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Biture et satanisme

Envoyé par Francis Marche 
09 juin 2011, 06:27   Biture et satanisme
Si rien n'est fait, voici le flambeau que la jeunesse de la France historique s'apprête lentement mais sûrement à saisir -- 90000 d'entre eux sont attendus en région nantaise pour cette manifestation annuelle -- contre la poussée de l'Islam: le satanisme ! copieusement arrosé de Kronenbourg. I C I

Deux camps se dessinent à l'horizon des générations futures qui occuperont le vieux sol gaulois: celui de la propagation d'une religion monothéiste allochtone au programme d'asservissement et de conquête d'un côté; de l'autre celui du satanisme le plus noir et le plus cyniquement désespéré dans son culte pathologique à Thanatos, avec bien entendu, comme on doit s'y attendre, un chassé-croisé de transfuges car les deux camps possèdent, sinon de confortables passerelles, du moins une forte affinité d'esprit. Le second millénaire ne sera pas religieux comme l'avait prophétisé Malraux, mais un long et inextricable cauchemar, une caricature de toutes les plus noires prophéties que les cerveaux les plus dérangés s'étaient aventurés à produire à son endroit.

NB: la Région Pays de la Loire, en association avec Kronenbourg, sponsorise cette monstruosité: le Hellfest
Francis,


Vous m'avez fait peur !

En lisant le titre de votre message, j'ai craint un instant qu'on n'ait retrouvé un manuscrit de Nietzsche égaré !
09 juin 2011, 08:48   Re : Biture et satanisme
Ah la douceur des Pays de Loire et de Clisson ! Adieu.

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrais-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province et beaucoup davantage ?
09 juin 2011, 10:30   Re : Biture et satanisme
Entre Islam et satanisme, c'est une question de bière ?
09 juin 2011, 10:48   Re : Biture et satanisme
Oui Florentin, et pas de la petite, croyez-moi.
09 juin 2011, 11:16   Re : Biture et satanisme
Boire de la Kronenbourg... Ces gens sont décidément égarés...
09 juin 2011, 12:51   Re : Biture et satanisme
Surtout, William, ne vexez pas la Légion !
Utilisateur anonyme
09 juin 2011, 15:16   Re : Biture et satanisme
Citation
Florentin
Surtout, William, ne vexez pas la Légion !

Hé hé ! J'ai pensé exactement la même chose.
Utilisateur anonyme
09 juin 2011, 20:28   Re : Biture et satanisme
Je vous trouve un peu dur avec les "métalleux" de l'"Hellfest" (il s'agit d'eux - si j'ai bien compris ce qui précède). Cela concerne - pour ce que j'en sais - une tribu rassemblée par un goût commun lors d'un certain évènement pour communier dans un penchant partagé pour une certaine musique, soit des dérivés très amplifiés du blues de Chicago pour faire court, lors de transes que l'on qualifiera de dyonisiaques .Or, surprise, beaucoup de ces jeunes gens, ne sont pas hostiles à une vision différenciée, ethno-différencialiste ou culturelle de la société, bien mieux, ils seraient certainement terre de mission pour le Parti de l'In-Nocence si celui-ci daignait se pencher sur ces "petits blancs". Donc de l'effroi, une touche de marketing, soit... Ce serait juste un petit plus, et une réflexion, le combat culturel se gagne avec les gens avec lesquels vous n'avez pas envie de parler (Gramsci - for what it's woth). Je sens aussi un certain effroi de la part des chaisières du PI, comme si les barbares étaient aux portes. Le reste, c'est une tasse de thé avec la Princesse de P., ce qui a aussi des intérêts, et quelques limites. Cher Francis, vous exagérez donc - et je vous laisse le soin de déterminer si ces hordes chevelues méritent l'opprobe que vous leur adressez. Bonsoir.
09 juin 2011, 21:28   Re : Biture et satanisme
Le problème des gens de Civitas, c'est qu'ils n'ont aucun sens de l'humour. Bien sûr, il y a parmi les groupes programmés des ensembles qui professent sciemment des paroles antichrétiennes ou plus généralement irréligieuses. Pourtant, l'imagerie et la logorrhée de beaucoup de ces musiciens relèvent surtout du grand guignol... Ce sont un peu les goliards de notre époque. Auxquels je reproche surtout d'être des boit-sans-soif écervelés et gavés de Kronenbourg.

