Le site du parti de l'In-nocence

Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”

Communiqué n° 1477, vendredi 9 novembre 2012
Sur le dit “mariage gay”

Le parti de l’In-nocence refuse de se prononcer sur la question du dit “mariage gay” car il estime ce débat et ses enjeux profondément dérisoires au regard du changement de peuple en cours et du remplacement précipité de notre civilisation par une ou plusieurs autres qui de toute façon, à peine auront-elles établi tout à fait leur emprise, s’empresseront de mettre fin à pareilles fantaisies puérilo-séniles.

Le parti de l’In-nocence a trop de considération pour toutes les expressions in-nocentes du désir et de l’attachement au monde sensible ; il éprouve trop de respect pour l’amour des hommes entre eux, des femmes entre elles ; il est trop conscient de la grandeur, de la poésie, du souffle de liberté et de défi qui ont été attachés à travers les siècles à ces passions-là, constamment traduites malgré la répression et la tragédie en de grandes œuvres et de grands bonheurs ; bref il a de l’homosexualité une trop haute idée pour la voir sans tristesse s’humilier dans l’imitation kitsch de l'hétérosexualité et de ses rites au moment où elle les délaisse, de réclamer ses restes, en somme, de se compromettre dans la revendication petite-bourgeoise de petits droits vidés de leur raison d’être dans la structure sociale, réduits à une jouissance purement mimétique agrémentée de légitimations purement comptables — tout cela au nom d'une “égalité” hystérique élevée au rang d'idole, la même qui a déjà détruit l’école et l’ensemble du système de transmission culturelle.

Le parti de l’In-nocence ne se laissera pas entraîner dans un débat qui lui semble relever par excellence de ce désir profond du corps social d'être diverti sans arrêt par des “débats” secondaires, souvent grotesques comme c'est le cas en l'espèce, qui lui permettent de ne pas voir, ne pas dire, ne pas ressentir et encore moins analyser les maux véritables qui l’assaillent, et face auxquels les dirigeants sont également aveugles, impuissants ou complices.
Un mot peut-être sur le détestable "désir d'enfant", quand ce n'est pas le criminel "droit à l'enfant", qui sous-tend en réalité tout le projet sur le mariage.
Il serait évidemment bien de perfectionner le pacs pour les homosexuels (qui n'ont pas accès au mariage) en permettant, par exemple, qu'il y ait réversion de la retraite au seul survivant d'un couple. Une partie des revendications (notamment patrimoniales et fiscales) sont légitimes, mais le projet dit de "mariage pour tous" (alors que tous peuvent déjà se marier, simplement pas avec n'importe qui ni n'importe comment) est un poisson pilote pour permettre la fabrication d'enfants qu'on pourra ensuite attribuer et distribuer. C'est un projet très dangereux (pour les enfants, et, à terme, pour la société) et parfaitement clientéliste - pas tant pour récupérer le vote homosexuel (déjà très à gauche, semble-t-il), qui est peu nombreux de toutes manières, mais pour avoir celui de touts les bobos progressistes qui sont friands de toutes les avancées sociétales, quelles qu'elles soient, surtout si elles existent déjà ailleurs, en particulier en Europe du Nord, même si elles sont idiotes, mortifères, contre-productives... Il y avait une envie de pénale chez ces gens, il y a maintenant une envie de destruction des formes traditionnelles qui passent tout ce qu'on a vu jusqu'ici. Même l'URSS n'avait pas remis en cause le principe du mariage et de la famille !
Le sujet n'a pas l'air d'emballer grand-monde… Ce communiqué me semble pourtant très intéressant par la manière habile qu'il a de prendre position tout en disant qu'il ne prendra pas position.

Je n'ai pas pour habitude de “faire la retape”, mais enfin, il suscite tout de même plus de commentaires en mon humble chaumière
Didier,

Ce communiqué est très bien, en effet. Le PI est à l'évidence contre le "mariage pour tous", les termes décrivant une petite-bourgeoisie s'humiliant dans l’imitation kitsch de l'hétérosexualité résument parfaitement la situation.

De plus, le parti a tout à fait raison de dire qu'il n'y a pas lieu de débattre de cette monstruosité-pantalonnade-poudre-aux-yeux.
Certains commentateurs, chez moi, font néanmoins observer que ne pas vouloir en débattre revient plus ou moins à laisser le champ libre à ses promoteurs, ce qui n'est pas dénué de sens.

