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Les conspirationnistes empoisonnent la mémoire de l'attaque du 11 sept. 2001

Envoyé par Gérard Rogemi 
Je n'approuve que très rarement les articles de Laurent Joffrin mais celui-ci tape pour une fois en plein dans le mille. Il n'en reste pas moins qu'il est très caustique que celui-ci se plaigne du relativisme régnant sur internet quand on sait que son journal a participé de manière active à la dissolution de toutes les valeurs de vérité, d'honneteté, etc... et est grandement responsable de l'irrationnalité ambiante.

Dix ans après, le seul complot qui émerge de l’affaire du 11 septembre, c’est celui des conspirationnistes qui empoisonnent la mémoire de ce cruel événement. Par Laurent Joffrin.

Dix ans après, les citoyens internautes attachés aux valeurs démocratiques devraient au moins se mettre d’accord sur un point : le seul complot qui émerge de l’affaire du 11 septembre, c’est celui des conspirationnistes qui empoisonnent la mémoire de ce cruel événement et cherchent à faire passer le gouvernement américain de l’époque, fort critiquable par ailleurs, pour une bande d’assassins cyniques et irresponsables.

On dira que c’est déjà faire la part belle à ces délires que de leur consacrer un article. Peut-être, mais lorsque l’on tape "11 septembre" sur le moteur de recherches Google - qui devrait avoir honte de sa complaisance, hypocritement cachée derrière une soi-disant neutralité technique - la moitié des occurrences qui apparaissent sur la première page émanent de groupes ou d’auteurs qui remettent en question l’explication raisonnable et étayée de l’événement, au profit d’élucubrations louches et insinuantes. Il faut donc revenir encore une fois sur ce dossier pour en rappeler les données de base fournies par l’examen froid des éléments factuels.

1) Les contestataires parlent d’une "thèse officielle". Avant de l’examiner, il faut rappeler avec force que ce vocable a pour fonction unique de nier la légitimité des enquêtes effectuées, non seulement par les autorités américaines, mais aussi par une multitude de journalistes indépendants et reconnus, travaillant dans les meilleurs journaux, et par une myriade d’experts respectés qui n’ont aucun intérêt dans l’affaire, ni le moindre lien avec le gouvernement de Washington. Il faut aussi dire très haut que les contempteurs de la « thèse officielle » sont infiniment moins crédibles que ceux qui la défendent. Il suffit pour s’en convaincre de se remémorer leurs incroyables errements.

Le plus connu des négationnistes s’appelle Thierry Meyssan. Il a acquis la célébrité en niant qu’un avion de ligne se soit jamais écrasé sur le Pentagone. Armé de deux ou trois photographies de débris, mesurant la brèche faite dans le mur du bâtiment, nettement plus étroite que l’envergure de l’avion projeté sur le siège du ministère américain de la Défense, Meyssan a proclamé à tous vents que le Pentagone avait été endommagé non par l’avion du vol American Airlines 77, mais par un missile bourré d’explosif.

Une fois cette baliverne exposée – et vendue à des centaines de milliers d’exemplaires dans le monde - l’imagination pouvait battre la campagne : si on avait menti sur la nature du projectile, suggérait-il, c’est qu’on cherchait à camoufler une vérité monstrueuse, à savoir que l’attaque contre le Pentagone avait été perpétrée, non par Al Qaida, mais par une organisation militaire agissant secrètement. Et quelle organisation pouvait mener à bien cette opération au cœur des Etats-Unis, sinon l’armée américaine elle-même ? Ainsi, à partir de deux ou trois arguments techniques non-vérifiés, on formulait l’accusation décisive qui allait devenir le leitmotiv explicite ou implicite des négationnistes du 11 septembre : le gouvernement américain a lui-même organisé les attentats du 11 septembre pour justifier les guerres d’Afghanistan et d’Irak.

Or, au moment même où Meyssan développait son argumentation délirante, les agents du FBI retrouvaient dans les décombres du Pentagone les corps déchiquetés des passagers du vol 77, rassemblaient les objets personnels des victimes pour les rendre à leur famille et ramassaient un à un les débris de l’appareil, y compris les boîtes noires de l’avion dont les négationnistes affirmaient qu’elles n’existaient pas. Pour quiconque examine honnêtement le dossier, l’évidence s’impose : le vol 77 a bien été détourné et il s’est bien écrasé sur le Pentagone, là où des dizaines de témoins l’ont vu voler en rase motte avant de percuter le mur d’enceinte. Les noms des victimes sont connus, leurs familles apparaissent régulièrement dans des émissions consacrées au 11 septembre, les preuves de l’attentat du Pentagone sont surabondantes et incontournables. Et la largeur du trou ? Dans un choc de cette violence, l’appareil se désintègre entièrement, ce qui explique fort bien l’étroitesse de la brèche au point d’impact.

Autrement dit, non seulement Meyssan trompait les millions de téléspectateurs qui l’ont vu déblatérer sans contradicteur à l’invitation de Thierry Ardisson – jour noir dans l’histoire de la télévision française – mais il insultait aussi les familles des victimes, frappées par un deuil aussi absurde que cruel pour être ensuite niées et salies par un escroc intellectuel sans foi ni loi. Ceux qui pourraient encore douter de la réalité de cet événement se reporteront au documentaire réalisé pour France 3 par Daniel Leconte et diffusé jeudi dernier.

