Étant profondément de droite, je crois à la nécessité de la contribution de tous, et à la nécessité de ne pas spolier ceux qui font "tourner la machine".
Cela étant dit, quelques remarques :
- l'impôt sur le revenu, en France, a deux sources : ce qu'on nomme l'IRPP (impôt sur le revenu des personnes physiques) et la CSG (contribution sociale de solidarité, qui est quasi proportionnelle au revenu). En conséquence, une personne qui gagne un peu plus que le SMIC paie déjà un impôt sur le revenu à la source ;
- l'éventail des revenus s'est beaucoup écarté ces dernières années. Au moment où l'on va demander un effort aux gens qui ont peu et qui le gagnent, ce peu, dans des conditions difficiles, soit en augmentant leur durée de travail soit en baissant les pensions qu'elles envisageaient, soit les deux, il ne me paraît pas illogique de demander à ceux qui ont une profession agréable, intéressante et bien rémunérée de faire aussi un effort.
Pour être précis, si on demande à une dame, caissière de supermarché, de travailler jusqu'à soixante-deux ans alors qu'elle gagne le SMIC avec des horaires déments, alors on peut me demander de travailler jusqu'à soixante-cinq, et on peut aussi augmenter mes impôts (je suis dans la tranche supérieure, mais j'estime tout à fait possible de payer deux à trois mille Euros de plus, je n'en mourrai pas, tant que cela reste raisonnable). Je crois surtout que les Français doivent comprendre qu'ils doivent tous relever leurs manches, arrêter de couiner et voir les choses en face.
Ceux qui gagnent bien leur vie doivent faire un effort en acceptant de gagner un peu moins, ceux qui sont dans une profession "à statut" doivent comprendre qu'on peut leur demander un peu plus qu'à ceux qui sont soumis aux aléas, et les syndicats doivent fermer leur gueule de crocodile pour arrêter de demander l'irréaliste et dire clairement que la classe moyenne doit réduire la voilure de ses dépenses.
On peut aussi mettre les retraités aisés à contribution : de ce que je sais, le montant moyen des pensions est maintenant voisin du montant réel des salaires, ce qui est une absurdité.