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Dos au mur

Envoyé par Utilisateur anonyme 
20 septembre 2011, 23:49   Re : Chauvinisme et indécision
» Cher Alain, cher Jean-Marc, je n'ai jamais, nulle part, sur aucun point, préconisé le simple "retour à...". Vos considérations font allègrement l'économie d'une analyse critique de ce qui se passe

Sur le premier point, vous avez parfaitement raison, cher Didier.
Quant au second, il me semble que toute analyse de "ce qui se passe" devrait quand même distinguer soigneusement entre la crise des dettes publiques, avec leur faisceau de causes diverses, y compris dans des pays ne faisant pas partie de la zone euro, d'une part, des questions de la pertinence de la monnaie unique en général, d'abord, puis de celle consistant à savoir si le cadre monétaire européen est idoine ou seulement capable de faire face à cette crise, enfin de celle portant sur la possibilité de réformer ce cadre sans pour autant devoir sortir de l'euro, d'autre part, qui sont des question différentes.
Et que le lien entre la dette et l'euro n'est pas si trivialement de cause à effet, permettant de confondre toutes ces questions et de les fondre en une même fin de non recevoir : le renoncement à la monnaie unique.
Utilisateur anonyme
21 septembre 2011, 08:55   Re : Chauvinisme et indécision
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Cher Didier,

Encore une demande de précisions ! Qu'entendez-vous, en définitive, par "économie réelle" ?
Utilisateur anonyme
21 septembre 2011, 15:07   Re : Chauvinisme et indécision
(Message supprimé à la demande de son auteur)
21 septembre 2011, 22:58   Re : Chauvinisme et indécision
Je vais tâcher de faire encore plus court, cher Didier : concernant les causes de la crise de la dette je voulais pointer le fait (ce qui me semble en tout cas de l'ordre du fait) fort simple, que ce sont les mesures prises par les Etats pour sauver leur système bancaire d'une faillite possible lors de la crise de 2008 qui a si significativement creusé les déficits publics actuels.
Mais cette crise n'a à l'origine rien à voir avec l'euro, et à l'époque la monnaie unique était perçue par une majorité d'analystes comme un véritable paratonnerre, à tel point, me souvient-il, qu'on se bousculait presque au portillon pour en être...

Ce n'est donc pas, et cela me semble totalement ignoré par nombre de commentaires que je puis lire aujourd'hui, la nature du cadre monétaire européen en soi qui a provoqué la crise actuelle, mais les répercussions d'une crise passée (enfin...) qui ne relevait même pas de l'aire d'influence propre de la zone euro.

Peut-on vraiment dire que les États-Unis, avec leur dette dépassant les 100% du PIB, la dégradation de la note et le couperet invraisemblable des bons du trésor détenus par la Chine, soit mieux lotie que les principaux pays européens, pourtant dans l'euro jusqu'au cou ?
Hum... je n'en donnerais pas ma main à couper.

Quant aux moyens pour la Grèce de se relever, je vous avoue franchement que je n'ai pas été convaincu par la solution prévoyant la sortie de l'euro, la dévaluation de quelques 55% et la récession terrible qui s'ensuivrait, comme étant vraiment second best to ideal...

Cela dit, cela ne fait pas encore de l'euro une réussit éclatante non plus, je vous l'accorde...
22 septembre 2011, 10:29   Re : Chauvinisme et indécision
(A 10 heures, le caque-quarante cède presque 4 pour 100.)

Pour la petite histoire, je suis allé hier matin retirer un peu de liquide (comme on dit) à ma banque, mais les trois distributeurs étaient hors-services. Une note nous informait qu'ils l'étaient suite à un problème informatique, et nous invitait à aller à la banque concurrente en face pour faire nos affaires. Mais la situation y était la même. Nous étions plusieurs dans ce cas, et nous décidâmes de demander au guichet ce qu'il en était. L'hôtesse nous "rassura" en nous disant qu'il en allait de même dans toutes les banques, suite à un "gros" problème informatique. Finalement, une machine se remit en état de fonctionner, et nous avons pu effectuer nos retraits. Plus de peur que de mal, mais j'ai "senti" comme un air de "fin d'un monde" dans le regard des gens. En retour, je me rassurais en me persuadant que rien ne pouvait plus me surprendre. Don't panic !
22 septembre 2011, 13:33   Re : Chauvinisme et indécision
(A 13 heures, le caque-quarante baisse maintenant de 5 pour 100.)

Hier toujours, après ma péripétie pour me procurer de la monnaie, et revenu à mon commerce journalier, j'eus l'occasion de m'entretenir avec mon directeur himself. Nous parlions des réformes à mettre en place dans nos affaires, quand il m'expliqua, pour toute justification, que si en France, nous ne nous remettions pas rapidement en cause sur le plan intellectuel en premier lieu, alors nous rejoindrions la situation de la Grèce plus vite que prévu. En me voyant sourire (car il croyait me surprendre et tel ne fut pas le cas), il me lança qu'il n'y avait pas de quoi. Don't panic ! think differently.
Utilisateur anonyme
22 septembre 2011, 18:03   Re : Chauvinisme et indécision
(Message supprimé à la demande de son auteur)
23 septembre 2011, 18:25   Re : Chauvinisme et indécision
Citation
les U.S.A et leur dette ne sont pas dans la situation de l'Europe, parce qu'ils sont les U.S.A. Et que cela correspond à quelque chose qui se tient.

Bien évidemment !

Ils sont surtout les maitres des 7 mers et ce sont eux qui contrôlent toutes les voies maritimes. Pour combien de temps encore ça personne ne le sait.

