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DSK se croit sur la Croisette

Envoyé par Florentin 
Film d'horreur hier à New York : DSK nu se jette sur une femme de chambre. Fuite et arrestation. Les Primaires attendront et le FMI va trinquer.
Voilà qui ouvre un boulevard devant François Hollande.
DSK est malade, complétement dérangé cad inacceptable en tant que candidat à la présidence.
Utilisateur anonyme
15 mai 2011, 09:48   Re : DSK se croit sur la Croisette
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
15 mai 2011, 09:50   Re : DSK se croit sur la Croisette
Bernard Debré l'accuse de se vautrer dans le sexe et de faire monter le front national (parti phallique).
Tout cela pour un peignoir mal fermé et un geste mal interprété.
En tout cas cela devient difficile de trouver un bon hôtel, même à New York, on n'est plus servi...
Bonjour à tous,

Je n'ai pas sympathie pour lui car il incarne l'oligarchie capitaliste mondialisée...mais cette affaire me semble cousue de fil blanc, d'abord la Porche et ensuite l'accusation d'agression sexuelle...Qu'il ait un penchant très fort pour la " chose " ne fait pas de doute mais de là à le faire passer pour un violeur...c'est une accusation grave qui peut avoir des répercussions psychologiques graves sur la personne qui en est l'objet, alors il faut prudent avant de jeter l'anathème...
Utilisateur anonyme
15 mai 2011, 10:21   Re : DSK se croit sur la Croisette
Bernard Debré : "On passe de la conquête du pouvoir à la quéquette du pouvoir"...

Tout de même, ça ne tient pas debout : il aurait essayé de violer une femme de ménage dans un grand hôtel, à quelques jours de l'annonce de sa candidature ?
Utilisateur anonyme
15 mai 2011, 10:24   Re : DSK se croit sur la Croisette
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
15 mai 2011, 10:26   Re : DSK se croit sur la Croisette
Citation
Philémon2
Bonjour à tous,

Je n'ai pas sympathie pour lui car il incarne l'oligarchie capitaliste mondialisée...mais cette affaire me semble cousue de fil blanc, d'abord la Porche et ensuite l'accusation d'agression sexuelle...Qu'il ait un penchant très fort pour la " chose " ne fait pas de doute mais de là à le faire passer pour un violeur...c'est une accusation grave qui peut avoir des répercussions psychologiques graves sur la personne qui en est l'objet, alors il faut prudent avant de jeter l'anathème...

L'homme serait apparemment coutumier du fait.
[www.wat.tv]
Utilisateur anonyme
15 mai 2011, 10:40   Re : DSK se croit sur la Croisette
Citation
Rogemi
DSK est malade, complétement dérangé cad inacceptable en tant que candidat à la présidence.

Au contraire, il pète le feu ! Je vote pour lui. C'est un gars de chez nous qui a fait sienne la devise selon laquelle la loi est une bonne fille qui sourit à celui qui la viole. Si le parti socialiste n'est pas le parti de l'étranger, il placera DSK, fin libertin et bon Français, en première position, devant le cul-pincé, le "rabat-jouir", le triste comme un jour san pain Hollande (même son nom montre qu'il n'est pas de chez nous...).
Utilisateur anonyme
15 mai 2011, 10:42   Re : DSK se croit sur la Croisette
Qui vous dit, cher Didier Bourjon, que la soubrette vote à droite ? Si ça se trouve elle est hollandaise ou mariniste !
Moi, je vote pour Philémon II.
Citation
Je n'ai jamais cru à la candidature DSK.

Moi non plus car je savais qu'à force de tirer le diable par la queue ....
Utilisateur anonyme
15 mai 2011, 11:41   Re : DSK se croit sur la Croisette
Citation
Rogemi
Citation
Je n'ai jamais cru à la candidature DSK.

Moi non plus car je savais qu'à force de tirer le diable par la queue ....

Mais non, il est très riche au contraire.
Ne pas être maître de soi avec de telles responsabilités ...
Utilisateur anonyme
15 mai 2011, 12:58   Re : DSK se croit sur la Croisette
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Humour de caniveau et/ou de parodie.

Couvertures (ou titres) auxquelles vous n'échapperez pas (lisez Charlie-Hebdo).

"Strauss-Kahn avait rendez-vous avec Mme Merkel. Au moins une qu'il ne sautera pas".

"Mme Aubry proteste contre l'arrestation de DSK. Une qu'il n'a jamais essayé de sauter, mais qui espère encore".
Accessoirement, sur le front du lexique, cette drôlerie, entendue tout à l'heure, dans le journal de France Culture pendant lequel je ne sais quel "envoyé spécial" (Français) a parlé de la "plaintive" à propos de la femme de chambre qui a porté plainte.
Utilisateur anonyme
15 mai 2011, 13:39   Re : DSK se croit sur la Croisette
Strauss danse la valse .....sans hésitation ! , Offenbach aussi était un gai luron !

Utilisateur anonyme
15 mai 2011, 13:43   Re : DSK se croit sur la Croisette
Tout cela à cause d'une cruche qui entre dans la chambre sans prévenir... boycottons les Sofitel !
On n'entre pas dans la chambre d'un "guest" sans prévenir, surtout dans un hôtel à 3000 dollars la nuit. Ca ne m'est jamais arrivé, aux US, en plus de vingt ans, même dans les hôtels les plus minables. C'est une affaire, en effet, cousue de fil blanc. Je suis surpris que les forumeurs marchent et courent...
Utilisateur anonyme
15 mai 2011, 14:41   Re : DSK se croit sur la Croisette
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Les forumeurs, encore... mais, et la police, et la justice américaine ?
En Amérique, pour le sexe, il y a toujours, absolument toujours présomption de culpabilité. C'est le cas, par exemple, sur un campus ou dans l'entreprise : s'il y a plainte pour "sexual harrassment", on est présumé coupable. C'est ainsi, c'est une question de moeurs, ce sont des siècles de puritanisme.
Utilisateur anonyme
15 mai 2011, 15:35   Re : DSK se croit sur la Croisette
Porsche, costards, hôtel et soubrette: c'est le festival de Khan
Dans ce contexte où il faut respecter des quotas, je rappelle que la victime est noire.
Il ne pourra pas être bêtement accusé de racisme comme Blanc.
Si c'est un coup monté, l'affaire me semble bien mal emmanchée. Allez Dominique, ce n'est pas le moment de mollir.
A-t-on des informations sur la "victime" ? Où peut-on les trouver ?
Je partage la vision d'Agrippa: rien de meilleur pour un rebond politique en France qu'une "mésaventure" à la Feydeau, où le satyre court après la soubrette, se cache nu dans l'armoire, etc. Voilà un président comme il nous en faut, comme le président Faure, mort glorieux entre les cuisses d'une dame de belle santé et de moeurs généreuses. DSK est parfait: un Berlusconi en plus sérieux, en grand compétent, mâle souverain, larges épaules, démarche coulée, voix rauque irriguée de testostérone, irrésistible pour les électrices françaises qui, dieu soit loué, aiment encore accorder la leur, de voix, aux hommes, aux vrais.

En cela, elle ne diffèrent guère des Américaines de Californie qui aidèrent à l'élection d'un Arnold Schwarzenegger en dépit des vidéos montrant ses mains baladeuses sur une chute de rein anonyme dans une séance de dirty dancing. Les femmes, enfin, la plupart, ne trouvent pas le macho répugnant, et c'est tant mieux pour eux, et pour elles. Les femmes ne sont pas comme les journalistes et les aigrefins de la politique; la virilité débordante d'un candidat ne les effarouchent pas quand elle n'entame pas ses capacités politiques présumées. En France, la gaudriole est une tradition dans le grand personnel politique installé -- DSK, agissant dans la performatif, n'a ainsi fait qu'anticiper de 12 mois ce qu'il signifie qu'il est et sera.

Si quelque agent sarkozyste est derrière ce coup-là, voilà un beau coup de fusil dans le pied.
"...rien de meilleur pour un rebond politique en France qu'une "mésaventure" à la Feydeau..."

"En France, la gaudriole est une tradition dans le grand personnel politique installé..."


Il est curieux que M. Marche exprime aussi naïvement sa croyance en une certaine permanence de la France, de l'esprit français, avec ses traits invariants et éternels, quand tout sur ce forum, et son existence même, tend à déplorer le contraire.

"En France" (si l'on peut encore dire), le politiquement correct (et le respect des "minorités", des "femmes", etc) a fait de tels progrès que je doute que cette indulgence complice à l'égard de DSK existe autrement qu'à l'état de trace résiduelle, aujourd'hui.

M'est avis que l'avenir politique de DSK est cette fois sévèrement compromis. Ce qui ne me tire d'ailleurs aucune larme.
Lu quelque part à propos de DSK : Normal, c'est un vrai sans-culottes.
C'est ce que prédit Jacques Attali -- avenir de DSK gravement compromis. Pour connaître l'avenir, cher Buena Vista, il existe une méthode simple: l'avenir est toujours autre, et souvent le contraire, de ce qu'en prédit Jacques Attali.

S'agissant de ma foi naïve en la permanence de la France, comme vous dites: voyez "Tonton" qui faisait des enfants dans le dos de sa femme et sur le dos de la France, et que les socialistes ont célébré la semaine dernière comme une tribu néo-papou-guinéenne son totem phallique...
En fait c'est peut-être une pulsion exprimant son refus de la responsabilité de la campagne électorale et de la fonction de Président de la république. Il n'a plus à se justifier.

p.s : Ne pas confondre viol et gaudriole.
Citation
l'avenir est toujours autre, et souvent le contraire, de ce qu'en prédit Jacques Attali.

Es war einmal !

A moins qu'il s'avére que cette femme de chambre ait été un agent secret destiné à le compromettre ou une menteuse invétérée on peut avancer sans se ridiculiser que sa carrière politique est terminée.

Il est exclu à mon avis que quelqu'un parmi la classe cosmopolite aux manettes ait voulu le descendre car il était le serviteur idéal de la mondialisation voulue et imposée par cette même classe.

Je pense que son mépris de toute régle et surtout la certitude absolue de son impunité lui a fait oublier toute prudence dans ses relations détraquées avec la gente féminine.
On va bien voir.

D'après ce que je comprends, ce monsieur est, au moins, imprudent.
Utilisateur anonyme
15 mai 2011, 18:43   Re : DSK se croit sur la Croisette
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Votre remarque est pertinente chère Ostinato, paradoxalement, je lui trouve une complémentarité avec le sens performatif (le geste qui vaut l'acte, lequel actualise symboliquement la fonction dans laquelle se projette l'impétrant qui peut tout aussi bien être un impétrant négatif ou nihiliste) que je proposais de voir dans les apparentes mésaventures de DSK.

Cet excès, ce comportement casse-cou, est aussi celui du joueur, qui joue sans plus aucune retenue, ni aucun calcul autre que symbolique, pour le miracle : si je dois l'emporter, remporter la mise et décrocher le gros lot, cela ne pourra se faire qu'en flambant hic et nunc, parce que, devenu gagnant/vainqueur, je flamberai de toute façon, comme tout vainqueur. Ce que je montre de moi et suis aujourd'hui, je le montre et le suis parce que cela participe de l'essence et de la signature des chefs que l'on choisit. Et je ne vous trompe pas -- vous m'élirez en connaissance de cause; je suis infaillible à ma renommée, donc le plus honnête des chefs. Je suis celui qui sera cela, celui qui réunira les caractéristiques et portera la signature du puissant qu'il arbore déjà, et je vous offre aujourd'hui pour gage la démonstration de ce que je serai en l'étant déjà. Le vainqueur n'a pas à combattre: il doit être d'avance consacré, son élection simple reconnaissance.

Il faut, pour gagner, se comporter avant la bataille, avant le dernier tirage de lot, déjà comme un qui a gagné. Volonté de puissance: assurer une continuité de comportement par delà l'épreuve, l'enjamber, la traverser en la niant. La meilleure des assurances contre l'échec est de se brûler les ailes avant l'épreuve: si les ailes fondent et tombent, il n'y aura pas d'échec puisqu'il n'y aura pas de soumission à l'épreuve; si elles tiennent bon, alors le pari de la continuité du monde et de mon être en lui par delà l'échéance de l'épreuve consistera à poser "je ne saurais être autre, à l'issue de l'épreuve, que celui que vous avez déjà devant vous -- souverain-maître des corps, mâle alpha, surmâle et surhomme etc. comme le sont généralement les chefs véritables que l'on élit en les reconnaissant." Voyez comme mon élection de chef est d'ores et déjà acquise, à preuve le brio avec lequel j'ose la tenir acquise. Je serai fidèle à moi-même, ne varierai pas et c'est ainsi que toutes les caractéristiques, les signatures du chef véritable vous sont présentées: avant l'élection, le chef est confirmé par sa geste, sa monstration, il est tout désigné; il montre, avec une suprême maîtrise, tous les signes antéposés de son avènement.

Ostinato ne fait que commenter l'alternative où les ailes fondent: DSK alors ne se présentera pas à l'épreuve, son pari nihiliste n'en sera pas pour autant perdu: il s'éloignera déambulant, nullement défait, donnant à lire sa victoire intérieure dans son sourire de chat.

Oui, évidemment pour le viol et la gaudriole, dans l'absolu, il faut bien les distinguer faute de quoi il n'y aurait plus ni viol ni joie.
Francis,

On assiste, dans le cas d'espèce et suivant la presse américaine parodiant Tom Wolfe, au "Bonfire of the Proclivities".
J'ai pensé la même chose qu'Ostinato. Il fallait un moyen se dérober mais je n'imaginais pas un truc aussi primaire, ou pathologique.
Obituary :

"Pompes funèbres pour notre ex-futur Président de la République".

C'était pourtant un grand communiquant, comme le disait la chanson :

"Dominique communique

Nique nique tout simplement

Et ça depuis trente ans...".
Où l'on voit que l'affaire ne fait peut-être que commencer :

Aujourd'hui, Anne Mansouret, également candidate aux primaires socialistes, «regrette d'avoir dissuadé [sa] fille de porter plainte contre DSK», dans une interview à Paris-Normandie. Elle y réaffirme que le directeur du FMI a «bien tenté d'abuser de Tristane». Cette dernière devrait tenir d'ici quelques jours une conférence de presse pour maintenir ses accusations. Les faits ne sont pas prescrits.

La source du figaro ici.

Celle de Paris Normandie ici.
Les civilisations de violeurs de femmes ne connaissent ni la paillardise ni la gaudriole, ni, dans les conversations, les coquineries joyeuses concernant les dames et les demoiselles. Elles ne connaissent que l'insulte et le passage à l'acte
Dans la série "A Room with a View" :

In the New York case, Mr. Browne said that it was about 1 p.m. on Saturday when the maid, a 32-year-old woman, entered Mr. Strauss-Kahn’s suite — Room 2806 — believing it was unoccupied. Mr. Browne said that the suite, which cost $3,000 a night, had a foyer, a conference room, a living room and a bedroom, and that Mr. Strauss-Khan had checked in on Friday.




3000 dollars la nuit...
Il semblerait que la gauche tente de mettre en place un contre-feu, sur le thème "C'est un coup monté".

Force est de reconnaitre que c'est un coup très bien monté.

De son côté, le grand moraliste Jean-Noël Guerini nous déclare :

Le président PS du Conseil général des Bouches-du-Rhônes a tenu à rappeler «que le respect de la présomption d’innocence, dans cette affaire comme pour toute affaire judiciaire, est pour moi une règle d’or», ajoutant que «les faits rapportés me surprennent beaucoup et ne correspondent pas à ce que je connais de Dominique Strauss-Kahn.»
Xénophon, Mémorables, II, 1.
Entretien de Socrate avec Aristippe de Cyrène au sujet des plaisirs et de la tempérance. Apologue de Prodicus.

[1] Il me semblait encore que Socrate, par de semblables discours, exerçait ses disciples à pratiquer l’abstention en face de la bonne chère, du vin, de la lubricité, du sommeil, et la résistance au froid, à la chaleur, à la fatigue. Sachant que l’un d’eux s’abandonnait sans retenue à tous ces excès : [2] « Dis-moi donc, Aristippe, lui dit-il, si l’on te mettait dans l’obligation d’élever deux jeunes gens, l’un pour être capable de commander, l’autre pour ne point rechercher le pouvoir, comment formerais-tu chacun d’eux? Veux-tu que notre examen commence par la nourriture, c’est-à-dire par les premiers éléments ? — Oui, répondit Aristippe; car la nourriture me paraît être le principe de l’éducation : sans la nourriture, il serait impossible de vivre. — N’est-il pas probable qu’à l’heure des repas tous les deux voudront prendre des aliments? — Sans aucun doute. — Si cependant il faut s’occuper d’une affaire pressante au lieu de satisfaire son appétit, auquel des deux en ferons-nous prendre l’habitude? — Par Jupiter, à celui qui est élevé pour commander, afin que les affaires de l’État ne soient pas en souffrance pendant sa gestion. — Et lorsqu’ils voudront boire, n’est-ce pas encore celui-ci que nous accoutumerons à résister à la soif ? — Assurément. [3] — Et s’il faut vaincre le sommeil, être capable de se coucher tard, de se lever de bonne heure et de veiller au besoin, auquel des deux l’apprendrons-nous? — C’est encore au même. — Eh bien, auquel enseignerons-nous à s’abstenir des plaisirs de l’amour, afin qu’ils ne l’empêchent pas d’agir, s’il le faut ? — Toujours au même. — Maintenant, lequel habituerons-nous à ne pas éviter les fatigues, mais a s’y exposer de plein gré ? — Évidemment celui qui est élevé pour commander. — Eh bien, s’il est une science qui conduit à triompher de ses adversaires, auquel conviendra-t-il mieux de la posséder? — Avant tout, par Jupiter, à celui qu’on destine au commandement; car sans une telle science, toutes les autres ne lui serviraient de rien.

[4] — Ne te semble-t-il donc pas qu’un homme ainsi élevé sera bien moins exposé à se laisser prendre par ses ennemis que ne le sont les autres animaux ? Les uns, en effet, amorcés par la gourmandise, attirés, en dépit de leur méfiance, par le désir et la pâture, se jettent sur l’appât et sont pris; d’autres trouvent des pièges dans l’eau où ils vont boire. — C’est parfaitement vrai, dit Aristippe. — D’autres, victimes de leur chaleur amoureuse, comme les cailles et les perdrix, entraînés à la voix de la femelle par le désir et l’espoir du plaisir, perdent l’instinct et l’idée du danger et tombent dans les filets. [5] — C’est encore vrai. — N’es-tu pas d’avis (02) que c’est une honte pour l’homme de se placer dans la même condition que les plus stupides des animaux ? Par exemple, les adultères, qui pénètrent dans des appartements fermés, quoiqu’ils sachent que le délinquant s’expose à la menace de la loi, à tomber dans un piège, à se voir frappé d’infamie (03). Malgré ces maux et cette honte réservés à l’adultère, malgré tous les moyens qu’ils ont de se débarrasser sans danger de leurs désirs amoureux, ils se jettent tête baissée dans le péril. N’est-ce pas là le fait d’un véritable forcené ? — C’est mon avis.

[6] — Puisque la plupart des occupations obligées de l’homme s’exercent en plein air, comme celles de la guerre, de l’agriculture et d’autres aussi importantes, ne trouves-tu pas que c’est chez bien des hommes une grande négligence de ne pas s’endurcir contre le froid et le chaud? — Assurément. — Ainsi celui qui veut commander doit s’exercer à supporter sans peine l’un et l’autre ? — Sans aucun doute. [7] — Si donc nous rangeons parmi les hommes capables de commander ceux qui supportent toutes ces incommodités avec constance, ne devons-nous pas ranger les gens incapables de le faire parmi ceux qui ne peuvent commander ? — J’en conviens.—
Utilisateur anonyme
15 mai 2011, 21:56   rumeurs
Il s'agirait d'une Ophelia, afro-américaine.
Merci, cher Julien, de nous permettre de prendre un peu de hauteur.
Nommer sa fille Tristane, il faut être inculte.
Encore heureux qu'elle ne s'appelle pas Shandy...
J'aimerais voir la pièce à conviction, je veux dire la tête de la femme de chambre.
Joli coup, Stéphane, je n'y aurais pas pensé...

Cette chambre fut donc à DSK ce que la bataille de Landen (je crois) fut au capitaine Toby, ils reçurent la même blessure.
Si donc nous rangeons parmi les hommes capables de commander ceux qui supportent toutes ces incommodités avec constance, ne devons-nous pas ranger les gens incapables de le faire parmi ceux qui ne peuvent commander ? — J’en conviens.

Le chef qui, avant d'être élu, doit être reconnu, s'il est grand maître des corps, aux milliers de partenaires consentantes, sera ainsi grandement fidèle au peuple, qu'il ne trahira pour aucune femme, puisque vous voyez bien qu'il les a toutes.

On dit que Gengis Khan a diffusé ses gênes à une telle échelle que l'on identifie ceux-ci aujourd'hui dans huit pour cent de la population chinoise...

Celui qui règne ainsi sur les génitrices n'a qu'une seule épouse possible, une maîtresse unique à laquelle il est intégralement voué : la horde, qui le reconnaît, qui vénère sa puissance et qu'il n'a aucun moyen de trahir. La chair peut ainsi, au-delà de toutes les faiblesses qu'elle induit (chez les faibles) devenir sceptre de commandement.
Cela explique la tolérance habituelle des Français, peuple politique s'il en est. Mais les "milliers de partenaires consentantes", qui sont signe de puissance et de liberté, laissent ici la place à une faible femme qui méprise l'offre et fait perdre la tête au héros. En laissant même la morale de côté, tout change en passant de la gaudriole au viol.
Dominique Strauss-Kahn menotté, après plus de trente heures de garde à vue dans un commissariat de Harlem

Il nie. Attendons donc le résultat de la procédure. On peut cependant voir dans cette photographie un exemple d'un grand classique de l'imagerie occidentale : la chute du puissant. C'est poignant et fascinant à la fois.
Citation
En laissant même la morale de côté, tout change en passant de la gaudriole au viol.

Attention nous ne savons rien de ce qui s'est vraiment passé et il est difficile dans le système juridique américain et dans le cadre culturel nord-américain de se sortir d'un tel pétrin de manière convaincante.

Il suffit de voir le succès des feuilletons/séries tels que Law and Order et autres qui ne traitent que de ces questions de viols, d'abus sexuels, etc ...

En effet la sensibilisation à ces affaires de moeurs est en Amérique du nord énorme. Le simple soupcon est suffisant pour mettre fin à toute carrière politique et vu la pénétration culturelle étatsunienne en France qui se manifeste par des multiples lois prohibitives votées par le parlement depuis plus de 20 ans on peut partir du principe que DSK n'a plus aucune chance de revenir sur la scéne politique francaise.
M'enfin tel que rapporté par la plaignante cela n'avait rien à voir avec la gaudriole sauf à considérer que l'on peut limiter le point de vue à celui du jouisseur, ce qui me semble-t-il correspondit longtemps à une manière de penser largement répandue.
Bien sûr Ostinato, il n'empêche que ce que souligne Rogemi est vrai aussi: reportez-vous un instant à l'affaire Clinton-Levinsky; la dame Levinsky ne fut nullement "violée", ni violentée, ce qui n'a pas empêché Clinton d'être trainé devant toutes les plus hautes juridictions du pays comme un monstre et de devoir mettre les deux genoux à terre en priant la nation de vouloir lui pardonner d'être un homme.

Dans un pays où les femmes dites "couguars" se font publiquement un point d'honneur d'être des prédatrices, vous admettrez que l'égalité des genres emprunte des voies bien retorses au pays des pasteurs méthodistes et de la pornographie industrielle.
Mais on n'est pas dans ce cas de figure, (selon la plaignante). C'est tout ce que je dis.
Vous avez raison, Très Chère, mais le balancier est sans doute allé un peu loin dans l'autre sens aux États-Unis. On y a vu, dit-on, un professeur d'université renommé perdre sa chaire parce qu'une étudiante l'accusait de l'avoir regardée de façon appuyée pendant un cours magistral et le dirigeant d'une grande entreprise être jeté dehors comme un malpropre parce qu'il avait, dans l'ascenseur, complimenté une secrétaire sur sa nouvelle robe. Et rappelez-vous, dans un autre registre, La Tache, de Philippe Roth. C'est de là-bas que nous vient le politiquement correct à la fois dans ce qu'il a de meilleur et de pire.
Utilisateur anonyme
16 mai 2011, 09:56   Re : DSK se croit sur la Croisette
Aucune annonce de conférence de presse des avocats pour dénoncer un complot....
Son compte est bon.
Le show business lui tend les bras.
Au moins il aime la diversité... après les quotas du foot, pas de quotas du f...
Ou des f...
On peut parier que la pulpeuse soubrette va vendre ses droits d'adaptation.
D'abord on ne dit pas la plaignante, Madame Ostinato. On dit la plaintive...
La question de son innocence n'est nullement déplacée bien au contraire. Dans ce type d'affaires on a déja vu des retournements étonnants.
Mauvaise foi : je le répète car cela semble tomber dans les oreilles de sourds : Je ne me prononce pas sur la position du balancier aux Etats-Unis en matière de moeurs car c'est un autre débat. Mélanger une affaire éventuelle de viol avéré et le débat sur des relations consentantes, me paraît particulièrement nocente.
Je ne crois pas que quiconque ait ici esquissé la défense, la justification ou l'excuse du viol.
Utilisateur anonyme
16 mai 2011, 14:34   Re : DSK se croit sur la Croisette
"Les avocats auraient été surpris, lors de la comparution, de voir arriver une jeune femme très peu séduisante. "

Oh la la, mais alors cela me paraît autrement plus grave. La réputation de la France risque d'être sérieusement atteinte. Il faut rappeler notre ambassadeur, faire voter une résolution au Conseil de sécurité, mandater une enquête parlementaire sur la question, demander une audience au pape, je ne sais pas moi... envoyer Christine Boutin ?
Je n'osais en faire état mais le même point m'avait déjà surpris lors de l'épisode magyar.
Utilisateur anonyme
16 mai 2011, 17:57   Re : DSK se croit sur la Croisette
(Message supprimé à la demande de son auteur)
C'était peut-être un piège destiné à vider l'abcès une fois pour toutes ?
16 mai 2011, 18:34   Lectures
Utilisateur anonyme
16 mai 2011, 19:58   Re : DSK se croit sur la Croisette
La juge américaine vient de maintenir DSK en détention.

Je ne suis pas complotiste, mais ...
Je n'ai jamais, jamais, soutenu DSK, mais ...

En ce qui me concerne, je ne peux pas croire au hasard.
L'affaire a été manifestement provoquée.
Qu'il ait cédé à la tentation et soit tombé dans un piège est une autre affaire.

On a du mal à croire, en regardant les images, que c'est le directeur général du FMI qui est à la barre, devant le juge.

La machine judiciaire américaine agit comme si elle suivait à la lettre un scénario.

Il faut une raison majeure pour obtenir ce résultat.
Et ce n'est pas l'UMP ou le PS, ni même les deux réunis, qui ont les moyens de téléguider une telle opération au cœur de New-York.

L'opération est donc américaine.
C'est donc là que le mobile doit être recherché.

A cet effet, un élément supplémentaire, peut-être.
Depuis aujourd'hui, le QE 2 (quantitative easing) a pris fin aux Etat-Unis.
En clair, les Etat-Unis viennent de dépasser le seuil d'endettement maximal dont dispose Washington (14 294 milliards) sans requérir l'autorisation du Congrès.
OBAMA a besoin d'un QE 3.
Il vient d'annoncer publiquement qu'à défaut il craint une récession pire que celle en cours.

Or, le FMI n'est pas favorable au QE; il préfère endetter les Etats plutôt que de les laisser imprimer des billets façon Weimar.
Mais maintenant le directeur général du FMI est en prison ...

OBAMA peut négocier tranquillement, l'attention des médias est ailleurs.


Par ailleurs, aujourd'hui se négociait la restructuration de la dette grecque, DSK étant favorable au maintien des aides.
Les autre membres du FMI y étant opposés.
Mais maintenant DSK est en prison ...

La dette de la Grèce n'a pas été soutenue par de nouvelles aides.
Elle vient, sauf erreur de ma part, d'être aménagée.

Derrière le sort de la Grèce, c'est le sort de l'euro, puis de l'UE.
On sait que la CIA a toujours cherché à déstabiliser l'UE, notamment depuis l'affaire du KOSSOVO.

Voilà, seulement quelques impressions.
Florentin,

Vous unirez-vous à moi pour que nos prières soulagent un grand malade ?

J'ai été informé qu'un certain E. Plenel, joyeux drille et grand pourfendeur du Mal avait brusquement été frappé d'aphasie...

Dans le même temps, la solidarité des socialistes m'arrache des larmes, et me montre où est le vrai sens de l'honneur et de l'amitié. Voyez plutôt ce que nous dit l'AFP :

"Vu les difficultés dans lesquelles se trouve mon ami Dominique Strauss-Kahn, j'ai décidé de ne pas participer à la montée des marches, un événement festif, pour un film soutenu par la région Ile-de-France, L'Apollonide, Souvenirs de la maison close".

Il s'agit de M. Huchon, qui ne s'attaque pas aux servantes mais aux factures.
16 mai 2011, 21:03   A courtroom drama
-- Monsieur le Président, je me trouvai sous la douche quand je crus percevoir une présence dans l'appartement, comme quelqu'un qui aurait fouillé dans mes affaires, j'entendis notamment que l'on déplaçait ma valise. Craignant le pire, un rat d'hôtel introduit dans l'appartement et cherchant à s'emparer de dossier ultra-confidentiels que j'avais passé une partie de la matinée à compulser en préparation des réunions et rencontres de chefs d'Etat européens du lendemain, je n'hésitai pas une seconde à sortir nu de la salle de bain pour me rendre compte...

-- Poursuivez je vous prie.


-- C'est alors que je vis Mme X, debout dans le vestibule, un de mes classeurs à la main, et tenant dans l'autre main un plumeau ou un torchon, je ne me souviens plus exactement. Mécontent de cette intrusion je m'apprêtai sur-le-champ à lui demander des explications et à la prier de quitter l'appartement, mais avant que je ne pus ouvrir la bouche, la voici qui se met à pousser des cris perçants ! Il est vrai que dans l'urgence, j'avais omis de couvrir ma nudité, et il est vrai aussi que celle-ci ne montrant pas un bel apollon ces cris d'effroi pouvaient être compréhensibles (rires et remuements dans la salle).

-- Silence où je fais évacuer ! Poursuivez M. Strauss-Khan !

-- Néanmoins, je m'approchai d'elle afin de l'intimer à reprendre ses esprits et pour quelle cesse de crier et surtout qu'elle m'explique sa présence dans ma chambre en dépit du signe "do not disturb" et la raison pour laquelle elle s'était emparée de l'un de mes classeurs qui s'était trouvé dans mon porte-document. Dans cet instant, je m'inquiétai surtout d'éviter tout scandale dans l'hôtel. C'est ainsi que je la saisis par les épaules et la secouai légèrement pour lui intimer le silence. Mais ses cris redoublèrent et je la vis regarder la porte d'entrée et je craignis qu'elle ne s'enfuit par les couloirs de l'étage en poussant ses cris d'effraie. Je résolus alors de la rassurer en lui expliquant qui j'étais et je saisis fermement Mme X par les poignets non sans avoir au préalable verrouillé la porte d'entrée. Je tentai alors d'entraîner Mme X vers le canapé du salon pour lui offrir un verre d'eau et commencer à me présenter. C'est alors qu'elle se débattit et me griffa aux bras et à la poitrine. Comprenant que ma tentative de la retenir et de la calmer n'aurait d'autre effet que celui d'aggraver le scandale, je me résignai à la laisser fuir.

-- Et comment expliquez-vous les traces de votre sperme retrouvées sur votre cuisse droite ainsi que sur la tenue de Mme X (émotion dans la salle) ?

-- Monsieur le Président, puisqu'il faut que j'avoue tout pour me disculper, et bien je vais avouer, ce qui me coûte beaucoup. (M. Strauss-Khan paraît hésiter, baisse la tête et commence sa phrase en bredouillant, avant de reprendre soudainement toute son assurance ). Monsieur le Président, disons-le sans ambages, il arrive à l'homme de soixante-deux ans que vous avez devant vous de se livrer encore parfois aux plaisirs solitaires sous la douche (caquètements, gloussements, rires épars dans l'assistance) et c'est du reste dans un de ces moments d'intimité avec moi-même -- qui n'ont d'autres buts que celui de me soulager du stress avant des réunions importantes notamment, une sorte de yoga un peu tantrique si l'on veut -- que Mme X m'a surpris. Outre le peu de charme de l'homme vieillissant qui surgit nu de sa salle de bain, nul doute que ce qu'elle vit dressé dans la partie inférieure de ma modeste anatomie pouvait suffire à déclencher ses cris. Quant à la présence de traces de sperme que l'on a retrouvées sur la tenue de Mme X, elles s'expliquent aisément par leur transfert de ma cuisse droite à sa jupe intervenu lors de la brève lutte qui a suivi sa découverte chez moi, et que je viens de vous relater...Je n'ai rien d'autre à ajouter, si ce n'est que je me réserve d'intenter des poursuites contre Mme X et ses commanditaires pour viol de domicile et tentative de vol de dossiers confidentiels.
En latin, cher Jean-Marc ?
Très très drôle Francis !!!
"avant que je ne pusse" ? Enfin, ce n'est pas joli, surtout dans ce contexte...
Moi je suis intrigué par le sort du verbe intimer., surtout en sa première occurrence. Vous êtes sûr ?
"intimer" dans le sens de "intimate"... un anglicisme ?
17 mai 2011, 04:30   Rashomon
La parole est à l'avocat de la défense:

-- Monsieur le Président, que s'est-il passé au juste dans cette suite de l'Hôtel Sofitel en cette fin de matinée du 15 mai 2011 ? Avant d'analyser le détail des faits, je m'en vais commencer par la fin en vous les résumant: un horrible, un regrettable malentendu, voilà ce qui s'est produit, entre un homme et une femme ne parlant pas la même langue -- car il est établi, Monsieur le Président, que Mme Ophelia, originaire du Ghana, sans instruction poussée, s'exprimait plus volontiers dans sa langue natale, l'ashanti, qu'en usant de l'anglais courant dans les réunions du FMI, et l'émotion de cette dame, prise de confusion, encore une fois que l'on peut supposer naturelle dans pareil moment, la porta à s'exprimer dans sa langue lorsque mon client la découvrit chez lui et entreprit de l'interroger. Cependant que ce dernier, lui-même choqué et très inquiet par les conséquences possibles d'un esclandre dans cet hôtel, se surprit à s'adresser à elle en Français, alors qu'il est de notoriété que M. DSK est polyglotte. Chacun sait, et la presse n'a pas manqué d'en faire ses gorges chaudes, que mon client était précédé d'une réputation dans cet hôtel. Je voudrais que nous nous penchions ensemble sur ce qui pouvait expliquer pareille mauvaise réputation, celle d'un homme, que l'on veuille me pardonner cette expression un peu vulgaire, aux mains baladeuses.

J'ai apporté aujourd'hui un lot de onze photographies dans lesquelles l'on voit mon client, homme public, dans diverses circonstances de son travail, en compagnie de collaborateurs, de dignitaires, lors de rencontres officielles, faire un geste qui lui est coutumier, qu'il s'autorise en toutes occasions avec les femmes comme avec les hommes, et qui consiste à envelopper du bras les deux épaules de la personne en penchant la tête vers elle dans un mouvement de mise en confiance et même, oui Monsieur le Président, de camaraderie et d'affection.

Mon client est un homme bon, aux manières patelines et innocentes, c'est un homme du Sud, grandi à Agadir et il est dans sa nature autant que dans sa culture de marquer par des gestes tactiles la confiance qu'il vous accorde. Tels sont les "gestes déplacés" que la rumeur publique s'est complue à propager autour de mon client, Monsieur le Président, et qui fit si peur, qui affola, oui, qui affola Mme Ophelia lorsqu'elle se trouva en face du "grand méchant loup" dans sa suite privée en cette matinée du 15 mai 2011.

Mon client, homme sensible, comprit cela, et c'est mu par l'intention de rassurer Mme Ophélia qu'il s'approcha d'elle dans un premier temps. N'ignorant rien des risques et des conséquences très fâcheuses pour lui que ne manquerait pas d'entraîner tout scandale dans l'hôtel Sofitel dans lequel il se trouverait impliqué, son second souci fut d'étouffer l'affaire par les manières fermes mais douces envers Mme Ophelia que lui-même nous a relatées. Et c'est ainsi, Monsieur le Président, que mon client, homme tactile mais aussi homme de tact, s'apercevant dans le taxi le reconduisant à l'aéroport que Mme Ophelia, outre la tentative caractérisée qui avait été la sienne de dérober ou de prendre connaissance de manière indue du dossier contenant les projections budgétaires de la Grèce pour 2012, lorsqu'il s'aperçut que Mme Ophelia, dis-je, outre cela, lui avait dérobé le "téléphone portable bleu" (pièce sous scellée présentée à la cour) réservé aux communications avec les hauts responsables de la présidence de l'Union européenne, mon client appela l'hôtel Sofitel non pas pour se plaindre de ce larcin mais en informant la direction qu'il avait malencontreusement oublié ce téléphone dans sa chambre en partant... Galanterie et discrétion française, souci de protéger les dames de tout scandale, tel fut son réflexe. Et c'est ce réflexe, Monsieur le Président, noble entre tous, qui le fit arrêter, le condamna à l'emprisonnement, au menottage et à l'infamie qu'il eut à subir dans les semaines qui suivirent.

etc...

casting:

DSK -- Patrick Chesnais, droit, impassible, un peu Gabin jouant Dominici par moments, lorsqu'il menace de contre-attaquer

L'avocat général: un maigrichon à voix aigre, à long pif, dégarni du caillou, perdu dans ses papiers, derrière ses lunettes à double foyer, voûté comme un vautour

L'avocat de la défense: Bernard Tapie, forts effets de mèche

La victime: Vanessa Paradis grimée.
17 mai 2011, 08:50   Effets de manche
Palpitant feuilleton !

J'y étais. Voici, en exclusivité, un dessin extrait de mes cahiers :


17 mai 2011, 09:12   Re : Rashomon
Le parti socialiste est "de gauche"; DSK, ex-étoile de ce parti "de gauche", disait volontiers de lui-même qu'il était "de gauche"; les médias sont réputés "de gauche". Pendant trois siècles, être "de gauche", c'était prendre le parti des pauvres, des humbles, des humiliés, des offensés, des "petits", etc. contre les riches, les puissants, les exploiteurs, les dominants, les arrogants, etc. C'est même cela qui est censé distinguer la gauche de la droite.

Laissons de côté le train de vie de nabab que menait M. Strauss-Kahn, en partie aux frais des contribuables du monde entier, qu'ils soient pauvres ou riches, train de vie de nabab, que confirme la suite luxueuse à 3000$ - une nuit, pour lui seul, près de 300 m²... Ce que s'autorise M. Strauss-Kahn, c'est le droit de cuissage féodal ("droit" purement fictif, qui n'a jamais eu d'existence) ou "droit" que l'on prêtait aux "seigneurs", dans la mythologie de "gauche", ou aux grands propriétaires latifundiaires, dans la mythologie tiers-mondiste, de sauter les femmes et les filles de leurs serfs, paysans, obligés, domestiques, etc. Que DSK saute les militantes, les ministres, les députées, les journalistes, etc., cela n'a pas de signification sociale ou politique; mais dans cette affaire, c'est un grand seigneur de la finance internationale qui tient une femme de ménage, noire qui plus est et d'origine africaine, pour de la chair à consommer sans modération. C'est même une caricature de l'exploitation éhontée et sans scrupule d'une pauvresse par un millionnaire blanc, arrogant et immoral, qui se croit encore aux temps bénis des colonies.

