Un petit coup de chapeau à ceux qui ont noté la parenté des logos.
Une belle et grande étude resterait à faire sur cette communication subliminale par le logogramme, l'affiche "chargée", de la part de cette force qui répugne à la représentation icônique de son inspirateur.
Dans les
Cahiers de l'In-nocence 1, on s'y était essayé. On avait glosé sur une affiche, elle aussi collée sur les placards du métro parisien qui criait "La France, c'est nous", invitant les parisiens à une fête du 14 juillet dont la liste des artistes devant s'y produire en faisait une fête de la Diversité. Le thème est immuable, il présente en tout cas une belle continuité, un solide esprit de système dans le choix des slogans. Ces slogans disent "Vous, désormais, c'est nous!". Il y a échange, en effet, mais
d'identité; il y a substitution subtile sous et dans le slogan hurlé, il y a
subtilisation, trafic d'identité.
Cette affiche, cette campagne, comme l'affiche du 14 juillet 2011, sont des affiches d'une campagne identitaire. Le CCIF et leurs amis qui les soutiennent et se font les véhicules complaisants de leur propagande, à la Mairie de Paris notamment, ou à la Maison de la Radio, et dans toutes les instances où la parole et l'action publiques se doivent de manifester leur obédience nouvelle à cette force,
s'adonnent à un militantisme identitaire radical. Tout slogan qui commence par "Nous sommes..." ou qui se termine par ".... c'est nous" est un slogan identitaire.
Les militants identitaires qui ont occupé la future mosquée de Poitiers ne font que réagir, judicieusement certes mais encore très timidement, à cette tempête identitaire qui déferle sur la France avec l'islam pour fer de lance.