En ce qui concerne l'endettement des E.U. vis à vis de la Chine il faut voir les choses telles qu'elle sont. La réussite économique de la Chine est due principalement aux faveurs que les USA leur ont accordé dans le domaine du commerce international (import-export) et la Chine ne va pas s'amuser à mettre en danger son plus gros client.
Utilisateur anonyme
23 septembre 2011, 18:31   Re : Retour aux sources ; où l'on reparle de guerre. Réelle.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
23 septembre 2011, 21:23   Re : Dos au mur
« Naît un doute : s'est-on trompé du tout au tout ? Les plans n'ont-ils servi à rien si ce n'est à aggraver la situation puisqu'en plus il faut maintenant engager des douloureux plans d'austérité ? »

Les Échos
Oui, cher Didier, j'ai lu l'article mis en lien et je continue à ne pas comprendre ce concept "d'économie réelle". Dès l'instant où un banal bout de métal ou de papier peut servir à se procurer un bien indispensable à la survie, il me semble qu'on est bien dans la convention (je n'ai rien contre), dans l'irréalité. L'économie "réelle", c'est le troc.
Utilisateur anonyme
24 septembre 2011, 07:35   Re : Chauvinisme et indécision
(Message supprimé à la demande de son auteur)
24 septembre 2011, 10:25   Re : Dos au mur
Le yaka-faucon se porte bien, ne vous inquiétez pas pour lui.

Je vois qu'on tourne avec enthousiasme autour du problème apparent (l'Euro) et qu'on ne s'attaque pas au problème réel, la dépense.

Orimont, je vais prendre un exemple. Je pense qu'il a déjà été cité ici.

L'empereur Di Di Hé, en 444 avant Jésus-Christ, fit construire un canal entre entre Le Gran Fu et La Pin, dans le nord-est.
Cela procura dans un premier temps du travail à maints ouvriers.
Le canal fut mis en service, s'établirent des gargotes pour nourrir les commerçants et les haleurs, des cordonniers pour refaire les chaussures des haleurs (vu le froid, ils n'allaient pas pieds nus), et des marchands de crépins pour les approvisionner.
Il y eut des contrôleurs pour la qualité des fournitures, des agents du fisc pour faire entrer les taxes, et des SSB (Sociétés de Services en Bouliétique) qui permettaient aux commerçants locaux d'optimiser l'usage de leurs bouliers.
On créa enfin le Hé Ré Hsa, qui permit l'arrivée de représentants d'Homo Branlator Sinensis.

On voit, dans cet exemple, l'apparition d'une économie ex-nihilo, donc irréelle.

L'économie réelle, dans sa logique pure, est la suivante. Vous êtes sur votre lopin, vous avez deux vaches, cinq porcs, un cheval, vingt moutons (et brebis), une chèvre (no comment), vous cultivez quelques ares de ceci, quelques ares de cela, votre verger produit quelques fruits, et vous ne dépendez plus ni de la monnaie unique, ni de la monnaie commune, vous bornant pour les fêtes à troquer les cuisseaux de vos chasses contre le cuissot du veau que le voisin vient d'immoler.
Utilisateur anonyme
24 septembre 2011, 11:19   Re : Dos au mur
(Message supprimé à la demande de son auteur)
24 septembre 2011, 11:31   Re : Dos au mur
Didier,

Je vais essayer de vous parler par parabole.

Un homme d'action, de réflexion et de science s'en allait méditant sur les berges de la Loire, au pas de sa monture.

Ils parvinrent à une agreste auberge, et l'odeur des brochettes et celle du picotin attisèrent l'ardeur des deux promeneurs.

Le cavalier aux larges vues politiques mit pied à terre, repéra sous la tonnelle une chaise fort convenablement placée, y vit une tâche de thé à la menthe, qu'il essuya. Il s'assit alors et se rendit compte, par un brusque mouvement descendant, qu'il aurait mieux été avisé de regarder l'état d'un pied qui était, de fait, cassé.
Utilisateur anonyme
24 septembre 2011, 13:21   Re : Dos au mur
(Message supprimé à la demande de son auteur)
24 septembre 2011, 16:23   Re : Dos au mur
Dettes mondialistes et dettes gestionnaires.

Moult solutions s'opposent pour répartir de façon plus équilibrée les ressources et les dépenses de nos économies telles qu'elles sont. On se dispute, par exemple, au sujet de l'échelle idéale : le monde, la nation, le terroir.

Outre ce débat capital, une issue ne serait-elle pas de changer d'activité économique? On est passé de la chasse-cueillette à l'agriculture, de l'agriculture à l'industrie, de l'industrie à la gestion (sans que disparaissent les chasseurs-cueilleurs, les agriculteurs et les ouvriers). Les gains de productivité ont décidé de la place de chaque type d'activité dans l'économie générale. Pourquoi nos économies dépensent-elles tant et tant de ressources dans les tâches de gestion?

Supprimer des fonctionnaires est une économie ; mais, si c'est pour faire la même chose avec d'autres, l'économie (si économie il y a) sera mince. Prenons un seul exemple. Combien d'agents, de comptables, de gestionnaires, de financiers (dans le public ou le privé) se dépensent pour assoir l'impôt, recouvrer l'impôt, payer l'impôt, échapper à l'impôt? Imaginons, à présent, une économie sans monnaie papier où chaque débit donnerait lieu à la levée automatique d'un impôt proportionnel et unique à la source. Raisonnons pareillement en plusieurs autres domaines. Des millions de gestionnaires se trouveraient sans besogne à la façon des journaliers dans les campagnes anglaises du XVIIIe s. Si d'autres activités (nouvelles ou anciennes) se développaient (sous l'effet, par exemple, de normes écologiques), les gains de productivité dans les activités de gestion permettraient, de par l'économie réalisée, de résorber les déficits accumulés à l'ère gestionnaire.
Utilisateur anonyme
24 septembre 2011, 16:27   Re : Dos au mur
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
25 septembre 2011, 16:44   Re : Dos au mur
(Message supprimé à la demande de son auteur)
25 septembre 2011, 20:07   Re : Dos au mur
Variations.