Dans le genre, le sieur Tom Araya, bassiste et chanteur du groupe Slayer (non programmé cette année, mais incontournable pour tout amateur de musique metal qui se respecte). Jetez un coup d'oeil aux textes qu'il entonne, vous seriez abasourdis. Imaginez, des albums qui s'intitulent Diabolus in Musica, God Hates Us All, Christ Illusion... Evidemment, ce garçon ne fait pas dans la dentelle flamande... Pourtant, l'homme est catholique pratiquant, et va à la messe tous les dimanches accompagné de sa vieille et digne mère. A la question des journalistes qui lui demandent pourquoi chante-t-il des opus antéchristiques, il se contente généralement de répondre : "Parce que ce sont des paroles cool !" (sic)

Bien sûr, il y aura toujours des gens faibles pour apprécier et prendre au sérieux ce que l'on peut qualifier au mieux de grasse bouffonnerie, au pire de dangereuse ineptie...
10 juin 2011, 02:44   Re : Biture et satanisme
Cher Scipion, avez-vous observé les images et la vidéo de l'article en question ou bien pas encore ? Si c'est le cas vous avez-vu comme moi quels signes s'échangent ces sympathiques teufeurs, quels discours satanistes fièrement revendiqués ils proclament... Il n'y a absolument aucune limite aux actes que le satanisme peut pousser ses adeptes à accomplir. Et je ne ferai l'injure à personne ici de rappeler à quel courant politique ce "mouvement" est le plus prompt à naturellement s'identifier.
Utilisateur anonyme
10 juin 2011, 03:15   Re : Biture et satanisme
Francis Marche a raison. Le Diable n'aime pas qu'on le singe pour se faire peur ou pour se faire rire.

La parodie du mal est d'ailleurs une des voies dont use le mal, si bien ancré en nous, pour contourner les digues morales qu'on lui oppose ordinairement et s'exprimer librement.

Pour savoir s'arrêter à temps il faut une force de caractère et une lucidité que la Kro et la musique abrutissante ne me semblent pas favoriser.
10 juin 2011, 03:20   Re : Biture et satanisme
» Le reste, c'est une tasse de thé avec la Princesse de P., ce qui a aussi des intérêts, et quelques limites

On peut même se demander si certaines chaisières du P.I. n'iraient jusqu'à préférer, et pourra-t-on raisonnablement les en blâmer ? les Bédouins du désert, le thé brûlant, le silence, à vos joviaux métalleux suant bière et pierre à feu.
10 juin 2011, 04:38   Re : Biture et satanisme
Absolument Brunet Latin. Il ne faut pas jouer à se faire peur avec le Diable, qui adore prendre les paroles, les gestes et les symboles qu'agitent les hommes au pied de la lettre pour mieux leur dicter l'impossible. Il n'y a pas de second degré pour le diable. Et c'est bien parce que le jeune Hitler et son programme d'élimination des juifs ne fut pas pris au sérieux, ou fut pris avec recul, ou "au second degré", qu'il put l'appliquer à la lettre. Chez lui, c'est what you see is what you get. Le diable fait ce qu'il dit qu'il va faire, à la lettre et très exactement. Il annonce la Mort et la produit dans le même mouvement. Il est tout passage à l'acte, au point que chez lui le passage et l'acte se confondent, ne sont qu'un. Il ne connaît ni ne conçoit aucun recul critique ni n'en tolère aucun de ses disciples: ce qui est dit est dit, ce qui est fait n'est plus à faire et comme le déclare aussi bien le Méphisto de Faust que certains chanteurs de Rock: there is no way back, ne sont tolérés ou envisageables aucune reculade, aucun retrait, aucun repentir, aucune hésitation ni aucune chance de se raviser ou de revenir sur les termes du Pacte auxquels le disciple est commis. La circulation des signes vaut adhésion non modulable aux signes, totale et sans retour.
10 juin 2011, 09:52   Re : Biture et satanisme
Non Francis, ce n'est que du show. Il y a une sorte de thématique propre au "métal" qui n'est pas seulement le satanisme mais aussi la mythologie nordique. Tout cela existe depuis les années soixante-dix au moins. Le chanteur de Black Sabbath, Ozzy Osbourne, décapitait des chauves-souris sur scène, son succès est en grande partie basé sur ce "sens du spectacle". Désormais ce milliardaire fait de la télé-réalité !
Je suis certain que la plupart des headbangers au cheveux gras qui crient Satan une ou deux fois dans l'année vont manger chez leur mère le dimanche suivant. Combien comprennent les paroles et y croient vraiment, même parmi les artistes ?
Ne préférez-vous pas passer une journée au Hellfest (avec des bouchons) qu'assister à un concert de rap où une foule criera en coeur "Nique la France" au premier degré.
Utilisateur anonyme
10 juin 2011, 09:56   Re : Biture et satanisme
(Message supprimé à la demande de son auteur)
10 juin 2011, 11:20   Re : Biture et satanisme
Bon, peut-être. Ce qui me gêne Matthieu, c'est que le satanisme existe, qui pratique le sacrifice humain et recrute ses adeptes par l'action de symboles visuels hypnotiques et "magiques" qui sont ceux de ces messes noires auxquelles vous faites allusion (Ozzy Osborne, etc.). Le pouvoir des images et des figures symboliques est réel, et il est si "premier degré" qu'il doit masquer sa cruauté (son caractère cru, nu et directement explicite), dans les médias de masse, en recourant à des formes subliminales. Enfin, cela pourrait nous entraîner trop loin. Je suis contre l'idée que le Mal puisse être "pris au second degré" car il en profite alors pour établir son empire à la faveur de l'illusion que nous nous faisons de notre supériorité sur lui lorsque nous jouons à nous faire plus mâlin que lui ne l'est déjà.
Ne préférez-vous pas passer une journée au Hellfest (avec des bouchons) qu'assister à un concert de rap où une foule criera en coeur "Nique la France" au premier degré

D'autres alternatives à proposer ?
Utilisateur anonyme
11 juin 2011, 12:57   Re : Biture et satanisme
Les anciens Chinois étaient fondés à dire : « La musique d'une époque renseigne sur l'état de l'État. » 

Les sous-musiques industrielles de notre époque (rock, techno, pop, rap) sont à la musique savante ce que l'art contemporain est à l'art : des dégénérescences — des moyens d'abrutissement, d'assourdissement et d'enlaidissement de l'espace (aussi bien visuel que sonore).

Je remarque que les "danses" les plus courantes des amateurs de ces sous-musiques industrielles, réguliers mouvements de balancement du corps et de la tête, ressemblent étrangement aux danses tribales des peuplades dites primitives, à leur transes, ou encore aux va-et-vient obsédés et obsédants des bustes d'aliénés.

Notre État, notre temps, même, puisque ces sous-musiques sont devenues mondiales, est marqué par la folie, l'aliénation, l'abrutissement des masses, le contraste et la rupture, la laideur et l'autisme.
Utilisateur anonyme
23 juin 2011, 00:00   Re : Biture et satanisme
Me voilà donc peinturluré en avocat des chevelus adeptes du Hellfest (alors que j'ai la boule à zéro et que leur musique, les dieux me pardonnent, n'est pas celle que je goûte - je suis d'ailleurs surpris que les commentaires ci-dessus ignorent l'aspect simplement musical des dilections de nos chevelus, encore une fois une mutation génétique, pour ne pas dire white middle-class du blues de Chicago ). Ma remarque de tout alors était cependant autre, et il y aurait probablement beaucoup de chose à dire. Mais commençons avec cela, je suis en désaccord total avec Francis Marche quand il affirme "la circulation des signes vaut adhésion non modulable aux signes, totale et sans retour." Non. Nous vivons à une époque où le signe est totalement dévalorisé, où il ne veut plus rien dire. C'est sans doute malheureux mais c'est ainsi, la prolifération des signes, de tous les signes, a dévalorisé leur contenu - et celui-ci n'est rien d'autre qu'une case vide, avant une autre. Il en résulte que les classes moyennes européennes adoptent certains signes, puis d'autres. Cela m'avait frappé il y a quelques années en étudiant la jurisprudence constitutionnelle allemande sur les "symboles extrémistes" pour une publication juridique suisse - le signe est là, et puis il y a autre chose, selon les besoins du moment, et, faut-il le dire, en ignorance totale des contenus. On en arrive toutefois, chez nos adversaires, à des délires interprétatifs (singulièrement dirigés contre, curieusement, des signes d'ascendance européenne) - mais au terme de tout cela, nos "métalleux" n'utilisent pas grand chose de signifiant, juste les traces de quelque chose de plus grand, des avatars ou des réminiscences... Donc pour revenir au sujet de ce post, nos métalleux ne sont pas de ennemis du PI, ils sont juste mal élevés, ou, comme on le dit chez nous "nourris mais pas élevés". Donc un peu d'indulgence, messieurs.
23 juin 2011, 13:29   Re : Biture et satanisme
Citation
Francis Marche
Ce qui me gêne Matthieu, c'est que le satanisme existe, qui pratique le sacrifice humain

Pourriez-vous indiquer ce qui permet d'affirmer cela ? Une rapide recherche sur le net ne m'a indiqué qu'un ou deux faits divers.


