.
En fait, à supposer que le vote immigré se porte à gauche, tout laisse alors penser que le "vote de souche" se porte encore plus à droite par une sorte de balancier.
Conclusion : M. Stora ferait bein de penser un peu moins, et de faire davantage de calculs.