RATP (Religion d'Amour, de Tolérance et de Paix)

(Message supprimé à la demande de son auteur)

[www.lefigaro.fr]

Même France Culture, journal de 9 h ce matin, admet que les morts et les blessés sont des coptes (le Figaro, lui, est toujours dans les « heurts » interconfessionnels), que la manifestation était pacifique et que ces gens se sont faits tirer comme des lapins par l’armée (et écraser par les blindés).

Mais pourquoi titrer ce fil “RATP” ? Pensez au fonctionnement comme une revue. Il faut éviter les titres trompeurs, et, dans la mesure du possible, la généralisation de la pratique du lien pur. Qu'un lien vienne en complément d'une intervention, très bien. Mais mieux vaut éviter, en général, qu'il soit à lui seul toute l'entrée. La plupart d'entre nous manquons terriblement de temps et n'avons pas toujours celui d'ouvrir les liens. Ces fils mal intelligibles à première vue deviennent vite très frustrants. L'affaire des coptes du Caire aurait bien mérité un fil à elle, et une autre titre que “RATP”, pour moi inintelligible jusqu'à présent (j'ai un rendez-vous chez le médecin et pas le temps de creuser ce mystère).

(Message supprimé à la demande de son auteur)

(Message supprimé à la demande de son auteur)

Tous les journaux dont j'ai consulté le site internet annoncent dans le même style 24 ou 26 morts lors d'affrontements ou de heurts entre les forces de l'ordre et des coptes, sans que soit indiqué dans les articles le nombre de policiers ou de militaires morts ou blessés. Les morts et les blessés sont coptes. Il aurait fallu écrire : la police et l'armée, commandées par des musulmans, tirent sur des manifestants coptes désarmés, 24 morts et 200 blessés ; ou tuerie de chrétiens au Caire ou.... Mais pour cela, il faut une chose : de la déontologie ou de la rigueur ou la volonté de décrire ce qui se passe réellement, c'est-à-dire tout ce dont la presse et les médias de France sont dépourvus, ayant opté depuis 30 ans ou plus pour le mensonge, l'euphémisme, la dénégation du réel. En bref, il faut des journalistes, alors qu'on n'a que des journaleux.

Oui, JGL, mais la partie de la population qui a accès à la Toile n’est plus dupe. On arrive peut-être à tromper encore le petit peuple, plutôt vieillissant, les gens dont la source d’information principale, pour ne pas dire exclusive, est la télévision.

L’attitude des journaleux ne le sera pas pardonnée. On ne peut pas se faire le chantre d’une idéologie prétendument droit-de-l’homiste et se retrouver en bout de course à cacher des massacres derrière des euphémismes. Les journaleux sont ici les agents de l’islam conquérant, ni plus ni moins. Pour eux, un chrétien mort vaut moins qu’un chien.

En marge de la manifestation, des échanges de tirs ont eu lieu. Les Coptes affirment avoir été attaqués par la police militaire.

Je ne sais rien des événements eux-mêmes, mais les scrupules qu'on ne saurait trop louer de manière générale deviennent dans ce cas précis carrément grotesques.

Il est tout simplement impossible à un journaleux d’écrire « 24 coptes ont été tués ». Il faut écrire « 24 personnes ont été tuées ». Et il faut rajouter « dans des heurts entre les coptes et l’armée, entre les coptes et les musulmans », etc. Et il faut toujours préciser que tout cela reflète la subjectivité des coptes, que ce n’est pas prendre au pied de la lettre.

Le Monde arrive à écrire :

« Les coptes, qui représentent de 6 à 10 % des Egyptiens, s'estiment discriminés dans une société en grande majorité musulmane. Ils ont été visés par plusieurs attentats, en particulier celui du Nouvel An contre une église à Alexandrie (23 morts). »

Quand on se fait massacrer semaine après semaine, on est peut-être réellement discriminé, et bien plus que discriminé, c’est peut-être autre chose qu’un sentiment.

À noter que dans le cas des palestiniens c’est tout à fait le contraire. Un fanatique à bombe se rapproche d’une colonie juive pour tuer tout le monde. L’armée le liquide à temps. Cela devient dans la presse « un palestinien tué » et derrière, il y a écrit à l’encre invisible, « un palestinien innocent, un pauvre civil palestinien, a été tué par le vil occupant sioniste, on déplore une nouvelle victime palestinienne ».

Mais on ne peut pas écrire qu’un copte a été tué par les militaires égyptiens, qu’un copte a été écrasé par un tank. Un copte ne peut pas être une victime. Donc c’est une personne tuée dans des affrontements, des heurts.

De toutes manières, l'ignorance dans laquelle sont tenus les Français est telle que je suis suis prête à parier que le terme de "Coptes" ne signifie à peu près rien pour la plupart d'entre eux et qu'ils ne savent pas s'ils sont musulmans ou chrétiens.

Celle-là n’est pas mauvaise. Le gouvernement français condamne. Mais il ne condamne pas le massacre des coptes par l’armée. Il condamne « les violents affrontements qui ont fait de nombreuses victimes, en particulier dans la communauté copte ». En d’autres termes : « C’est très vilain de se disputer. » C’est le point de vue de la gouvernante.

[www.lefigaro.fr]

Les journaleux du Figaro tâchent de se maintenir à la même hauteur (ce qui n’est pas facile, reconnaissons-le, parce qu’on est au bout d’Orwell, pour ainsi dire) et l’article s’achève sur ceci :

« L'Égypte connaît depuis plusieurs mois une montée des tensions confessionnelles, alimentées notamment par des querelles de voisinage et des différends sur la construction d'églises. Les Coptes, qui représentent de 6 à 10% des Égyptiens, s'estiment discriminés dans une société en grande majorité musulmane. »

Voilà, c’est dit, il y a une monté des tensions (attention, rien à voir donc avec le printemps arabe, qui, lui, reste tout embaumé de promesses et d’espoirs) et quant aux coptes — eh bien les coptes ne se sentent pas à l’aise dans un environnement en grande majorité musulman (d’où les querelles de voisinage). Autrement dit, ils sont (allez, tous en chœur) ils sont racistes !

Cela me rappelle les "conflits inter-communautaires" quand les Juifs se faisaient tabasser et les synagogues brûler, au début des années 2000...

Très juste, et bon argument...