Le site du parti de l'In-nocence

Communiqué n° 1152 : Sur la mort de Jacqueline de Romilly

Communiqué n° 1152, lundi 20 décembre 2010
Sur la mort de Jacqueline de Romilly

Le parti de l'In-nocence apprend avec la plus grande tristesse la mort de Jacqueline de Romilly, figure de la pensée française et européenne pour laquelle il avait une si grande admiration qu'il lui proposa en 2006 d'être son candidat pour l'élection présidentielle : elle lui semblait incarner à merveille, en effet, une part essentielle de ce qui est son combat.

Le parti de l'In-nocence déplore évidemment, et son chagrin en est redoublé, que Jacqueline de Romilly n'ait pas vu, avant de quitter cette terre, sa lutte pour les lettres classiques et pour les humanités en général recevoir ne serait-ce qu'un début de satisfaction, bien au contraire. Mais il s'engage à poursuivre cette bataille capitale, et, dans l'exemple et les écrits de la grande helléniste, objet de sa part de tant d'affection et de respect, il sait qu'il trouvera un encouragement de tous les instants.
Utilisateur anonyme
20 décembre 2010, 18:46   Re : Communiqué n° 1152 : Sur la mort de Jacqueline de Romilly
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
21 décembre 2010, 09:09   Re : Communiqué n° 1152 : Sur la mort de Jacqueline de Romilly
"Quand la racine est sauve, le feuillage revient étendre sur la maison son ombre."
Eschyle
Utilisateur anonyme
21 décembre 2010, 21:08   Re : Communiqué n° 1152 : Sur la mort de Jacqueline de Romilly
Rogemi, merci infiniment !
C'est en boîte, merci bien, cher Rogemi.
Utilisateur anonyme
27 décembre 2010, 21:24   Re : Communiqué n° 1152 : Sur la mort de Jacqueline de Romilly
Peut-être est-ce malseant d'émettre cette pensée mais je ne peux résister à présenter ce qui m'apparaît comme une fulgurante évidence :

Qui mieux que Renaud Camus pour succéder à Jacqueline de Romilly au sein de l'Académie Française ?
Sur le site Fabula :

Une réaction à la création d'un Prix Jacqueline de Romilly

Nous sommes scandalisés de l'indécence du Ministère de l'Education nationale à s'arroger le droit, et davantage encore la bonne conscience, d'organiser et délivrer un Prix Jacqueline de Romilly censé récompenser les zélateurs des études classiques dans leurs classes, à un moment où ces études classiques sont délibérément sacrifiées, à toutes les étapes du cursus littéraire.
Nous rappelons solennellement que, lors de sa dernière et magnifique intervention publique dans la salle des conférences du lycée Louis-le-Grand ( ... ), Jacqueline de Romilly a déclaré avec beaucoup de force, une force dictée par la conviction de dire vrai: "Nos ennemis ne sont pas à l'extérieur, mais bien à l'intérieur de l'institution" ( ...) .
Dans tous les cas, l'on ne saurait cautionner le cynisme de cette proposition qui instrumentalise à peu de frais le nom de celle qui a inlassablement combattu pour que soit donnée au sein du paysage scolaire, leur juste place au latin et au grec, comme en témoigne une de ses dernières lettres, adressée au journal Le Monde ( ...) Cette lettre, publiée le 5 septembre 2005, partait du constat d'un "enseignement du français et des langues anciennes en France, à la dérive", situation dont la responsabilité ne devait être imputée ni "à la société, encore moins les élèves", mais à "la volonté de toutes sortes de décideurs". ( ... )

Réaction signée de professeurs en Classes Préparatoires aux lycées Louis-le-Grand, Henri IV et Paul-Cézanne (Aix-en-Provence).
Utilisateur anonyme
13 décembre 2011, 16:00   Re : Communiqué n° 1152 : Sur la mort de Jacqueline de Romilly
M'ouais... ce genre de pétition, c'est très bien, mais ceux (et surtout celles) qui les ont rédigées n'acceptent en aucun cas l'idée que le Grand Remplacement, concomitant à la disparition de toute forme de sélection scolaire, ait quoi que ce soit à voir avec l'effondrement de l'enseignement des humanités à l'Ecole.
Ici comme ailleurs, les mauvaises nouvelles idéologiques sont très mal acceptées, niées, etc.
La position de Mme de Romilly était claire : les ennemis de "l'intérieur", pour elle, c'était les syndicats, une grande partie des profs, les spécialistes de sciences de l'éduc, les inspecteurs, les intellectuels organiques du ministère. Elle a toujours trouvé, sinon du soutien, du moins de la compréhension, de la part des ministres de la majorité RPR/UDF, dont Darcos et Bayrou. Ce que tentent les auteurs de cette pétition, c'est la bonne et vieille "récup". On est gauchistes ou à gauche toute, et on utilise, "instrumentalise", comme on dit dans la langue officielle, Mme de Romilly contre les rares hommes politiques qui n'ont pas méprisé son combat.
Cher JGL,
J'avoue ne pas connaître les auteurs de cette pétition mais il me semble plutôt que ce sont des professeurs qui résistent et qui s'élèvent contre la récupération éhontée à laquelle se livrent les ennemis de l'"intérieur". Que cette résistance ne s'attaque pas à la source du problème, j'en conviens avec Jack.
Lisez le texte du ministère et voyez comme abondent les formules qui sentent leurs sciences de l'éducation (c'est moi qui souligne, et j'en oublie sûrement.) Ne dirait-on pas un pastiche?