2) Cet exemple n’est pas choisi au hasard : la technique de Meyssan se retrouve peu ou prou dans tous les articles, les livres ou les films issus des milieux négationnistes. Au lieu d’aborder sans préjugé l’ensemble du dossier et de rechercher les faits les plus sûrs pour explorer ensuite les zones d’ombre, on inverse le processus. On passe sous silence les preuves les plus flagrantes et on se concentre sur quelques éléments bizarres, inexpliqués ou douteux, de manière à jeter la suspicion sur l’ensemble de l’affaire. Meyssan fait abstraction des passagers, de l’itinéraire de l’avion, des débris retrouvés, de la personnalité du pilote, des témoins qui ont vu l’avion.

Il se contente de mesurer un trou dans un mur et de reproduire des photos chipées sur Internet. Une fois ces éléments isolés, il range tous les autres arguments, quelle que soit leur évidence factuelle, sous l’étiquette dépréciative de "thèse officielle", version par définition mensongère, bien moins excitante, de surcroît, que l’hypothèse d’un complot ténébreux.

3) Cette tricherie logique, qui consiste à retenir les seuls éléments qui vont dans le sens du complot, comme on le voit dans le film conspirationniste "Loose Change", si prisé des internautes, est enrobée dans des arguments de vraisemblance, qui impressionnent souvent les gogos de Google.

Il est invraisemblable, dit-on, qu’une poignée de terroristes armés de cutters aient pu perpétrer un attentat de cette ampleur ; il est invraisemblable que l’US Air Force n’ait pas intercepté les avions ; il est invraisemblable que ces tours aient pu s’effondrer aussi vite, alors que les gratte-ciels incendiés ailleurs sont toujours restés debout ; il est invraisemblable qu’un terroriste inexpérimenté ait pu piloter un Boeing avec autant de précision ; il est invraisemblable que le troisième immeuble du World Trade Center (WTC 7) soit tombé lui aussi, alors qu’aucun avion ne l’a percuté. Certes, mais cela s’est produit.

Quelle est la thèse opposée, celle des conspirationnistes ? Ils affirment ou bien sous-entendent avec insistance que le gouvernement américain est à l’origine des attentats. Mais alors qu’ils sont intarissables sur l’invraisemblance de la « thèse officielle », ils n’examinent jamais la vraisemblance de leurs propres affirmations.

Or pour que le 11 septembre fût l’œuvre des autorités américaines, il eût fallu :
- que le commando ait été manipulé par les services secrets américains
- que l’US Air Force ait été prévenue pour laisser passer les avions
- que l’armée américaine ait organisé le tir meurtrier sur le Pentagone
- que les tours aient été préalablement minées par telle ou telle branche des services secrets
- que le Président, ses principaux collaborateurs et des responsables très haut placés dans la hiérarchie militaire et dans celle du renseignement soient du complot
- que les experts officiels et la commission désignée pour enquêter soient également complices

Bref, il fallait que les autorités élues de la plus grande démocratie du monde aient décidé d’assassiner plus de trois mille compatriotes pour justifier une guerre lointaine et incertaine, et donc que des dizaines, voire des centaines de personnes soient impliquées dans ce qui serait une des plus grandes infamies de l’Histoire, au risque de voir un jour l’un de ces exécuteurs se livrer à une confession publique qui enverrait immanquablement en prison ceux qui l’ont ordonnée.
Est-ce vraisemblable ?

4) Quittons maintenant le terrain de la vraisemblance pour rappeler les faits.
- Au matin du 11 septembre, dix-neuf terroristes répartis en quatre groupes ont bien pris place à bord de quatre vols civils réguliers. Dûment enregistrés, ils ont été filmés par les caméras de surveillance et leurs noms sont connus. Leurs itinéraires de djihadistes ont été maintes fois explorés par des dizaines de spécialistes reconnus, dans le gouvernement et en dehors de lui. Il ne fait aucun doute qu’ils appartenaient à Al Qaida.
- Une fois les détournements enclenchés, plusieurs témoignages irréfutables transmis par les téléphones de bord ont décrit le modus operandi des hommes qui ont pris le contrôle des appareils. Ils ont bien mené leur opération à l’aide d’armes blanches ; ce sont bien eux qui pilotaient les avions qui se sont écrasés.
- Le témoignage visuel, l’examen des débris et l’analyse des restes humains démontrent que ce sont bien ces quatre appareils qui se sont écrasés sur le World Trade Center, sur le Pentagone, et au milieu d’un champ de Pennsylvanie.
- Des centaines de témoignages irréfutables montrent que les autorités américaines – aviation civile, US Air Force, services secrets, Pentagone et gouvernement – ont été prises au dépourvu, qu’elles ont réagi dans le désordre et que cette désorganisation explique largement la réussite de l’attentat, ainsi que l’embarras et les incertitudes qui ont ensuite caractérisé les réactions officielles. Nul besoin d’un complot pour éclairer le comportement de l’administration Bush.
- L’effondrement des tours reste une étrangeté en comparaison des incendies qui ont pu atteindre d’autres immeubles de ce genre par le passé. Mais aucun de ces immeubles qui sont restés debout ailleurs n’avait été percuté par des Boeing bourrés de kérosène. Les experts se divisent sur l’explication de cette chute dramatique, la majorité estimant que le choc initial et la chaleur de l’incendie suffisent à expliquer la catastrophe. Une minorité d’entre eux, annexés par les conspirationnistes, suggèrent que les immeubles étaient probablement minés. Mais aucun d’entre eux n’a jamais pu apporter la moindre preuve de la présence d’explosifs à la base des tours.

On produit les témoignages de certaines personnes présentes qui ont pu entendre des déflagrations au niveau du sol. Mais ces explosions peuvent s’expliquer par tout autre chose, par exemple l’écoulement du kérosène qui finit par exploser une fois parvenu en bas des immeubles. Dans le cas du WTC 7, la troisième tour, les vidéos enregistrées démontrent qu’on n’a entendu aucune explosion avant l’effondrement de l’immeuble sur lui-même.

