Citation
Francis Marche
Ce qui me gêne Matthieu, c'est que le satanisme existe, qui pratique le sacrifice humain
Pourriez-vous indiquer ce qui permet d'affirmer cela ? Une rapide recherche sur le net ne m'a indiqué qu'un ou deux faits divers.
Citation
Francis Marche
Je suis contre l'idée que le Mal puisse être "pris au second degré"
Citation
Scipion
Mais commençons avec cela, je suis en désaccord total avec Francis Marche quand il affirme "la circulation des signes vaut adhésion non modulable aux signes, totale et sans retour." Non. Nous vivons à une époque où le signe est totalement dévalorisé, où il ne veut plus rien dire. C'est sans doute malheureux mais c'est ainsi, la prolifération des signes, de tous les signes, a dévalorisé leur contenu - et celui-ci n'est rien d'autre qu'une case vide, avant une autre.
Je me permettrais platement de rappeler la valeur de la médiété :
Il faut sans doute prendre au sérieux les critiques de Platon ou Rousseau : le jeu sur les signes n'est pas innocent, et notre époque ferait bien de ravaler sa haine
a priori pour la morale. Cette haine est elle-même morale, bien sûr, et la dérision comme valeur suprême produit effectivement le dressage de l'homme nouveau. (En même temps, mais ce serait un autre débat, cette haine est superficielle et lacunaire, car elle ferme les yeux sur bien des tabous, n'attaquant fermement que les ambulances). Mais de là à identifier tout spectacle à son objet, il y a un monde, qui nous est cher, qui est celui du sens, non ? Ces frénétiques éloges des pulsions ne sont pas leur réalisation. Aussi partagé-je pour l'essentiel les remarques de Scipion et William König.
Mais je ne crois pas non plus qu'on ait affaire à des "cases vides", malgré la contemporaine dévaluation du sens. Cette opération artistique, spirituelle (oui oui...), aborde quelque chose de la vie réelle et l'élabore. Il y a bien ici sublimation, ou médiation, ou représentation, ou réflexion, etc... aussi plates et indignes vous semblent-elles.
As far as I'm concerned, je place ces musiques décadentes bien au-dessus de ce que nous déversent 95% des
main stream medias. Le matériau existentiel est vrai, quoi qu'on en aie, et la forme me paraît l'exprimer de façon fort adéquate — même si cela signifie une certaine rudesse. Et puis, il est dangereux de ne pas vouloir laisser ses droits à Dionysos.