Citation
Didier Bourjon
Gotlib vs la Dette et l'Euro ?

Justement, que faire des personnes dont le cursus scolaire s'arrête là : ne faut-il pas leurs proposer des emplois dans l'industrie manufacturière, qui, comme chacun sait, est grande consommatrice de main-d'oeuvre peu ou pas qualifiée, mais qui se délocalise à grands pas, nous laissant ainsi sur place une foule d'assister dont nous n'avons plus les moyens de les payer-à-rien-faire (car notre faillite à venir fera que "demain l'on ne rasera plus gratis"...) ?

Citation
Didier Bourjon
Gotlib vs la Dette et l'Euro ?

Sauf à vous avoir mal lu, pourriez-vous en dire davantage : préconiseriez-vous une gestion des finances en "bon père de famille", ce que fit par exemple Florence pendant 700 ans, ne dépensant que ce qu'il y avait dans les caisses et n'ayant jamais recourt à l'emprunt, permettant au passage une création artistique prolifique (alors qu'à l'inverse, nos sociétés voient cette dernière décroitre proportionnellement autant que leur endettement augmente) ? Et puis, comment sortir de la situation actuelle où notre Dette est devenue abyssale, et où l'impôt sur les revenus couvre seulement les intérêts ?

Citation
Didier Bourjon
Gotlib vs la Dette et l'Euro ?

J'ai bien lu vos expliquations convainquantes, mais encore une fois, et dit autrement, nous reste-t-il suffisamment de temps pour mettre en place votre plan de repli organisé (càd la création d'une monnaie commune), ceci afin d'éviter la débandade provoquée par un effondrement précipité de la zone Euro (qui est aujourd'hui de plus en plus dans les esprits...) ?
25 septembre 2011, 21:15   Re : Dos au mur
En fait, c'est que les messages se complètent alors que je crois y avoir répondu.

Le protectionnisme tel que vous l'évoquez est une excellente idée. Il suppose simplement que les Français acceptent de payer plus cher, ou de consommer moins.

Pour la RGPP, c'est de mon point de vue un problème plus global : il y a de nombreux fonctionnaires en partie parce qu'il y a une réglementation surabondante.

Considérez un sujet qui est fréquent, ici, celui de la protection des sites et des monuments historiques. Une réduction du nombre de sites à protéger, de telle sorte que ce nombre soit égal à celui de 1960, par exemple, accompagnée de règles draconiennes à leurs abords, mais d'une entière liberté hors de ces zones supprimerait une paperasserie infernale.

De même, pourquoi ne pas privatiser très largement l'enseignement ? il y a des gisements de productivité formidables.
25 septembre 2011, 22:02   Re : Dos au mur
Puisque nous y sommes, comment allez-vous expliquer aux Français, pour ce protectionnisme écologique (qui est au demeurant une fort bonne idée) comment ils vont acheter moins et plus cher ?
Utilisateur anonyme
26 septembre 2011, 07:38   Re : Dos au mur
(Message supprimé à la demande de son auteur)
26 septembre 2011, 09:23   Re : Dos au mur
Je serais tout à fait partisan d'étudier avec vous en détail cette reconquête du marché intérieur par le biais du produit "écologique", auquel peut être associé la composante "humaine" (mieux vaut faire travailler des adultes bénéficiant de droits sociaux que des enfants exploités).
26 septembre 2011, 12:50   Re : Dos au mur
Citation
Didier Bourjon
Sans compter l'orientation nouvelle du développement induit, et au-delà notre politique du territoire, d'éducation, de rapport à la culture, dont on ne peut aujourd'hui que très mal mesurer combien l'impact serait étonnant.

Voilà un rapprochement qu'il était utile de rappeler, et qui répond à mes fragments d'interventions - car voyez-vous, je ne peux que reprendre des arguments de "comptoir télévisuel", puisque rare sont les politiques avant vous à proposer de résoudre la problématique dans son entièreté. J'ajouterai que la réciproque de votre analyse est vrai, car éveiller l'homme me paraît un rêve si l'on oublie de changer son environnement (non seulement "écologique" et territorial, mais aussi économique et social - puisque tout se tient).

(Message modifié.)
Utilisateur anonyme
26 septembre 2011, 16:33   Re : Dos au mur
(Message supprimé à la demande de son auteur)
26 septembre 2011, 19:13   Re : Dos au mur
Yvelines (commune de Rosny-sur-Seine) : première plainte au pénal contre les «prêts toxiques» de Dexia (Le Parisien)

[www.leparisien.fr]
27 septembre 2011, 19:01   Re : Dos au mur
«De nombreuses villes et régions d'Europe battent leur propre monnaie pour revitaliser leur économie locale» (Le Figaro)

"Elles ont, pour ce faire, décidé de se passer de l'euro en inventant leur propre monnaie. Dernière initiative en date, celle de Filettino, en Italie, qui bat depuis fin août le «Fiorito». [...] Le «Fiorito» vaudrait alors 0,50 euro."

[www.lefigaro.fr]
27 septembre 2011, 19:51   Re : Dos au mur
C'est très intéressant... on bat monnaie pour s'affranchir de l'Euro, et la monnaie qu'on va créer sera la moitié d'un euro...
27 septembre 2011, 20:06   Re : Dos au mur
C'est un argument de plus pour organiser cet affranchissement en utilisant judicieusement les différentes "géométries variables" possibles avec une monnaie commune, afin d'éviter ce genre de maladresse ("le «Fiorito» vaudrait alors 0,50 euro") qui peut occasionner de faux raccourcis ("la monnaie qu'on va créer sera la moitié d'un euro").

(Après réfléxion, un autre faux-raisonnement consisterait à dire qu'en échangeant nos Euros contre des Fioritos, on devient deux fois plus riche !)
27 septembre 2011, 21:21   Re : Dos au mur
Olivier Delamarche : "Vous attendez un miracle qui ne va pas arriver !’’ (BFM tv)




(((Notre espoir réside dans la capacité qu'a le PI d'écrire une autre fin...)))