Autrement dit, il reste des zones d’ombre : il y en a dans tous les grands événements historiques. Mais des faits massifs, évidents, établis, démontrent qu’il s’agit bien d’un attentat islamiste organisé de longue main par un groupe terroriste originaire du Moyen-Orient et destiné à porter le djihad mondial à un niveau inédit. Le gouvernement américain est sans doute coupable d’imprévoyance et l’impréparation, alors que les services secrets avaient lancé des avertissements très clairs. Il n’est en aucun cas à l’origine de l’opération.

Ainsi, consciemment ou inconsciemment, les complotistes abusent le public, profitant du relativisme régressif qui sévit si souvent sur Internet et dans la tête d’une partie de l’opinion. Ils tendent à accréditer l’idée que les grandes démocraties sont des théâtres d’ombre agis par des forces obscures, où le citoyen est un pion dans un jeu qui le dépasse de très loin.

La fonction politique de ces thèses délirantes est évidente : détruire la confiance des citoyens dans leurs propres institutions, accréditer l’idée que les démocraties, après tout, ne sont pas plus fiables ou morales que les dictatures ; légitimer par contrecoup les thèses extrêmes, de droite ou de gauche.

Les négationnistes du 11 septembre sont des ennemis de la démocratie ou, au mieux, les idiots utiles de l’extrémisme. Ils doivent être dénoncés comme tels.

Laurent Joffrin - Le Nouvel Observateur
Ne trouvez-vous pas, cher Rogemi, que le pauvre Laurent Joffrin s'épuise à vouloir démontrer les faits alors que seuls leur évidence et le mépris peuvent répondre aux imbéciles ? Ne se place-t-il pas ainsi sur le terrain de ses adversaires où ces derniers pourront le manœuvrer à n'en plus finir ?
Joffrin est un imbécile, même quand il a raison.
Oui, Laurent Joffrin a pour une fois raison, mais en même temps, c'est le genre de personnage qui dit également que les thèses sur l'islamisation de l'Europe sont un fantasme ou une théorie du complot. Il est donc incapable de faire la différence entre une théorie du complot délirante (concernant le 11 Septembre) et une réalité qui ne va pas dans le sens de sa vision formaté du monde (la dangereuse progression de l'islam en Europe), puisqu'il met les deux dans le même sac.
Merci, Rogemi, pour ce fil d'une très grande pertinence.
User du terme « conspirationniste » comme d'une injure avant de décrire, pour rétablir la vérité, une conspiration (celle d'Al Qaida) ne me semble pas très heureux.
11 septembre 2011, 22:58   En ouvrant ma boîte à mails
Chers amis, je vous livre ce soir ce que nous dit Yahoo de cette commémoration :

L’Amérique s’est recueilli (sic).
11 septembre 2011, 23:04   Re : En ouvrant ma boîte à mails
Exactement, comme un champignon.
Citation
Ne trouvez-vous pas, cher Rogemi, que le pauvre Laurent Joffrin s'épuise à vouloir démontrer les faits alors que seuls leur évidence et le mépris peuvent répondre aux imbéciles ? Ne se place-t-il pas ainsi sur le terrain de ses adversaires où ces derniers pourront le manœuvrer à n'en plus finir ?

Non l'évidence et le mépris sont, cher Eric, insuffisants pour répondre aux imbéciles qui sont de plus en plus nombreux mais l'évolution du monde de ces dernières décennies fournit, hélas, un carburant inépuisable aux remises en question des versions officielles.
Je trouve, moi aussi, cet article remarquable.
Quequ'In-nocent pourrait-il m'expliquer s'il s'agit d'une blague, d'un "hoax", ce dossier de Soir 3 ? Une chaîne publique française peut-elle impunément suggérer que les US ou, pire, quelque innommable lobby, serait derrière les attentats du 11 septembre ? Y a-t-il eu des réactions, une censure de la part de la CSA (cela existe-t-il toujours ?) contre cette désinformation dangereuse ?
Je crois surtout que l'emprise du cinéma sur les cervelles est énorme.
Il est urgent de désintoxiquer notre ami Rogemi de l'adjectif “caustique” pour lequel il a une passion immodérée qui l'abuse.
J'en conviens cher Maître et je promets de manière solennelle de m'amender.
Les négationnistes du 11 septembre sont des ennemis de la démocratie ou, au mieux, les idiots utiles de l’extrémisme. Ils doivent être dénoncés comme tels.

Tous les vieux poncifs de la diabolisation des "ennemis de la démocratie" sont au rendez-vous...
Les "amis" de la démocratie ne devraient-ils jamais s'interroger sur les versions gouvernementales ?

Personnellement, rien ne me semble clair dans ce 11 septembre. Il y a un coté fatal, voire holywoodien, dans l'enchaînement. Mais c'est surtout l'effondrement du WTC 7 et la manière de s'effondrer des deux tours qui m'interrogent.

Ces interrogations font-elles de moi un "ennemi de la démocratie", Mr Joffrin ?
C'est le premier qui dit qui y est !
Et qu'avez-vous donc répondu aux deux tours ?
Citation
Mais c'est surtout l'effondrement du WTC 7 et la manière de s'effondrer des deux tours qui m'interrogent.

Le WTC 7 était situé à 100 m des deux tours et le simple bon sens devrait vous faire comprendre que leur effroyable éffondrement a obligatoirement eu des conséquences terribles sur les bâtiments environnants.

Imaginez-vous deux gratte-ciels de 400 m de hauteur qui s'abattent sur eux-mêmes. L'énergie dégagée est titanesque et la violence en jeu inouie.