Le Prix Jacqueline de ROMILLY, qui sera remis pour la première fois en avril 2012, est ouvert à tous les professeurs de langues et cultures de l’Antiquité de l’enseignement secondaire1 et à leurs élèves.
Fondé sur la base du volontariat, via un appel à candidatures, ce Prix récompense un projet ou la création d’outils pédagogiques faisant preuve d’inventivité pédagogique ou éducative pour favoriser le rayonnement des langues anciennes.
Il récompense le travail effectué par un professeur et sa / ses classe(s) dans une logique de projet. Il met en lumière le dynamisme des enseignants de langues et cultures de l’Antiquité et leur capacité à stimuler le désir d’apprendre de leurs élèves par le biais d’une pédagogie innovante.
Ce projet peut relever du seul enseignement de la langue ancienne concernée (le latin ou le grec), concerner les deux langues conjointement ou encore s’inscrire dans une perspective plus large et interdisciplinaire, dont le professeur de langues anciennes demeure cependant l’initiateur et le coordonnateur. Dans tous les cas, il devra satisfaire aux critères d’une ouverture interdisciplinaire et attester la vitalité de cette discipline singulière porteuse à un degré incomparable d’interdisciplinarité.
Le Prix Jacqueline de ROMILLY a donc valeur d'exemple et d'entraînement pour l'ensemble des enseignants et des élèves en langues anciennes et permet de valoriser des disciplines aux influences multiples. Il entend stimuler l’innovation pédagogique afin de démontrer toute l’actualité du latin et du grec.
Les exigences d’enseignement étant sensiblement différentes au collège et au lycée, un Prix sera remis par niveau.
Utilisateur anonyme
14 décembre 2011, 00:29   Re : Communiqué n° 1152 : Sur la mort de Jacqueline de Romilly
C'est absolument navrant. Ce texte bouffi d'idéologie pédagogiste grossière a dû être rédigé par des gens qui pensent que Malraux serait ravi de la situation culturelle contemporaine et de l'évolution du ministère qu'il occupa jadis. C'est exactement la même chose.
Je me demande si ce "prix" scandaleux ne mériterait pas un communiqué...
Utilisateur anonyme
14 décembre 2011, 08:04   Re : Communiqué n° 1152 : Sur la mort de Jacqueline de Romilly
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Cher Johannus Marcus, vous avez eu raison de souligner (au propre comme au figuré) ces lamentables boursouflures. Rien de tel qu'une bonne "visualisation" qui, pour le coup, elle, est pédagogique. Vous eussiez pu y ajouter, pour faire bonne mesure, l’initiateur et le coordonnateur et valoriser des disciplines aux influences multiples.
Cher Francmoineau, j'eusse également pu relever la coordination, c'est-à-dire l'égalité dans la relation pédagogique : "... le travail effectué par un professeur et sa classe".
Pour atteindre à la perfection pédagogiste, il ne manque guère à ce texte que deux ou trois occurrences de l'adjectif "ludique".
Cher Jean-Marc,
Les personnes qui ont rédigé la "motion" ou "pétition" de protestation contre la décision prise par le Ministre de créer un Prix Jacqueline de Romilly ont pris deux positions : une position "de principe", suivant laquelle ils dénient (on ne sait au nom de quoi, sans doute parce qu'ils ne sont pas socialistes) au Ministre Luc Chatel et à son cabinet le droit de créer un prix au nom de Jacqueline de Romilly, position qui me paraît délirante et en contradiction avec les amitiés et les combats de Mme de Romilly; et une position "critique" sur les "motivations", "objectifs", "raisons d'être" de ce prix, dont le pédagogisme, le vocabulaire et la gnagnantise trahissent tout ce qu'a fait et pensé Mme de Romilly depuis la fin des années 1980, en particulier dans le cadre de la Sauvegarde des Enseignements Littéraires. En ce sens, ce prix est un enterrement de tout ce à quoi elle a cru. Cela montre que la "droite" n'a aucune pensée en matière d'école ou de culture et qu'elle est tout entière à la remorque, en particulier dans les cabinets ministériels concernés, de la "bonne (non) pensée" culturelle et pédagogiste...
JGL,


Pourquoi m'écrivez-vous cela alors que je n'ai rien dit, et qu'en plus je suis très largement d'accord avec le type de point de vue que vous développez, comme on peut le voir dans plusieurs de mes interventions ?
Utilisateur anonyme
15 décembre 2011, 15:27   Re : Communiqué n° 1152 : Sur la mort de Jacqueline de Romilly
Cher Jean-Marc, je m'avance peut-être, mais il se pourrait que JGL, tout comme moi, ait du mal à distinguer Jean-Marc de Johannus Marcus..Ah, ces identités voilées!
Utilisateur anonyme
15 décembre 2011, 15:47   Re : Communiqué n° 1152 : Sur la mort de Jacqueline de Romilly
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
15 décembre 2011, 17:39   Re : Communiqué n° 1152 : Sur la mort de Jacqueline de Romilly
Donc, le plus latin des deux n'est pas celui qu'on pense!
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter