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Le consensualisme, nouvel extrémisme (rien à voir avec le débat sur démission or not ...)

Envoyé par Ostinato 
Une analyse très intéressante qui doit se dérouler en 3 parties d'un philosophe, Dan Levy, met en évidence les ressorts idéologiques du nouveau totalitarisme qui règne dans beaucoup d'esprits et dans les médias et qu'il nous faut subir:


Extraits

Le consensualisme comme mouvement révolutionnaire
(...)
Comme tout mouvement extrémiste, le consensualisme a inspiré une nouvelle lecture de la réalité, un nouveau langage, un nouveau dogme qui commande en toutes circonstances de « faire la part des choses » et de récuser tout « parti pris » dans la gestion de la polis.

Cet extrémisme de l’eau tiède a fécondé un conformisme intellectuel qui sacralise des valeurs ou concepts particuliers, au nom d’une détestation aussi absolue de leurs contraires. Ci-dessous, une liste non exhaustive de ces valeurs et de leurs contraires :« Bien » « Mal »
La modération.............................. Le radicalisme
La paix...........................................La guerre
L’apaisement / le pacifisme........L’engagement
Le multiculturalisme..... ................Le nationalisme
L’humanisme / la laïcité....... ........La religion
La raison....................................... La passion

A l’instar d’autres idéologies extrémistes, le consensualisme cherche à révolutionner l’ordre sociétal. Sa singularité est de proclamer que tout différend doit se résoudre de manière « raisonnable » et de récuser le recours au conflit pour le résoudre.

iii) « Le consensus justifie les moyens »

Comment, objectera-t-on, le fait de proclamer les valeurs de « paix » et d’ « apaisement » et de récuser par principe tout recours à la violence peut-il apparenter ce dogme du consensus à l’extrémisme ?

(...)

C’est ainsi que, à défaut d’éliminer physiquement un adversaire, le consensualisme diffame et discrédite un « dissident » et réussit, au nom des principes s’inspirant de la non-violence, de l’apaisement, de la modération, de la tolérance et du dialogue, à lui interdire l’accès au débat public.

[www.dreuz.info]
UK National Anthem, revised for 2012.

Je ne sais pas si cette vidéo a sa place sur ce forum mais je la trouve assez caustique. Il se peut qu'elle soit ici déplacée mais qui de droit aura toujours le loisir de la supprimer.


Nous sommes passés du refus de la guerre et de l'ennemi à la négation de la guerre et de l'ennemi.

La première attitude est louable, la second est irréaliste et suicidaire.

En niant l'existence de l'ennemi on ne se donne plus la possibilité de comprendre des situations d'hostilité, on ne se donne plus les moyen de lutter contre les conflits et d'y mettre un terme rapidement lorsqu'ils éclatent.

Au contraire on va dans le sens de ce qui nous menace. Car y résister ce serait reconnaître l'existence de l'ennemi.

La mondialisme engendre une guerre économique de tous contre tous. Mais on l'appelle mondialisation et on ne mène plus de politique de protection au frontières ou de politique de baisse des coûts de production pour combattre dans cette guerre.

L'arrivée massive de personnes étrangères ayant les pires difficultés à s'adapter ou ne le souhaitant même pas est grosse de conflits. On l'appelle diversité ou métissage et on l'encourage par des politiques d'aides sociales.

La France est prise dans cette nasse : elle ne peut que participer sans cesse à ce qui la tue car lutter contre serait reconnaître qu'elle a des ennemis.
Bien vu. Et ce sont les mêmes, ceux qui seront restés bien tranquillement dans leurs chaussons, qui viendront donner des leçons plus tard, comme en 40...

Comme le montre si bien Pierre Jovanovic dans Blythe Masters le diable vous assure grâce à un méthode féerique : transférer le risque.
Je propose une légère correction : "...le silence des babouches!"
Nous sommes passés du refus de la guerre et de l'ennemi à la négation de la guerre et de l'ennemi.

C'est ce que je me disais de nouveau en regardant tout à l'heure un reportage sur TF1, qui a suivi pendant des mois une frégate de l'opération Atalante ayant pour mission de sécuriser le golfe d'Aden, donc de lutter contre les pirates somaliens. Le commandement est constitué d'angelots à la voix haut perchée qui multiplient, auprès d'imberbes marins frappés de chocotte aiguë, les messages rassurants et apaisants.

Protestation virile, vaillance, esprit va-t-en-guerre, identification et connaissance aussi instinctive que rationnelle de l'ennemi, tout cela a "déserté" l'armée depuis longtemps.
Le consensus se fait autour de ce que la société considère comme étant le bien commun.

Or qui définit ce bien commun?

Le bien commun est-il le bien public définit par l'état? Le bien commun se confondra avec la politique de l'état pour "persévérer dans son être" et accroître son champ d'intervention.

Le bien commun est-ce celui de l'individu? Le bien commun verra sa définition s'accroître avec les revendications individuelles relayées par les groupes de pression.

La république a sa définition du bien commun qui est un mélange détonnant des deux définitions du bien commun : à la fois ce qui lui permet de se maintenir en tant que régime et ce qui permet aux individus de s'épanouir.

Cette définition bâtarde engendre des tensions dans la société : l'épanouissement des individus en arrive à mettre en cause le bien public selon l'état. Et les revendications communautaires se contredisent.

Il ne peut y avoir de bien commun que dans l'unité et la justice. Cette unité se fonde sur l'homogénéité de civilisation : la langue, la religion, "l'ethnie" (ce mot est chargé mais je n’en trouve pas d’autre).

A défaut l'état est contraint de fonder le bien commun sur la base des oppositions que vous citez : suffisamment larges pour tenter d'englober tout le monde et à peu près vide de sens. L'humanité (que Joseph de Maistre disait déjà ne pas comprendre), la diversité, la paix etc.
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