Les témoins oculaires ont parlé de tremblements de terre.
Décidément, la formule « conspirationniste » me semble relever de la stricte rhétorique fielleuse. Si l'on en croit le dictionnaire, les conspirationnistes ne sont pas ceux qu'on affuble du mot : une conspiration a pour fin de renverser l'ordre établi. Al Qaida entendait renverser la puissance américaine. Elle a donc bien conçu un conspiration. Par contre, les sulfureux comploteurs que dénoncent les supposés « conspirationnistes » entendaient au contraire renforcer le complexe militaro-industriel américain. Joffrin se fait donc le héraut des conspirationnistes contre... Les mots me manquent.

La sagesse qui réclame que l'on tire les leçons de l'Histoire américaine, depuis les guerres contre l'Espagne aux guerres d'Irak en passant par Pearl Harbor, ne devrait-elle pas conduire à prêter attention aux prétendus conspirationnistes après, bien sûr, avoir écarté les élucubrations seulement inspirées par l'increvable et stupide réflexe anti-américain?

Notons que si les « conspirationnistes » envahissent internet, les « démocrates » de la même espèce que Joffrin ont, comme d'habitude, d'autres méthodes : un certain professeur n'a-t-il pas perdu, du jour au lendemain, son poste d'enseignement dans une école d'officiers pour avoir réservé un chapitre à l'exposé des thèses dites conspirationnistes?

Non, décidément, les mots n'ont plus de sens et certains en profitent.
Très bon article, trouvé-je aussi ; penser et raisonner juste n'est pas si commun qu'on puisse s'en passer comme d'un luxe superfétatoire.

Je crois me souvenir que la thèse "officielle" concernant l'effondrement du WTC 7 impliquait l'incendie qui s'y était déclenché, ayant porté à incandescence la structure métallique de la tour, jusqu'à ce qu'elle se fût suffisamment ramollie pour se ratatiner sous elle.
Cela ne me semble pas plus extravagant que de soupçonner l'élite politique, militaire et du renseignement du pays d'être capable de programmer froidement la mort de milliers de leurs concitoyens pour justifier une quelconque guerre d’intérêt, avec tous les risques que cela impliquerait...
Citation
un certain professeur n'a-t-il pas perdu, du jour au lendemain, son poste d'enseignement dans une école d'officiers pour avoir réservé un chapitre à l'exposé des thèses dites conspirationnistes?

Vous parlez d'Aymeric Chauprade. Mais n'est-il pas lui-même convaincu que la version officielle est un mensonge ?
Citation
Marcel Meyer
Et qu'avez-vous donc répondu aux deux tours ?
Si l'exigence de correction syntaxique est légitime, l'utiliser à des fins de diversion ne l'est pas.

Au sujet des effondrements, qui sont inédits par leur dynamique, il est légitime de s'interroger.

Certains comme Joffrin utilisent leur tribune pour stigmatiser leurs ennemis. Mais que ne dirait-on si ils se mettaient à qualifier des groupes ethniques ou religieux en tant que ennemis de la démocratie, donc de l'institution étatique ?

Se faire traiter d'ennemi par les journaux de la presse nationale, sans le moindre droit de réponse, n'a rien de démocratique. C'est la vieille technique de la diabolisation, utilisée pour fausser, en pratique, la démocratie...

Quant au WTC7, le propriétaire a admis qu'il avait demandé de le dynamiter, devant caméra. Pourquoi ceci n'a-t-il pas été reconnu officiellement ? Cela aurait-il été ouvrir une boite de pandore ?

En ce qui concerne les effondrements WTC1 et WTC2, les démonstrations à postériori, ne sont guère convaincantes. La modélisation de Bazant, la référence en la matière, se fait exclusivement dans le plan vertical et introduit un certain nombre de paramètres ad hoc, de manière à trouver le résultat qu'il faut.
Citation
Quant au WTC7, le propriétaire a admis qu'il avait demandé de le dynamiter, devant caméra.

Alors vous croyez vraiment qu'il est possible de dynamiter un immeuble de 47 étages dans la confusion générale du 11 septembre et cela en l'espace de quelques heures ?

Impensable que vous puissiez une seule seconde le croire ?
Personnellement, je n'ai rien à expliquer. Je note le coté inédit.
Ai-je les moyens d'enquête du gouvernement des Etats-unis ? Ai-je des services d'investigation à mes ordres ?
C'est au gouvernement des Etats-Unis de livrer des explications. Il l'a fait.
Je n'en pense pas moins.
Il est une chose qui m'attriste dans la vie, c'est d'avoir dû me résoudre à admettre qu'il est des dialogues impossibles ou sans fin, ce qui revient pratiquement au même. J'aimerais être capable de clarifier le cahier des charges de ces moments de grande solitude.
Quelle est la thèse opposée, celle des conspirationnistes ? Ils affirment ou bien sous-entendent avec insistance que le gouvernement américain est à l’origine des attentats. Mais alors qu’ils sont intarissables sur l’invraisemblance de la « thèse officielle », ils n’examinent jamais la vraisemblance de leurs propres affirmations.

Or pour que le 11 septembre fût l’œuvre des autorités américaines, il eût fallu :
- que le commando ait été manipulé par les services secrets américains
- que l’US Air Force ait été prévenue pour laisser passer les avions
- que l’armée américaine ait organisé le tir meurtrier sur le Pentagone
- que les tours aient été préalablement minées par telle ou telle branche des services secrets
- que le Président, ses principaux collaborateurs et des responsables très haut placés dans la hiérarchie militaire et dans celle du renseignement soient du complot
- que les experts officiels et la commission désignée pour enquêter soient également complices

Bref, il fallait que les autorités élues de la plus grande démocratie du monde aient décidé d’assassiner plus de trois mille compatriotes pour justifier une guerre lointaine et incertaine, et donc que des dizaines, voire des centaines de personnes soient impliquées dans ce qui serait une des plus grandes infamies de l’Histoire, au risque de voir un jour l’un de ces exécuteurs se livrer à une confession publique qui enverrait immanquablement en prison ceux qui l’ont ordonnée.
Est-ce vraisemblable ?



