Sauf à accuser

Sauf à accuser à la légère les autochtones de ne pas vouloir, sans raison valable, exercer les métiers liés à la sécurité, il est fondé d'observer que ceux-ci se sont engagés sournoisement dans un recrutement réglé par des critères ethniques qui écartent de fait les postulants d'origine européenne, alors même que le secteur d'activité de la "surveillance" est l'un de ceux qui recrute le plus volontiers.

Ne peut-on dire la même chose des métiers liés à l'entretien des sols et à la garde des personnes âgées ou dépendantes, deux secteurs d'activité qui recrutent beaucoup ? voyez-vous, dans ces deux cas-là, une sorte d'engagement sournois dans je ne sais quelle pente ?

Voici ce que nous dit un texte interne au fameux "Pôle emploi", à propos des emplois si prisés que vous nous décrivez :

Pour 2009, Pôle Emploi a recensé 1 506 intentions d’embauche d’agents de sécurité et de gardiennage sur la zone Roissy-Charles de Gaulle.
Le site de la Défense en affiche 1 560…
Et exploit par les temps qui courent : selon l’enquête « Besoin en main-d’œuvre » de Pôle Emploi, les agents de sécurité figurent parmi les trois métiers qui enregistrent une hausse dans les prévisions de recrutement par rapport à 2008.

« La sécurité privée constitue un véritable vivier d’emplois, assure Claude Tarlet, Président de l’USP (Union des entreprises de sécurité privée). Elle devrait créer 100 000 nouveaux postes d’ici 2015, soit près de 15 000 par an. »

De fait, impossible d’y échapper : les agents de sécurité sont partout. A l’entrée des magasins, des banques, des bâtiments administratifs, dans les entreprises, les aéroports, les parkings, les musées, lors des salons, des manifestations sportives, des soirées VIP… Et quand on sait que le président Sarkozy veut promouvoir les sociétés de sécurité privées, en réponse à la réduction des effectifs de la police et au recentrage de ses missions, on peut se montrer optimiste pour l’avenir.

Pourtant, que de difficultés à recruter ! La faute à une image déplorable : horaires pénibles, monotonie, salaires peu élevés… Et surtout le cliché du gros bras sans qualification qui colle encore à l’uniforme de l’agent de sécurité. Or, impossible désormais d’entrer dans le métier sans montrer patte blanche : la carte professionnelle et une aptitude reconnue.

Aucun rapport.

Partout en Occident, les gens à la peau colorée ont un avantage objectif sur les blancs dans les métiers de la sécurité : ils suscitent moins les accusations de racisme et les réflexes et attitudes hostiles y afférents. C'est injuste sans aucun doute, mais l'efficacité le commande peut-être.

Oui, Agrippa, cela me semble en effet pertinent, et constituerait une explication logique. Je pense néanmoins que ces emplois sont peu prisés des Français d'origine européenne (peut être aussi parce que, justement, un Français d'origine européenne exerçant cette profession est à la fois en butte aux accusations des anti-racistes de profession qui le traitent de raciste, et à celles des gens de gauche qui le traitent de flic. J'imagine assez bien que le professeur d'université, titulaire de la chaire de psychologie des peuples altaïques à la faculté des lettres de Coutances, dira au jeune vigile blanc "sale flic", mais qu'il n'osera pas le dire à un vigile noir).

"Or, impossible désormais d’entrer dans le métier sans montrer patte blanche :" LOL !

(Je n'avais pas remarqué l'ajout de cette prose du "pôle emploi" à votre message.)

A la suite d'informations recueillies ce jour lors d'un déjeuner, je dois admettre qu'il y a une part de vrai dans ce que nous dit Orimont, et spécialement dans l'angle de vision exprimé par Agrippa.

Je développerai cela tout à l'heure.