Plus j'y pense plus je me dis que le métis (et le concept de métissage) sont des êtres d'Occident, des enfants d'Occident, et à ce titre niés par ce qui n'est pas l'Occident.
Jmarc mentionnait l'Amérique latine et ses métis qui existent, sont des êtres, voire constituent une catégorie socio-biologique (je ne sais ce que vaut ce terme, ou plutôt je sais trop bien ce qu'il évoque, mais je n'en trouve pas de meilleur, au pied levé) mais justement, l'Amérique latine est bien l'Occident... non ?
La Chine, par exemple, a persécuté ses métis, le Japon ne les aime pas, dans les anciennes colonies françaises d'Indochine, où ils constituaient des groupes sociaux, ils durent rapidement se signaler comme fer de lance de la Révolution anti-coloniale pour être pardonnés d'exister; il n'est qu'en Occident, en Amérique notamment, où ces groupes constitués sont paisiblement admis comme éléments constitutifs de la population générale des pays.
L'Orient et l'Afrique soit reprennent, réabsorbent (et absolvent) le métis dans les ethnies et le type racial dominants, soit le rejettent, nient son existence ("Obama est Noir"), et parfois le persécutent en lui imposant de "se racheter" (par la radicalité anti-allogène, anti-Blanc, anti-coloniale, etc.)
L'être Métis (et l'état métis présenté comme enviable, voire privilégié) est une figure occidentale (et plus particulièrement américaine). Il serait intéressant mais fort complexe d'analyser cette figure, certains ont dû le faire. Je n'ai pas même le temps d'aller y voir. Désolé.
[3ème correction: ajouté un "s" à "dominants" (les ethnies dominantes)]