Joffrin prend le problème par le mauvais bout. Son argumentaire sur "l'invraisemblance" d'une complicité éventuelle des autorités américaines est extrêmement faible -- on pourrait aisément opposer à la nécessité d'un "minage préalable des tours par les services secrets" le fait qu'il n'est nullement indispensable de miner un édifice pour commander à distance sa destruction (on pourra consulter à ce sujet les données disponibles au public sur les armes à laser ou à rayons X qui n'appartiennent pas à la science fiction et qui peuvent être commandées par satellite) et plus généralement évoquer contre l'impossibilité présumée que le gouvernement des Etats-Unis "décide d'assassiner plus de trois mille compatriotes pour justifier une guerre" le précédent que constitue le projet d'opération Northwoods et les discours intriguants des mois précédents d'un Wolfowitz sur le besoin d'un nouveau Pearl Harbour, idée émise dès 1997 au sein du think tank Project for a new American Century.

Les complotistes ne sont nullement dans l'invraisemblance factuelle. Cependant ils se leurrent et jettent un écran de fumée sur le sens : l'origine de ces attentats se trouve bel est bien dans le camp des djihadistes d'Al Qaïda; ce sont eux qui conçurent cette opération, l'organisèrent, la justifièrent et en revendiquèrent la paternité. Quelle que fussent l'incurie, voire la complicité passive ou coupable des autorités américaines qui pourraient rendre compte de l'ampleur démesurée des destructions et des pertes humaines ce jour-là, le fait politique à retenir est bien celui-ci: le déclenchement d'une guerre ouverte contre l'Occident par des islamistes appliquant le djihad dans toute sa pureté. Voilà ce qu'il faut retenir de l'événement, par-delà la maladresse coupable de l'administration Bush dans le déroulement de cette journée et l'éventail des dysfonctionnements et des errements de cette administration face à la menace de pareilles attaques dans les semaines et les mois qui les précédèrent comme dans la période qui leur fit suite.

[Message modifié avec ajout de références Wikipédia]
Notez : que ce soit le gouvernement US, ou certains de ses services discrets, ou encore Al Quaïda, qui soit à l'origine des évènements, je pense que cela n'a aucune importance quant à estimer la dangerosité de l'invasion contemporaine des occidentaux par des populations issues des terres d'Islam.

Je pense qu'il faut distinguer soigneusement ces deux réflexions.

A la limite, ce n'est même pas l'Islam lui-même qui est en cause, c'est plus généralement la migration de populations du tiers-monde, poussées à se déporter en occident par convoitise, qui provoque des troubles à l'ordre public.

Il est assez difficile de parler de certaines choses en démocratie. Il est possible que le gouvernement US, ayant perçu le danger monter dans les provinces de son empire, mais sans cesse confronté à la Taqiya, ait voulu rendre un peu plus nette la situation par un évènement qui lui laisse les coudées franches.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Bobo repentis, je fréquente la communauté africaine depuis 15 ans, je suis même papa d'une petite métisse (que j'aime).

Et bien je peux vous assurer que l'arnaque et les magouilles, c'est le fonctionnement normal... Et on tabasse les femmes, et on se bat au couteau, et on récolte les allocations,... etc

Je parle d'expérience. Ils ne viennent pas pour faire bisou-bisou. Ils viennent chercher l'argent. Pour cette fin, tous les moyens sont bons. "si quelqu'un se laisse arnaquer, il faut l'arnaquer jusqu'au bout". Mentalité d'esclavagistes en puissance.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Et le "documentaire" tendancieux de Soir 3 ? Avez-vous des lumières ? S'agit-il d'un canular ? A-t-il été dénoncé ?
Peut-être. Il n'empêche que ce que j'ai tant de fois constaté n'en reste pas moins vrai.

Aucun discours abstrait, aucune leçon de vocabulaire, ne pourra me convaincre que des faits, issus de mon expérience concrète, n'existent pas.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Cinquante-et-un pour cent des New-Yorkais, d'après des enquêtes d'opinion, estiment que le gouvernement ment sur les événements du 11 septembre; cela n'est ni tendancieux ni un canular, c'est comme ça, ainsi que le commente Joffrin à propos de certains faits troublants dans les destructions. On peut supposer que Soir 3 ait voulu refléter quelque peu cet état de fait, notamment que certains parents de victimes "se posent des questions", comme on dit. Chacun a le droit de se poser les questions qu'il veut. L'intox commence lorsque l'on en échaffaude des thèses qui occultent l'essentiel: Al Qaida est l'auteur de ces attentats, c'est prouvé, avéré, documenté, et avoué et revendiqué par Al Qaida.
Les gens sont prêts à gober n'importe quoi, les médias le savent.
Manifestement, certains parents de victime n'ont pas été convaincus par les explications fournies par l'état Américain.

N'est-ce pas "salir la mémoire du 11 septembre" que de dénigrer ceux parmi les parents de victime qui sont sceptiques ?

Je pense que le minimum d'humilité, pour nous qui furent si loin de l'évènement, est d'accepter que nous ne savons rien de ce qui se passa réellement là-bas. Nous ne pouvons donc prendre position, du fait de nos défauts de moyens d'enquêter, ni sur la "vérité officielle", ni sur les rumeurs.
Ah non Florentis! Nous pouvons prendre position. Il n'y a aucun brouillard sur ces faits: ceux qui ont commis ces actes les revendiquent leurs, en sont les propriétaires jaloux. Savez-vous que "les théories du complot" sont une offense dans le monde arabo-musulman qui sympathise avec Al Qaïda ? Comprenez-vous bien cela ou êtes-vous sot?