27 septembre 2011, 21:59   Re : Dos au mur
27 septembre 2011, 23:11   ça c'est sûr
Si une commune italienne de 600 habitants peut émettre une monnaie, un parti politique pourrait en faire autant. La sécession monétaire, joli thème.
28 septembre 2011, 06:54   Re : Dos au mur
Un autre exemple de réaction : celle de Daniel Hannan (connu pour ses prises de positions libertariennes, son soutien à la candidature de la Turquie et son opposition à l'islamophobie) qui annonce la fin d'un monde





Morceaux choisis :
"les différences nationales ne peuvent pas être éradiquées...l'harmonisation ne conduit pas à la prospérité...[c'est] tout l'édifice keynésien [qui] s'écroule"
29 septembre 2011, 20:56   Re : Dos au mur
Si une commune italienne de 600 habitants peut émettre une monnaie, un parti politique pourrait en faire autant. La sécession monétaire, joli thème.

Nous voilà dans les théories monétaires chères à Ezra Pound, les petites villes qui créent leur propre monnaie, libellée en heures de travail, Silvio Gesell et sa monnaie qui fond, pour empêcher les écureuils de la thésauriser, le major Douglas et son crédit social, avec une masse monétaire qui croît strictement au rythme de l'économie, ni plus ni moins.

Keynes parle très favorablement de « l'étrange prophète Silvio Gesell » dans la Théorie générale (p. 348 ssq. de l'édition Payot). Mais il pensait que ça ne marcherait pas parce que les écureuils trouveraient autre chose à thésauriser que la monnaie proprement dite (p. 352-353 de l'édition Payot).
Utilisateur anonyme
02 octobre 2011, 14:03   Re : Dos au mur
(Message supprimé à la demande de son auteur)
02 octobre 2011, 14:15   Re : Dos au mur
C'est effectivement très loin d'être stupide.

Il me semble cependant qu'on peut à la fois conserver l'Euro et mettre en oeuvre ces mesures, la plus difficile étant sans doute le sevrage des cailles-rôties-tombant-dans-la-bouche des revendicards et autres communeux :

Il est douteux que les bénéficiaires de l’aide sociale renonceront volontairement aux avantages qui leur ont été généreusement alloués en période de prospérité.

Je reviens quelques heures plus tard, et je trouve cet article vraiment pertinent. En plus, il est écrit d'une façon compréhensible.

Par exemple :

En d’autres termes et pour faire simple, la mondialisation met à la disposition des chômeurs et des consommateurs, des produits à prix décroissant que ceux-ci sont de moins en moins en mesure de se payer. C’est de cette spirale infernale qu’il faudra bien sortir un jour.

C'est exactement cela (on pourrait même ajouter que la spirale est infernale pour les producteurs aussi, qui n'arriveront plus à trouver une clientèle solvable).

Comptez-vous, Didier, rédiger un document qui aurait à peu près la même ampleur, et qui pourrait constituer une base de programme ?
Utilisateur anonyme
03 octobre 2011, 12:01   Re : Dos au mur
(Message supprimé à la demande de son auteur)
03 octobre 2011, 14:40   Re : Dos au mur
J'ai lu l'article que vous indiquez, il m'a parut intéressant, sérieux, clair et précis. Merci, cher Didier.
04 octobre 2011, 10:33   Re : Dos au mur
À propos de l'autonomie des nations dans le cadre européen actuel, ce titre de l'édition papier du Monde en date de ce mardi 4 octobre :
Bruxelles dépêche une « task force » en Grèce - Des fonctionnaires européens sont chargés de mettre en œuvre les mesures d'austérité et de superviser les réformes
L'article détaille la répartition des rôles, celui du peuple se réduisant à manifester, ce qui signifie tout de même tout bloquer et probablement précipiter l'arrivée de la catastrophe/le retour du réel.
Ceci étant, dans le même temps, l'édition webmatique du même organe titre, ce même matin : La zone euro reporte le sauvetage d'Athènes
Dans Les Échos(webmatique) d'aujourd'hui  : Pour les Grecs, les leçons de tous les professeurs d'économie du monde, qui rivalisent en conseils sur la nécessaire sortie de la Grèce de l'euro, deviennent insupportables.
05 octobre 2011, 00:23   Re : Dos au mur
Dexia confirme la "bad bank" (Le Figaro)

[www.lefigaro.fr]

Moody's dégrade la note italienne (ibid.)

[www.lefigaro.fr]


L'Europe économique est en marche (arrière !).
Utilisateur anonyme
09 octobre 2011, 13:18   Re : Dos au mur
(Message supprimé à la demande de son auteur)
10 octobre 2011, 17:19   Re : Dos au mur
On aimerait penser qu'il s'agit d'une vision pessimiste. La peur gagne.
10 octobre 2011, 19:40   Re : Dos au mur
Qu'entendez-vous par "décrochage" ?
Utilisateur anonyme
10 octobre 2011, 19:52   Re : Dos au mur
(Message supprimé à la demande de son auteur)
10 octobre 2011, 21:52   Re : Dos au mur
Oui, il me parait évident que cette recapitalisation est en marche. Je ne comprenais pas ce sens de décrochage.
Utilisateur anonyme
11 octobre 2011, 01:09   Re : Dos au mur
(Message supprimé à la demande de son auteur)
11 octobre 2011, 09:51   Re : Dos au mur
" qui mesure les enjeux, et l'absence politique majeure au creux de cette période ?"

euh ... moi, cher Didier, mais je n'y connais rien en économie
11 octobre 2011, 10:47   Re : Dos au mur
En fait, Didier, beaucoup de gens sont conscients du problème, mais les solutions n'apparaissent pas clairement.
11 octobre 2011, 11:02   Re : Dos au mur
On voit bien les enjeux majeurs, mais les économistes se disputent quant aux remèdes et aux causes de la crise. Admettons que la crise serait conforme à ce qu'avait prédit Marx : une crise de surproduction liée à la faiblesse des salaires à l'échelle mondiale.Selon cette théorie, Il y aurait un énorme sur-travail dans les pays en développement et un sous-travail dans les pays en stagnation (Afrique) ainsi que dans les pays développés qui ont délocalisé leur industrie comme en France où les richesses réparties le sont sur la base d'une part de l'endettement de l’État et d'autre part d'une création de classes de petits rentiers improductifs avec des minima sociaux et des aides variées conséquents à quoi s'ajoute la création d'administrations pléthoriques qui se neutralisent souvent entre elles. Mais si c'est bien cela : que faire ?

Un préalable pour sortir de cette crise devrait être un consensus sur les causes qui pour l'instant ne semble pas apparaître, et l'hypothèse "marxiste" n'en est qu'une parmi beaucoup d'autres, celle qui satisfait le mieux ma compréhension. Ce qui n'est pas du tout un critère évidemment. En outre à supposer même qu'elle soit juste, elle n'induit pas les mesures qui seraient à prendre ici et maintenant.
11 octobre 2011, 11:05   Re : Dos au mur
Moi aussi, cher Didier. Je n'ai pas de formation économique mais je mesure l'importance de ce domaine et, à force de suivre les liens que vous nous proposez et de m'efforcer de saisir les enjeux et les fonctionnements, je constate d'abord que le politique est à la traîne pour ne pas dire impuissant. Je vois bien que dans c'est dans le champ de l'économie devenue folle que le réel va frapper son coup décisif. De là, comment trouver ce sujet ennuyeux ? Il est passionnant au contraire.
Utilisateur anonyme
11 octobre 2011, 11:06   Re : Dos au mur
(Message supprimé à la demande de son auteur)
11 octobre 2011, 11:16   Re : Dos au mur
"Cette crise n'est pas économique, mais politique."
De cela aussi je suis bien consciente et suis entièrement d'accord avec vous , mais il est difficile de faire comme si l'économie ne comptait pas surtout paradoxalement ... quand on n'y connaît rien comme moi. Il faut savoir au moins quoi répondre à ceux qui n'ont que des arguments économiques à la bouche.
11 octobre 2011, 11:37   Re : Dos au mur
On peut prendre le problème en ce sens : quelles sont les causes politiques de la crise économique et quelles mesures politiques seraient donc à prendre selon ces causes.
11 octobre 2011, 11:55   Re : Dos au mur
Pour aller dans votre sens, Didier, une analyse de la sortie de crise de 1929 aux États-Unis :


L’administration républicaine alors au pouvoir, dirigée par le bon technicien qu’est le président Herbert C. Hoover, prend des mesures d’urgence, tout en demeurant persuadée que «la prospérité est au coin de la rue», c’est-à-dire que les affaires reprendront d’elles-mêmes comme dans les crises précédentes. Mais, loin d’apporter une solution, les années passent sans que la situation s’améliore, bien au contraire, car les prix ne cessent de baisser. Dans ce contexte dramatique, les élections de 1932 ont une signification symbolique: le candidat démocrate, Franklin D. Roosevelt, l’emporte par 22,8 millions de voix contre Hoover qui en obtient seulement 15,8 . Il a la majorité dans 42 États sur 48, c’est un véritable raz de marée qui installe pour vingt ans les démocrates au pouvoir. Le nouveau président a été élu, non sur un programme, mais sur un style, car il a compris que la crise était au moins autant psychologique qu’économique. Il faut redonner confiance aux Américains et, pour cela, agir. Comment ? F.D. Roosevelt n’en sait rien lui-même, car il est opportuniste et compte autant sur son charme personnel, sur ses entretiens «au coin du feu», à la radio, que sur des mesures techniques. Il a le mérite de s’entourer d’une équipe remarquable, le brain trust, composée de banquiers et de professeurs, chez qui l’intelligence et le bon sens l’emportent sur la technicité.

[elie.allouche.pagesperso-orange.fr]
11 octobre 2011, 11:59   Re : Dos au mur
"On peut prendre le problème en ce sens : quelles sont les causes politiques de la crise économique et quelles mesures politiques seraient donc à prendre selon ces causes. "
En effet.
Utilisateur anonyme
11 octobre 2011, 12:28   Re : Dos au mur
(Message supprimé à la demande de son auteur)
11 octobre 2011, 12:38   Re : Dos au mur
Je vous suis mais ne peut-on pas dire également que l'impasse économique est une manifestation des plus flagrantes de l'incurie politique ?
Utilisateur anonyme
11 octobre 2011, 12:41   Re : Dos au mur
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
11 octobre 2011, 15:04   Re : Dos au mur
(Message supprimé à la demande de son auteur)
11 octobre 2011, 16:35   Pédagogie express
Hum... Recapitalisation des banques... Frais de la princesse...

Comment ça marche ? (comme disait l'autre.) Que se passe-t-il au juste pour mettre en oeuvre une telle mesure ?

Quelle serait la conséquence concrète de la-dite recapitalisation pour le quidam du coin ? Augmentation d'impôts directs ou indirects ?
Utilisateur anonyme
11 octobre 2011, 16:58   Re : Pédagogie express
(Message supprimé à la demande de son auteur)
11 octobre 2011, 18:11   Re : Pédagogie express
Cher Didier,

Merci pour votre réponse. Je me permettais cette question pour une raison assez curieuse. J'en demande d'avance pardon à ceux qui en serait choqués mais, depuis que cette crise terriblissime a éclaté, c'est-à-dire, si je ne me trompe, en 2008, je dois avouer très sincèrement que je n'en ai pas senti les effets dans ma vie quotidienne, si ce n'est une augmentation sensible de mon "panier de la ménagère". Hormis ce fait - jusqu'ici surmontable - je ne vis, matériellement, ni mieux ni moins bien qu'en 2005 ou 2000 ou même avant. Je dirais même que ma situation s'est améliorée, en raison de circonstances extérieures. Il est vrai que je n'ai jamais emprunté un sou (et quand je dis "je", il faut entendre "nous", puisque qu'il s'agit d'un foyer). Il est vrai, également, que j'ai toujours navigué dans la précarité, au gré d'un dosage de revenus réels et de subventions, nommées "allocations". Et je pense qu'il en va de même pour plus de gens qu'on ne le croit. Vous opinerez que, justement, tout ce petit monde vit dans l'illusion et que plus dure sera la chute. N'importe, le sentiment qui domine en moi, et rend difficile la réflexion dans le domaine économique, c'est une espèce d'irréalité, d'abstraction, d'autant que, depuis 1973 au moins, on n'entend parler que de crise et encore de crise. Bu...

Ce que je vois, par exemple, c'est des travaux de toute part, des aménagements urbains en veux-tu en voilà, des queues d'attente dans les restaurants, les magasins et les docteurs. Je ne comprends pas.
12 octobre 2011, 22:07   Re : Dos au mur
Le FESF (Fonds Européen de Stabilité Financière), c'est la dictature des banquiers !

Angela Merkel a voté pour 10 ans de récession.


(Olivier Delamarche - BFM tv)



12 octobre 2011, 23:29   Re : Dos au mur
» Je ne comprends pas

J'avoue que j'ai moi aussi grande difficulté à m'en faire une idée précise... L'imbrication politico-économique et financiaire actuelle dite "globale" réalise un tel fatras en ébullition permanente, que les bulles crevant à sa surface ne sont pas réellement prévisibles, le système total état trop complexe pour permettre une lecture bien ordonnée de séries transparentes de causes à effets.
Nous voudrions de l'ordre et des solutions appropriées et univoques, quand j'ai plutôt l'impression que nous avons affaire à ce qui relève d'une théorie du chaos, dont les développements sont très sensibles à de certaines conditions initiales qui sont elle-mêmes comme de juste des inconnues.

L'appréciation de Didier selon laquelle "les causes sont décidément politiques" me laisse sur ma faim... Il me semble au contraire que la crise de 2008 était bel et bien la conséquence de l'introduction de certaines nouvelles données strictement financières, infimes en elles-mêmes, dans cette strate de réalité, données dont le pouvoir de modification à long terme sur la strate de réalité de l'économie dite "réelle" serait d'un degré de complication comparable à la sophistication inusitée de ces "produits dérivés" titrisés eux-mêmes, pour la mise au point desquels les banques ont d'ailleurs fait appel à des mathématiciens de très haut niveau, capables d'empaqueter en un seul contenant des valeurs de base très hétéroclites ; or ce sont les répercussions de ces petites bombes miniatures lâchées dans la nature que nous appelons actuellement "crise", sans bien savoir, sinon bien à postériori, ce qui arrive réellement, et comment en juguler les effets.

Cela dit, chapeau à ceux qui se collettent avec cet amas inextricable de faits et entreprennent d'en dégager certaines lignes de force directrices...
Utilisateur anonyme
13 octobre 2011, 00:06   Re : Dos au mur
(Message supprimé à la demande de son auteur)
13 octobre 2011, 00:30   Re : Dos au mur
» Je ne comprends pas

J'avoue que j'ai moi aussi grande difficulté à m'en faire une idée précise...


Bonsoir cher Alain. Bienheureux les simples d'esprit, moi je comprends tout et je vais vous expliquer. Je fais la grasse matinée grâce à papa qui se levait tôt. Je me la pète au champs de courses et je mène mes semblables en bateau. Comme je ne gagne pas à tout coup, j'emprunte aux voisins. Quand les voisins viennent me voir avec des idées, je leur dis qu'ils n' ont qu'à aller les vendre à leurs propres voisins. Jusqu'au jour où un Chinois déclare I want my money back (Marche translation). Alors, c'est la guerre. C'est tout de même pas du Heidegger, cher Alain ! [encore que...]
13 octobre 2011, 01:02   Re : Dos au mur
» quelles raisons ont autorisé cette "introduction" de "nouvelles données" : des raisons de nature politique, ou simplement mathématique ?

C'est une question à laquelle il est très difficile de répondre, cher Didier : la volonté d’augmenter la croissance par la mise au point de tous les moyens possibles afin de satisfaire une demande accrue de crédit, en passant donc par les fameuses "dérégulations" , procède-t-elle réellement d'une volonté politique particulière ?
N'est-ce pas là plutôt la nécessité économique qui plie toute volonté politique à sa férule ? Dans ces conditions, les "raisons politiques" invoquées ne peuvent plus être que... l'absence du politique. Ça tombe bien.
13 octobre 2011, 01:19   Re : Dos au mur
Ah, cher Eric, Heidegger, à côté, c'est d'la bibine, parce que c'est de la pensée... Par définition, toute pensée (enfin, venant de quelqu'un qui pense bel et bien, pas qui extravague, hein) est... intelligible, et reconstituable. Là, nous avons affaire aux conséquences d'un entremêlement tumultueux entre le réel d'une part et la volonté d'influer sur lui tout en étant bien entendu incapable de l'appréhender dans sa juste et totale mesure. Effet de l’apprenti sorcier garanti.
Enfin, votre résumé est plaisant...
Utilisateur anonyme
13 octobre 2011, 07:38   Re : Dos au mur
(Message supprimé à la demande de son auteur)
13 octobre 2011, 13:39   Re : Dos au mur
Retrouvons, si vous me le permettez, notre chère Anna :

Hervé Juvin revient sur la crise des institutions et sur la nécessité urgente d'une subordination des marchés à la société et à l'économie.

(Realpolitik, L'organisation des marchés au service de la société et de l’économie, Enregistré le 21 septembre 2011)



13 octobre 2011, 23:58   Re : Dos au mur
» Politique ou mathématique : c'est "difficile d'y répondre" ?

Oui. Parce que la demande de crédit est la conséquence d'une conjoncture des effets combinés de laquelle personne en particulier n'est responsable : taux d'intérêt très bas au départ, grande liquidité, amorce d'une augmentation régulière des prix de l'immobilier, se soutenant par sa propre facilité de financement, créant un appel d'air irrésistible de crédit ; de l'autre côté, recherche de rentabilité accrue du fait des faibles rendements des outils financiers classiques, assouplissement des conditions de prêt, sophistication de la titrisation incluant les crédits à risque, donc plus rapporteurs, étant eux-mêmes garantis par la hausse de la valeur du collatéral, c'est à dire de la maison achetée, cela toujours dans une même conjoncture favorable, tout cela s'enchaîne merveilleusement, et chacun œuvre dans son petit coin au tricotage d'une magnifique souricière sans que personne ne puisse en avoir une vue d'ensemble.

Je suis d'accord avec la conclusion de cet article du Washington Post critiquant le (bon) film Inside Job, consacré à la crise :

"There’s a lot to dislike about Wall Street. The pay. The culture. In many cases, the people. But that doesn’t explain what happened in 2007 and 2008. A lot of observers understood we had a housing bubble — Dean Baker, for instance, had been sounding the alarm for years — but few of the housing skeptics saw everything going on behind the bubble: That the subprime mortgages had been packaged into bonds, that the bonds had been sliced into tranches, that the formulas being used to price and rate the tranches got the variable expressing correlation wrong, that an extraordinary number of banks had purchased an extraordinary amount of insurance against getting that correlation wrong from AIG, that AIG had also priced the correlation wrong and would be unable to pay its debts in the event of a meltdown, that a meltdown would freeze the mostly unregulated shadow market that major financial institutions and players used to fund themselves, that the modern financial system was so fragile that an uptick in delinquent subprime mortgages could effectively crash the global economy.
(...)
And ultimately, that’s what makes the financial crisis so scary. The complexity of the system far exceeded the capacity of the participants, experts and watchdogs. Even after the crisis happened, it was devilishly hard to understand what was going on. Some people managed to connect the right dots, in the right ways and at the right times, but not so many, and not through such reproducible methods, that it’s clear how we can make their success the norm. But it is clear that our key systems are going to continue growing more complex, and we’re not getting any smarter, or any less able to ignore risks that we know we should be preparing for.

Face à cela, la bonne bouille de Clinton...
14 octobre 2011, 04:08   Re : Dos au mur
» "Là, nous avons affaire aux conséquences d'un entremêlement tumultueux entre le réel d'une part et la volonté d'influer sur lui tout en étant bien entendu incapable de l'appréhender dans sa juste et totale mesure. "
Mmmmmmmmmmmm... c'est une sorte de lapalissade, là... En gros, et même en détail : c'est valable toujours et partout s'agissant de l'action humaine, non ?...


Il s'agissait d'opposer l'intelligibilité d'une pensée (celle d'Heidegger, donc) à celle du déroulement de la réalité éventuellement modifiée par une pensée (la compréhension de certains phénomènes économiques) ; que cette dernière soit plus difficile à saisir n'est pas exactement une lapalissade, ou cela ne tendrait à l'être que si l'on partait systématiquement du principe selon lequel les lois de la pensée et la réalité sont deux choses différentes, dans la mesure où cette dernière n'est pas, ou pas nécessairement, totalement réductible aux pouvoirs résolutifs de la première, la rendant possiblement transparente.
Ce principe n'est pas la chose la mieux partagée du monde.
Utilisateur anonyme
15 octobre 2011, 14:15   Re : Dos au mur
(Message supprimé à la demande de son auteur)
15 octobre 2011, 17:08   Re : Dos au mur
La stratégie que le PI propose dans le domaine scolaire, ne pas entreprendre l'impossible conversion du corps enseignant, mais le laisser dépérir sous l'efflorescence de nouvelles écoles, ne pourrait-elle pas être reconduite dans le domaine monétaire ? Des bourses nouvelles par dizaines fleuriraient pour drainer et irriguer les territoires et les métiers, traduction monétaire d'une démocratie vivante. Le revenu universel évoqué de temps à autre pourrait servir à l'indispensable création de monnaie (le crédit social, n'est-ce pas?), traduction monétaire de la république une et indivisible.

Mais encore, faudrait-il reconstruire avec une nouvelle monnaie pour que la bonne monnaie chasse la mauvaise, pour que la technocratie et la finance finissent de crouler sous leurs dettes sans tout emporter dans leur chute.
15 octobre 2011, 23:09   Re : Dos au mur
Cher Didier, je comprends fort bien qu'on ait la marotte de la vue d'ensemble ; elle est imprenable.

Par le petit bout de la lorgnette encore, si vous permettez : aucun de ces détails, constituant pourtant un rouage indispensable au tout, n'est réductible à une intention politique dirigiste univoque : le comportement étonnant de l'hyper démocrate et clintonien Greenspan, les attentats du 11./9, la bulle du Nasdaq, etc. Sans quoi le crédit hypothécaire à risque n'aurait jamais pris de telles proportions ; sans quoi...


» La "bonne bouille" de Clinton m'apparaît à moi vile. Tout son visage cligne de l’œil

Encore des histoires...
Utilisateur anonyme
16 octobre 2011, 08:33   Re : Dos au mur
(Message supprimé à la demande de son auteur)
17 octobre 2011, 17:26   Re : Dos au mur
Analyse "d'horizons et débats"

Extraits

A partir de 2013, le «Fonds de sauvetage» institué par les fonctionnaires de l’UE va être remplacé et renforcé par le Mécanisme européen de stabilité financière (MES). Qu’est-ce qui se cache là derrière?