Citation
Francis Marche
Je suis contre l'idée que le Mal puisse être "pris au second degré"

Citation
Scipion
Mais commençons avec cela, je suis en désaccord total avec Francis Marche quand il affirme "la circulation des signes vaut adhésion non modulable aux signes, totale et sans retour." Non. Nous vivons à une époque où le signe est totalement dévalorisé, où il ne veut plus rien dire. C'est sans doute malheureux mais c'est ainsi, la prolifération des signes, de tous les signes, a dévalorisé leur contenu - et celui-ci n'est rien d'autre qu'une case vide, avant une autre.

Je me permettrais platement de rappeler la valeur de la médiété :

Il faut sans doute prendre au sérieux les critiques de Platon ou Rousseau : le jeu sur les signes n'est pas innocent, et notre époque ferait bien de ravaler sa haine a priori pour la morale. Cette haine est elle-même morale, bien sûr, et la dérision comme valeur suprême produit effectivement le dressage de l'homme nouveau. (En même temps, mais ce serait un autre débat, cette haine est superficielle et lacunaire, car elle ferme les yeux sur bien des tabous, n'attaquant fermement que les ambulances). Mais de là à identifier tout spectacle à son objet, il y a un monde, qui nous est cher, qui est celui du sens, non ? Ces frénétiques éloges des pulsions ne sont pas leur réalisation. Aussi partagé-je pour l'essentiel les remarques de Scipion et William König.

Mais je ne crois pas non plus qu'on ait affaire à des "cases vides", malgré la contemporaine dévaluation du sens. Cette opération artistique, spirituelle (oui oui...), aborde quelque chose de la vie réelle et l'élabore. Il y a bien ici sublimation, ou médiation, ou représentation, ou réflexion, etc... aussi plates et indignes vous semblent-elles. As far as I'm concerned, je place ces musiques décadentes bien au-dessus de ce que nous déversent 95% des main stream medias. Le matériau existentiel est vrai, quoi qu'on en aie, et la forme me paraît l'exprimer de façon fort adéquate — même si cela signifie une certaine rudesse. Et puis, il est dangereux de ne pas vouloir laisser ses droits à Dionysos.
26 juin 2011, 16:53   Re : Biture et satanisme
Citation
Mathieu
Non Francis, ce n'est que du show. Il y a une sorte de thématique propre au "métal" qui n'est pas seulement le satanisme mais aussi la mythologie nordique. Tout cela existe depuis les années soixante-dix au moins. Le chanteur de Black Sabbath, Ozzy Osbourne, décapitait des chauves-souris sur scène, son succès est en grande partie basé sur ce "sens du spectacle". Désormais ce milliardaire fait de la télé-réalité !
Je suis certain que la plupart des headbangers au cheveux gras qui crient Satan une ou deux fois dans l'année vont manger chez leur mère le dimanche suivant. Combien comprennent les paroles et y croient vraiment, même parmi les artistes ?
Ne préférez-vous pas passer une journée au Hellfest (avec des bouchons) qu'assister à un concert de rap où une foule criera en coeur "Nique la France" au premier degré.

Le "show", c'est ce qu'on montre. Ce que l'on montre a valeur d'exemple et sert de source d'inspiration à la jeunesse en recherche de repère. Cette exemplarité est une fonction essentielle de tout art.

Inspirer la jeunesse indigène à la gloire de Satan ou inspirer le jeunesse allogène au son de "Nique la France", cela revient au même : dans les deux cas c'est la pérennité du pays qui est menacé.

- Le premier cas correspond à la mise en cause de la paix civile en promouvant des moeurs décadentes.
- Le second cas correspond à la mise en cause de la paix civile en montant les allogènes contre leur pays d'adoption.
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