La théorie du complot, qu'on le veuille ou non, est un geste, une tentative d'appropriation symbolique de l'acte, comme le diraient certains psychanalystes. Certains, en Occident, pour se rassurer contre la toute-puissance apparente de l'ennemi, voudraient, phantasment, que l'Occident eût eu une part dans cette destruction, que cette destruction fût, très largement, une belle et puissante et autonome auto-destruction qui ne devrait rien à personne, que l'Occident ne serait débiteur de son sort à personne d'autre que lui-même ! L'islam djihadiste ne l'entend pas de cette oreille: il veut que tout cela soit sien, son oeuvre, son acte, la traduction matérielle d'une aspiration politique, idéaliste, un grand fatum, la version mondaine d'un acte divin. Contre cette horreur, contre la victoire de cette horreur qui ne devrait rien à lui-même, l'Occident, la théorie du complot est la plus saine des réactions de défense; elle est une tentative d'arraisonnement magique du réel; elle dit: nous sommes, quels que soient nos ennemis, nos meilleurs ennemis; nous ne connaîtrons d'autre destruction que l'auto-destruction car nos ennemis mondains sont en dessous de nous. La "théorie du complot" en Occident est une théorie de l'honneur en même temps qu'une belle marque de mépris envers les bouseux des grottes d'Afghanistan qui revendiquent la puissance suprême de nous détruire.
Par la théorie du complot, l'Occident affirme son omnipotence et sa lucidité; il déclare: nous seuls sommes capables de nous détruire.
Soit, je suis sot car je considère que je ne peux accéder à la vérité de l'évènement en me fiant aux discours rapportés par des tiers. Et vous vous êtes très intelligent et vous avez une opinion convaincue, alors que vous n'étiez pas sur place, car tout discours officiel est nécessairement vrai...

Renseignez-vous sur l'affaire Gladio.

(Sinon : Powel et ses fioles d'anthrax à l'ONU ... C'était du cinéma, non ?)
Ah bon vous étiez sur place Florentis ?

Si oui, je vous en prie: racontez-nous!

Sur Powel et ses fioles d'anthrax à l'ONU, je crois vous avoir répondu avant même que vous ne posiez la question: ... l'éventail des dysfonctionnements et des errements de cette administration face à la menace de pareilles attaques dans les semaines et les mois qui les précédèrent comme dans la période qui leur fit suite.
Je suis atterré par ces théories-là.

Je ne comprends pas comment on peut se poser ces questions quand on sait que ces attentats sont revendiqués par ces gens qui sont éminemment malfaisants.

Pourquoi toujours chercher la complication ?

D'autre part, quand Didier nous dit :

"A la limite, ce n'est même pas l'Islam lui-même qui est en cause..."
Hélas : si, et essentiellement.

Je ne comprends pas qu'on puisse penser différemment, ou alors je suis vraiment stupide.
Un mensonge pour manipuler n'est pas un dysfonctionnement, c'est une intention machiavélique.

Je n'étais pas sur place, je n'ai aucun moyen d'investigation, par conséquent je ne peux accéder à la vérité de l'évènement.

Je m'étonne juste qu'un évènement inédit dans l'histoire, la chute intégrale d'un immeuble à cause du feu, se produise 3 fois le même jour. C'est factuel.

Ce n'est pas parce qu'il m'arrangerait de tenir une chose pour vrai, que je la tiens comme telle, au nom de je ne sais quelle stratégie liée à ma convenance personnelle. Je tiens une chose pour vraie si j'en ai la preuve. Or, dans le cas qui nous occupe, je n'ai aucune preuve.

Je pourrais me fier à l'état américain, mais je ne m'y fie pas.
Je n'ai pas plus la foi en l'Amérique qu'en Allah.
Je m'étonne juste qu'un évènement inédit dans l'histoire, la chute intégrale d'un immeuble à cause du feu, se produise 3 fois le même jour. C'est factuel.

Dites-moi, si vous vouliez accomplir dans le dos de votre peuple diverses turpitudes, pourquoi iriez-vous justement chercher quelque chose d'aussi inédit ?

Par ailleurs, supposons que sévisse, dans la Loire-Atlantique, le Boucher d'Ancenis, qui a pour habitude de découper des dames, d'abandonner les dépouilles les membres placés d'une certaine façon, de les arroser de beurre blanc, et d'écrire une lettre circonstanciée aux journaux et élus du secteur à chaque crime.

Supposons maintenant que ce Boucher en villégiature aille dans le deux-carré, et qu'on retrouve à Lannion une dame dans cet état, c'est à dire in-connexe, mais arrosée, cette fois, de cidre, car de beurre blanc il n'y a point, le crime faisant l'objet d'une revendication par ledit Boucher, dans les formes usuelles, c'est à dire une lettre à la gazette du Trégor et des cyclistes réunis.

