Nul, sur cette Terre, est issu de l'immigration, mais d'un père et d'une mère.
Immigration est donc le nom de cette mère mythique qui fourgue à Marianne les enfants qu'elle ne fait pas.
Car ces enfants, puisque l'on parle de statistiques, elle ne peut pas en faire, et cela dure depuis deux siècles, précisément depuis que cette Terre, entre les Pyrénées, les Alpes et le Rhin, a été vouée à cette Déesse de Stérilité, cette Marie-Anne qui par son nom même symbolise l'inversion opérée : de cette maternité au carré que furent symboliquement la Grand-mère et la Mère de Jésus, le Rédempteur, il ne reste que la désolation d'une Chute perpétuelle, la défaite de l'Esprit, du Cœur et du Ventre même, de la France. .
Car ce n'est pas d'hier que date le grand remplacement, mais bien de deux siècles. Simplement, "on" faisait semblant de ne pas le voir, et les personnes concernées elles-mêmes se gardaient bien de se vanter d'être "issues de l'immigration", dans les cours de récréations où les sobriquets voltigent vite.
Dans un commentaire précédent, Francis Marche dit, que la formule susdite fait de tous les immigrés des égaux, et de tous les français des immigrés, comme si, la condition substantielle de leur égalité était précisemment l'immigration. Autrement dit, nous ne sommes pas citoyens
malgré que que nous soyons immigrés, mais parce que nous sommes immigrés. Et nous ne sommes pas égaux parce que nous sommes citoyens, à savoir formellement, vu que c'est la définition même,spartiate, de la citoyenneté (isoï) : nous sommes essentiellement égaux , parce que nous sommes tous des immigrés, c'est à dire des gens qui ne peuvent faire en réalité autrement que d'oblitérer leur ascendance réelle.
Issu de l'immigration veut donc dire, aussi : non pas issus de ces gens dont on se souvient naturellement, mais de gens dont il ne faut plus de souvenir, sous peine d'échapper à l'indistinction, et ainsi à l'égalité.. En clair, celui qui se souviendrait qu'il est issu de gens réels, celui là, viole l'égalité. Car ce faisait, il nie qu'il soit issu de l'immigration, quand bien même, d'ailleurs, ce serait vrai. Il ne doit accepter qu'une seule génitrice : "Immigration", et une seule mère adoptive : Marianne.
Que cette inversion soit folle, c'est assurée, mais elle ne l'est qu'au niveau d'où nous la regardons, celui d'une nation déjà constituée, en ses "gens", depuis que ses frontières furent fermées par ceux là même qui s'étaient engouffrés dans le vide essentiel d'un empire défait. En clair, une nation vieille de treize siècles à la révolution, tout simplement parce que ses
gens étaient là depuis treize siècles, hors les Gascons et les Normands venus deux siècles après.
Mais dès lors que l'on rappelle cette chose évidente que depuis le début, Marianne voulait refaire une autre nation, les choses s'éclairent.
Du point de vue de Marianne, le remplacement n'est pas une simple manière de corriger les conséquences de sa stérilité intrinsèque, mais son projet même : le projet de régénérer la France. Mais ré-générer la France, c'est finalement générer l'Afrance.
Tant qu'il restera en France des
gens qui sont précisément les mêmes
gens que ceux qui étaient là depuis plus d'un millénaire, des gens qui le savent, des gens qui s'en souviennent, la révolution ne sera pas accomplie.
C'est pour cela que vous, qui avez choisi de pointer sur le grand remplacement, avez en France, plus que partout ailleurs en Europe, une tâche écrasante. Il vous faut affronter le projet politique central de ces deux derniers siècles en France ! Et ce qui mine votre combat, dans son cœur même, c'est que vous vous êtes promis de sauver des
gens qui se sont solennellement voués à la mort !
Une note d'espoir, pour finir ? Un digestif, pour la route ? Un viatique, peut-être ?
Quand bien même l'Eternel aurait décidé de mettre un terme à cette nation, quand bien même la majorité de la population aurait décidé, se son coté, d'y mettre fin elle même, vous n'injuriez pas l'Eternel en combattant dignement pour ce que cela n'arrive pas. Car vous faites honneur à vos ancêtres, et que tel est le contrat avec l'Eternel, en son Ve article.
Il est de votre devoir de répéter : ce Cheval est notre mort, il ne faut pas le faire entrer plus avant mais le ramener sur la plage en convoquant pour un dernier effort toute la Cité afin de l'y pousser au plus vite. Mais vous pouvez parier que l'on se moquera de vous ...
Et si tel Priam, dans Troie en flamme, vous songiez, en même temps à pouvoir sauver quelque chose de l'ancienne Cité pour aller le planter ailleurs, l'Eternel ne vous en voudra pas non plus, et aucun Homme raisonnable. Faites en sorte que vos enfants ne meurent pas tous dans Troie, quand ce Cheval, que vous avez fait entré, se sera ouvert sur votre Destin.
Telle est la réalité : les nations ne sont pas éternelles ; telle est la note d'espoir : c'est ainsi depuis le début.
This City ain't big enough for the both of us. La France ou l'Afrance, il faut choisir collectivement, et une fois le choix collectif effectué, il reste à faire votre propre choix. Si jamais l'Afrance advient, j'espère avoir le courage de la quitter. Ce serait déshonorer mes ancêtres que de vivre dans le projet de Marianne définitivement incarné dans ce Peuple inversé. Quelle Honte !