Je suis d'accord pour dire qu'il existe une "petite" et une "grande" délinquance. Mais, s'agissant de Mehdi Nemmouche, il me semble que la première sert de circonstance atténuante à la seconde. J'imagine le procès d'assises de ce monsieur, et son avocat qui, pour essayer de faire baisser sa peine, explique qu'il n'était qu'un petit délinquant avant de tomber dans le terrorisme.
Or il y a petite délinquance et petite délinquance. Mehdi Nemmouche a été braqueur (un "petit", "sans envergure" nous dit Le Monde, "maladroit et mal armé"), voleur de voitures, possesseur d'une kalachnikov et d'un revolver (à Marseille qui plus est, on sait ce qu'on le fait de ces joujoux là-bas) . Il s'en est servi pour le massacre que l'on sait à Bruxelles.
Cette "petite" délinquance lui a valu d'être condamné à plusieurs années de prison : il en fera cinq. De nos jours, on n'effectue pas cinq ans de prison quand on est un "petit" délinquant. Il faut être autre chose que la petite frappe que l'on nous dépeint pour être condamné à plus de cinq ans de prison (7, 8, 10 ? Peut-être son "bon" comportement en prison lui a-t-il valu de voir sa peine être réduite).
Les excusologues professionnels ne sont donc pas au chômage et l'histoire qu'on raconte, celle d'un pauvre hère qui, si l'Etat avait son travail, ne serait jamais tombé dans l'islam dit radical, m'exaspère au plus point. Une fois de plus, le réel est transformé, malaxé, remodelé. Qui croit-ils tromper ?