Dans cette hypothèse, penseriez-vous, spontanément, que le Boucher a quelque lien avec l'affaire où que cela n'est que menteries ourdies par le maire de Lannion ? chercheriez-vous des heures si un lien quelconque avec le cidre doit être établi ?
Comme de nombreux péquins, je doute fort que l'on sache jamais la vérité sur cette affaire. Quoi qu'il en soit, elle fut incontestablement une bénédiction pour Georges Bush et sans doute pour bien d'autres (financiers bien informés, néoconservateurs, militaires en demande de crédits pour la recherche ou la guerre, professionnels de la sécurité etc.). Globalement, elle donne un peu l'impression d'un film au scenario douteux qui mélangerait l'incendie du Reichstag (même si les incendiaires sont ici d’authentiques terroristes), les attentats sous bannière (comme ceux commis par le pouvoir russe en 1999 à titre d'alibi pour la guerre en Tchétchénie) avec en prime une petite pincée d'incendie du Crédit Lyonnais (destruction archives d'Enron, des services de l'Internal Revenue Service), le tout sur fond de délits d'initiés. Bref, l’impression générale que l'action de ces fous a rendu service à plus de gens qu'elle n'en a tué… tout en redonnant la foi au peuple américain et l’ardeur au combat (6000 soldats morts en Irak sur la foi du mensonge des ADM et combien de civils innocents ?).

Il ne s'agit certes pas d’attentats sous bannière (Bush n'est pas bien finaud, mais tout de même, ce serait tellement gros) pourtant, lorsque l’on dirige des services de sécurité en disposant de tels moyens et que l’on se fait piéger de la sorte avec des cutters, qu’est-on alors ? Un incompétent ? Un traître ? Un opportuniste hypocrite ? Je penche plutôt pour cette dernière solution. Oui, peut-être bien que la vérité officielle est exacte, mais en ce cas, elle est tout aussi invraisemblable que les autres tentatives d'explications.

Nous sommes en pleine guerre du faux. Sans doute est-ce lié à l'Internet : il semble que désormais, chaque fait, même le plus anodin, dispose d'un double inversé qui va dans le sens contraire, et qui peut être étayé avec presque autant d'arguments que le fait princeps. Voici des centaines de spécialistes qui nous démontrent tout ce que l'on veut sur chaque séquence de cet évènement (ici). C'est fascinant. Tout cela est absurde et au delà de la raison, puisque nous ne pouvons le comprendre, il vaut mieux prendre le parti de douter de presque tout (mais pas de tout, par exemple, je ne doute pas que les trois tours se soient effondrées).

A part cela, je trouve cet article de Laurent Joffrin conforme à son auteur : suffisant et inepte. L'émission de France 3 dont il parle était assez plate (toutefois les terroristes étaient bien joués pour une fois, ah, maudits arabes !).
Citation

Oui, peut-être bien que la vérité officielle est exacte, mais en ce cas, elle est tout aussi invraisemblable que les autres tentatives d'explications.

Agrippa ! Agrippa lui-même...
Voyons...

Ce ne serait donc pas Al Machin...

Ce ne serait pas le Gouvernement américain...

Francis, n'est-ce pas ce qu'on nomme, en matière de film, un Whodunit ?
dixit Wittgenstein, via le Parti de l'In-nocence:
Dans un 'Dans un monde où tout est vérité, la vérité n’existe pas"
Cher Rogemi,

Chauprade, oui. Merci de pallier mes amnésies. J'ignore son opinion sur la question, mais la nature exacte de son opinion ne change rien à l'affaire.

La discussion de ce fil porte moins sur les faits, bien difficiles à établir, que sur la réception qui devrait en être faits.

Le limogeage de Chauprade est une turpitude de plus,
et les termes « conspirationnistes », « complotistes », « extrémistes », « négationnistes » sont des injures de plus qui s'ajoutent à la longue suite des « modérés », « déviationnistes », « comploteurs » et autres « impérialistes ». Un article qu'inspire une tradition si odieuse ne mérite donc pas d'être vanté.

Que l'analyse « officielle » ait l'avantage de s'inscrire dans le sens historique que décrit avec raison le P.I. ne devrait pas conduire à accueillir sans précaution cette analyse. Au contraire, les exemples sans nombre de l'Histoire (Pearl Harbour, Katyn...) devraient nous rappeler que la raison d'Etat a des raisons que la raison ignore et que les versions initialement admises sont très souvent fausses.
D'après vous, qu'est-il arrivé à Pearl Harbor ?
Votre question laisse entendre que la cause n'est pas entendue. Je pensais qu'il y avait consensus pour dire que l'attaque du Japon contre une base navale américaine n'avait intentionnellement pas été prévenue, causant nombre morts et grandes destructions, pour convaincre le pays d'entrer en guerre.

Si Pearl Habor n'est pas un bon exemple, je ne doute pas de votre science pour en trouver un meilleur.
Vous semblez ignorer que le même jour, 7 décembre 1941 à Honolulu, 8 décembre 1941 en extrême-orient, l'Empire du Japon attaqua Hong Kong et la Malaisie. Il ne me semble pas que les Britanniques aient provoqué quoi que ce soit.

On oublie toujours que l'objectif probable de l'attaque japonaise était le suivant : le temps jouait contre le Japon, il lui fallait à tout prix mettre la main sur la Malaisie et les Indes néerlandaises pour s'assurer des approvisionnements. Le Japon pensait pouvoir venir à bout des Britanniques, mais non d'une alliance anglo-américaine. Il lui fallait donc mettre hors de combat la flotte américaine, le temps de consolider son emprise.

Notez aussi que les Japonais attaquent le même jour les Philippines.

Les militaristes japonais ignoraient totalement le fonctionnement psychologique des occidentaux.
Je vais dire cela autrement : on se doute, fin 1941, que le Japon va passer à l'attaque, mais où ?

Hong Kong, sûrement. Mais ailleurs ? Manille ? Singapour ?

Le Japon, en fait, attaquera partout à la fois le 7/8 décembre 1941.
Je m'étonne juste qu'un évènement inédit dans l'histoire, la chute intégrale d'un immeuble à cause du feu, se produise 3 fois le même jour. C'est factuel.