La stratégie de défense pour laquelle a opté M. Strauss-Kahn est la même caricature de la brutalité "brute de décoffrage", des rapports de force et même "de domination", comme on dit en sciences sociales, qui caractérise le pire des impérialismes : la vie intime de cette malheureuse femme de ménage va être livrée en pâture à des armées d'avocats et de détectives, qui vont charger la victime de tous les péchés imaginables pour exonérer le millionnaire de toute responsabilité et qui finiront sans doute par acheter le silence de la malheureuse.

Devant la mise à nu de cette domination du cynisme marié à l'argent roi, la "gauche", si elle était "de gauche", devrait au mieux se taire (par décence ou par compassion pour DSK), au pis exprimer sa solidarité envers la travailleuse africaine, immigrée (sans doute une ex-clandestine et sans papiers), qui fait un métier de pauvre pour élever dignement sa famille et la faire échapper à la misère. Or, ce qu'on entend, c'est justement le contraire de ce qu'on l'on attend ou attendrait de partis, hommes, médias "de gauche" : des indignations à n'en plus finir sur la "présomption d'innocence" bafouée, des lamentations de grenouilles de bénitier (ou de mosquée, comme il faut dire désormais) sur les menottes, la prison, la rudesse de la police, et même l'effroi devant l'égalitarisme de la justice américaine qui traite les délinquants et les criminels de la même manière, sans ménagement, qu'ils soient pauvres ou millionnaires, "sans distinction de sexe, de race, de statut social".
Oui, la "gauche" a bien changé; elle ne ressemble pas à l'image mythique qu'elle a forgée d'elle-même et qu'elle diffuse partout complaisamment.
Simple détail. Pour la suite luxueuse, il paraîtrait (entendu sur France Inter) qu'elle ait coûté 500 euros au lieu de 3000.

Que les simagrées des socialistes sur la présomption d'innocence et leur effarement de voir traiter l'un des leurs comme le serait un simple citoyen soient ridicules, c'est vrai. Mais j'entendais hier la présidente d'une certaine association féministe des femmes violées (ou quelque chose comme ça) réclamer tout simplement la tête de M. Strauss-Kahn au nom de toutes les femmes violées passées, présentes et futures, au nom de la souffrance perpétuelle que l'Homme machiste inflige depuis la nuit des temps aux représentantes de son sexe. Dans ces conditions, se retenir d'appeler "coupable" et "victime" le directeur du FMI et la femme de chambre avant que les faits soient clairement établis me semble la moindre des choses.
Eloquemment dit, cher JGL.

A titre personnel, je ne crois pas à un complot contre Dominique Strauss-Kahn. Je savais depuis plusieurs années que cet homme était un obsédé sexuel, un homme ayant un réel problème d'ordre médical avec le sexe, et non un "séducteur" comme le disent certains complaisants qui cherchent à le défendre, et j'avais à quelques reprises entendus des rumeurs le mettant en scène dans des situations tout aussi choquantes que celle dans laquelle il se trouve aujourd'hui embarrassé. Voilà pourquoi j'étais fort circonspect quant à sa candidature aux élections présidentielles, étant persuadé que ce genre d'affaire allait tôt ou tard le rattraper, que ce soit durant la campagne ou après celle-ci.

Bien sûr, tout reste possible, mais à mon humble avis, les accusations sont tristement vraisemblables. Un homme qui vit depuis si longtemps avec une accoutumance insensée qu'il satisfait régulièrement dans la plus parfaite des impunités peut être amené à des extrémités qui outrepassent la raison et la décence commune.

La thèse d'un acte manqué n'est pas non plus à exclure.
Utilisateur anonyme
17 mai 2011, 09:44   Re : DSK se croit sur la Croisette
Il y a quelques semaines, les agences de notation ont annoncé la probable baisse de la note souveraine des US, ce qui doit conduire à l'augmentation des taux auxquels on leur prête .. notamment le FMI.

Le 14 mai, le FMI a adopté une nouvelle règlementation relative à la transparence fiscale, qui modifie la présentation du compte des réserves d'or des Etats, exigeant davantage de détails et de distinctions.

Les spécialistes de l'or prétendent que, depuis plusieurs années, les US mentent sur le niveau de leur réserve d'or, en dissimulant les montants prêtés, gagés, échangés.
Le niveau de ces réserves est pourtant déterminant de leur capacité d'emprunt, et des garanties de remboursement présentées.

Le nouveau directeur général du FMI, au moins par intérim est John LIPSKY, américain diplômé de Stanford, ancien de chez JP MORGAN, la banque qui actuellement spécule le plus sur les métaux précieux.

Il posera sans doute moins de questions que le frenchy.

La mise hors-course d'un adversaire est évidemment une bonne nouvelle.
Mais ça n'empêche pas de chercher à comprendre.
Utilisateur anonyme
17 mai 2011, 09:44   Re : Rashomon
(Message supprimé à la demande de son auteur)
DSK semblait pourtant aussi complaisant que son remplaçant : [www.atlantico.fr]

Hugues Serraf a encore une fois des propos très justes : [www.atlantico.fr]

J'ai moi-même apprécié, une fois n'est pas coutume, les propos de Clémentine Autain.
Certains même, dans leur façon de crier au complot espèrent passer pour des vertueux. Ces faux naïfs ramassent le gâteau sans vergogne.
Citation
Pendant trois siècles, être "de gauche", c'était prendre le parti des pauvres, des humbles, des humiliés, des offensés, des "petits", etc. contre les riches, les puissants, les exploiteurs, les dominants, les arrogants, etc. C'est même cela qui est censé distinguer la gauche de la droite.

Oui mais cher JGL cela fait très longtemps que la bourgeoisie de gauche issue de la 1789 nous bourre le mou en nous faisant prendre des vessies pour des lanternes.
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