(...)
Avec cet accord, avec cette institution de fonctionnaires de l’UE échappant à tout contrôle démocratique et jouissant de l’immunité juridique, les membres de la zone euro emmenés par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont procédé à une mainmise illimitée sur les budgets nationaux. Aussi cette procédure inconditionnelle et irrévocable peut-elle être considérée à juste titre comme un accord de pleins pouvoirs. Il permet la mainmise absolue sur les budgets nationaux, autorise des interventions sur le marché impossibles à contrôler démocratiquement et juridiquement et met un terme à la souveraineté des Etats sur leurs budgets. Le dernier domaine dépendant de la souveraineté des Etats, le droit budgétaire et, finalement, également la Constitution allemande s’en trouvent annulés. Le fait qu’Angela Merkel ait consenti à cet accord, qui ressemble à un putsch, sans consulter le Parlement au préalable est non seulement un scandale mais signifie la dissolution des Etats nations


[www.horizons-et-debats.ch]

Exagération ?
17 octobre 2011, 20:06   Re : Dos au mur
Je pourrais peut-être faire quelques lignes sur les échanges Bourjon-Eytan mais je ne voudrais pas trop encombrer. La conviction qu'ils échangent dans le respect mutuel et le fait que je donne à chaque coup raison in petto à la dernière intervention avec juste la petite voix qui me dit «voyons voir la réponse» me fascinent. Néanmoins, dés que s'ouvre une aire de repos du genre «La "bonne bouille" de Clinton m'apparaît à moi vile. Tout son visage cligne de l’œil.» alors là, je suis sûr de moi, cette proposition est juste, c'est vrai, je l'ai toujours su. Merci messieurs, vous m'êtes très utiles.
17 octobre 2011, 23:03   Re : Dos au mur
Ah vous aussi, cher Éric, vous empressez de supposer des double-fonds, visages derrière le visage ; mais Clinton est plutôt le bon gars, capable de quelques matoiseries, de lubricités bon enfant, bien sûr, mais oh...
18 octobre 2011, 14:32   Re : Dos au mur
« Delors appelle à la liberté de sortir de l'€ » (Le Figaro - 18 octobre 2011)

Jacques Delors, le père de l'euro, propose une réforme des traités européens pour permettre à certains pays d'en sortir, ce qui est actuellement impossible. Dans une interview publiée mardi par Le Monde*, l'ancien président de la Commission européenne estime que l'euro est "au bord du gouffre" en raison du caractère tardif de la réaction des dirigeants européens, mais aussi du vice de construction du système de gestion de la monnaie unique.

[www.lefigaro.fr]


Mieux vaut tard que jamais !

* Jacques Delors, "L'euro et l'Europe sont au bord du gouffre", journal Le Monde
Utilisateur anonyme
18 octobre 2011, 15:06   Re : Dos au mur
(Message supprimé à la demande de son auteur)
18 octobre 2011, 20:38   Re : Dos au mur
Oui, mais j'avais encore à l'esprit les paroles du trio Sarkozy-Aubry-Hollande, qui nous répète à l'envi que la France ou la Grèce se ruineraient en sortant de l’euro.
20 octobre 2011, 19:05   Re : Dos au mur
Sur la chaîne de télévision BFM BUSINESS ce soir, l'économiste Philippe Dessertine très pessimiste pense que s'il n'y a pas d'accord dimanche, le résultat sera un Krach aussitôt.
22 octobre 2011, 11:57   Re : Dos au mur
Allemagne 1 - France 0


« Grèce : décote de 50% pour les banques » (Le Figaro)

Les ministres des Finances de la zone euro sont tombés d'accord hier soir pour demander aux banques privées créancières de la Grèce qu'elles acceptent une perte d'"au moins 50%" de la valeur de la dette du pays, menacé sinon de banqueroute.

[...]

En juillet, un accord avait été trouvé avec les banques pour qu'elles acceptent une dépréciation (décote) de 21% à terme sur la valeur de leurs obligations grecques. Mais la situation du pays s'est nettement dégradée depuis, obligeant à revoir tout le programme.


[www.lefigaro.fr]



Un exemple.


Exposition du Crédit Agricole à la Grèce : 27,096 milliards d’euros*.

[stress-test.eba.europa.eu]

* C’est à la page 6, dans la colonne "Total exposures".



Dans la serie "Mieux vaut tard que jamais* !".


« Boutin pour la création d'un "eurofranc" » (Le Figaro)

Christine Boutin, la candidate à la présidentielle du Parti chrétien-démocrate (PCD), a préconisé samedi la création d'un "eurofranc", qui serait "une monnaie complémentaire" de l'euro, pour la consommation intérieure, et, selon elle, "sauverait l'Europe".

[www.lefigaro.fr]

* Tout en restant "scotché à la surface des choses..."
Utilisateur anonyme
22 octobre 2011, 12:05   Re : Dos au mur
(Message supprimé à la demande de son auteur)
22 octobre 2011, 13:14   Re : Dos au mur
La situation actuelle est effectivement consternante. Je ne comprends pas que notre Gouvernement s'obstine et n'emboîte pas le pas à l'Allemagne, dont la position est raisonnable.
22 octobre 2011, 18:41   Re : Dos au mur
Ce n'est pas "Dos au mur" que ce fil devrait s'intituler, mais "Tête dans le mur".
23 octobre 2011, 10:35   Re : Dos au mur
Entendu hier Jacques Myard sur LCI : Sarkozy aurait en vue un genre de sortie de l'Euro, mais n'en fera part bien sûr qu'après le constat de l'échec des tentatives en cours. Cette solution rencontrerait les préconisations de la droite populaire (dont je ne suis pas bien informée de ce qu'elles sont ...)

video: [videos.tf1.fr]

(à partir de 18 minutes 45)
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