Florentis, si les faits vous passionnent et si votre intention est de les analyser rationnellement, vous devez commencer par corriger ce que vous avez écrit: deux de ces tours étaient jumelles, soit pareillement construites, structurées et de matériaux identiques; il ne s'agit pas de trois événements indépendants et non liés: si l'une de ces deux tours s'effondre pour des raisons ressortant à leur faiblesse structurale, il n'est ni surprenant ni absolument fortuit que l'autre, frappée de la même manière par un corps identique (les avions étaient identiques) et à des hauteurs sensiblement les mêmes, s'effrondre aussi. A cela s'ajoute leur proximité et l'effet de cluster qu'elle a produit sur l'événement.
En plus, les avions aussi étaient pareillement construits, structurés et de matériaux identiques. Faudrait voir si nous ne sommes pas carrément dans un cas rare d'hybridation atomique des orbitales SP3. Ca simplifierait grandement la réflexion.
"Le limogeage de Chauprade est une turpitude de plus"

La liste est longue mais le scandale c'est d'avoir mis un professeur au rancart de manière arbitraire et c'est la raison pour laquelle la justice a donné raison à Mr. Chauprade.
Deux partis donc. Les hyènes adeptes des chasses aux sorcières et les complotistes qui savent toujours tout contre tous. Pour l'heure, en dépit d'internet, les premiers tiennent toujours le haut du pavé : il faut être soi-même complotiste de caractère pour se laisser intoxiquer par les seconds. Qui n'est d'aucun de ces deux bords se gardera donc en premier chef de la meute ricanante et féroce.

L'Histoire des Etats étant ce qu'elle est, (et Jean-Marc, finalement, n'a pas démenti la complicité, au nom de la raison d'Etat, du gouvernement américain dans le drame de Pearl Harbor) il est peut-être sage de prendre parti, s'il le faut, pour la version qui met le mieux en relief le djihad en cours, mais cela seulement par stratégie politique, et sans engager trop de passion car la vérité en ces matières a la sûreté des sables mouvants.

Le sens de l'Histoire (le djihad), si j'ai compris Francis Marche, trancherait là où les experts s'épuisent en calculs contradictoires. Mais, l'autodestruction de l'Occident n'est pas seulement une vue de l'esprit inspirée par l'orgueil. Cette autodestruction appartient aussi au sens de l'Histoire. Alors, du djihad ou de l'autodestruction, quel sens historique va emporter dans son courant le fait et ses experts?
Pierre-Henri, le Gouvernement américain n'est pas complice de Pearl Harbor, qu'il ait su qu'une attaque était possible, c'est une chose. Qu'il l'ait provoquée, c'est une autre chose.

Nous sommes dans une situation analogue avec Al Machin. On sait qu'ils vont continuer à frapper, mais où ?
Citation

Qui n'est d'aucun de ces deux bords se gardera donc en premier chef de la meute ricanante et féroce.

Il a non seulement une prose agréable mais aussi les mains propres, notre cher Pierre Henri.
Il y a concurrence dans l'appropriation de la force et de la puissance. Si Al Qaïda, ses émules, ses amis et associés n'étaient point plus avancés que nous, Occidentaux, dans la course à la barbarie, il leur eût suffi pour nous rattraper de prendre en marche le train du complotisme et de proclamer avec Meyssan qu'en effet, il s'agit d'un complot des "croisés", des types ignobles, ces Croisés, comparables dans l'ignominie, aux juifs, qui mirent en scène ce massacre pour nous faire porter le chapeau, et du reste, l'on comprend, à la vue des faits, qu'il faut être soit juif, soit croisé pour concevoir et mettre en oeuvre et en scène pareille horreur. Si Ben Laden et ses hommes avaient adopté pareille ligne ou "élément de langage", c'était gagné, la manne politique eût été colossale en Occident. Mais cela n'a pas été le cas: leur volonté d'appropriation de l'horreur est elle-même horrible, elle dit tout de ce que sont ces gens et ce dont ils sont capables, les actes qu'ils ont en tête, et qui n'attendent que l'arme et la force de les exécuter. Par-delà les faits, il y a la revendication des faits: même si ces barbares sont plus petits que nous, même s'ils ne furent point entièrement derrière ce massacre, il faut les viser comme ennemis principaux car eux seuls revendiquent, ricanent, se félicitent, se rengorgent et rougeoient d'aise en se lissant la barbe à l'idée que des hommes et des femmes, ce matin-là, en se rendant à leurs affaires, à leur travail, très humblement, durent épouser leur sort, et périr comme des animaux pris au piège.

Que l'on se rappelle Madrid, et Bali, et Lockerbie, et l'Algérie que les hommes du FIS égorgèrent toutes les nuits pendant six ou sept ans et que l'on pèse ensuite ce que peuvent valoir les "théories du complot" face à ces actes.
Exactement, Francis.

Pierre-Henri, pour filer la comparaison avec Pearl Harbor, les Al Machins font la même chose que les militaristes japonais : ils ne savent comment se rendre odieux.

Début 1945, les Américains libérèrent les prisonniers de Canabatuan, après une action d'éclat. Leurs témoignages eurent un effet dévastateur. Ces prisonniers furent ensuite convoyés vers San Francisco, et la radio japonaise se déchaîna, disant que les sous-marins étaient à la poursuite du bateau les transportant.

De même, à Singapour en juillet 1945, Itagaki continuait à se montrer odieux envers les prisonniers de guerre, sans même mesurer les dangers qu'il faisait courir aux civils japonais innocents, que son armée serait bien incapable de protéger quelques semaines après.

Tout cela convainquit l'opinion publique américaine que tout devait être mis en oeuvre pour en finir, avec le résultat qu'on sait.
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