Et puis, c'est aussi adopter une position symétrique à celle de ces gauchistes fourbus qui, dès que pointe son nez un sujet qui leur déplaît, ou les gêne, ne savent que répondre qu'il s'agit d'un “faux débat”, lancé uniquement pour occulter les fameux et toujours introuvables “vrais problèmes”.
Oui sans doute, mais là, les vrais problèmes ne sont pas réellement introuvables...
Didier,

Je ne suis pas de votre avis : le communiqué dit que le sujet ne mérite pas débat, et montre clairement la position du Parti.

Concentrons-nous donc sur des sujets plus importants.
Le sujet ne mérite pas un débat ? Nous sommes d'accord. Seulement, il semble que nous n'en sommes plus au stade du simple débat mais à celui du projet de loi…
Didier,

vous êtes certain que vous ne voulez pas adhérer ? Ou bien ne pourriez-vous pas vous prononcer avant que le P.I. ne prenne publiquement position, que je puisse au moins arguer de votre autorité pour tenter de me faire comprendre... ?
Mon cher Rémi, c'est pas beau de se moquer…
Mais je ne me moque pas ! Venez donc me rejoindre de l'autre côté du miroir, c'est passionnant (et je ne plaisante pas, je n'ironise pas, je ne me moque pas ... )
(Et c'est pas cher)
Désolé, mon cher, mais mon p'tit blog me suffit. Et puis, je crains de n'être pas assez intelligent ni sérieux pour ce cénacle.
Il sourd de ce communiqué un certain filet de mépris condescendant à l’égard de l’hétérosexualité qui n’y apparait qu’en ses « rites », présentés comme délaissés par elle, sans qu’un tel délaissement s’y perçoive comme une perte bien grande, le coup de griffe intervenant à la suite d’une tirade de défense et illustration de l’homosexualité, celle-ci n’ayant d’autre défaut apparent que lorsqu’elle prétend singer l’hétérosexualité. Les hétérosexuels ont délaissé leurs « rites », c’est leur problème, c’est peut-être regrettable mais les regrets sont vains. Pourquoi, dans ce cas, n’en dirait-on pas autant du patriotisme et de ses « rites », tout aussi délaissés que le mariage par les Français ? Et du catholicisme itou – en ajoutant, en ce qui le concerne, que la référence à « Notre Seigneur Jésus-Christ », dans un autre communiqué, n’est qu’une imitation kitch ? Et des paysages, puisqu’apparemment tout le monde s’en fout ? Et du beau langage qui est aussi, à ce qu’il paraît, le cadet des soucis de nos contemporains ?

Mais non, la soumission au constat du « délaissement » de telle forme de la vie en société ne semble valoir que pour le mariage traditionnel, qui apparait, à la lecture de ce communiqué, comme une affaire objectivement classée ; seuls l’hétérosexualité et son mariage moribond, condamné, ne méritent pas d’être pleurés, de même qu’ils n’inspirent pas le rappel que c’est bien sur eux que cette civilisation dont on déplore le naufrage s’est établie, tandis que le lyrisme dans l’expression est réservé aux passions homosexuelles, à qui sont attachés, « à travers les siècles », « grandeur, poésie, souffle de liberté et de défi » et cela « malgré la répression et la tragédie », répression et tragédie que l’on ne peut bien sûr attribuer qu’à ces brutes mal dégrossies d’hinarces dominateurs. Chassez le naturel…

On a bien souvent relevé, ici et ailleurs, le danger qu’il y a à vouloir à toute force, selon l’expression consacrée, « faire vivre ensemble » des peuples aux cultures incompatibles. La lecture de ce communiqué, son ton pour le moins désagréable à l’égard des hétérosexuels, peut conduire à se demander s’il n’en va pas de même avec la cohabitation des « tendances sexuelles » et si le « gay friendly » n’est pas un sympathique dhimmi en puissance dans les rêves de certains homosexuels.

En outre, si cette histoire de « mariage gay » possède en effet, pour le pouvoir en place, les vertus d’un « enfumage », l’histoire a montré que bien des « enfumages », encouragés en tant que tels, ont fini par imposer des bouleversements inattendus au sein des sociétés. Car le « mariage gay » institutionnalisé ne serait rien s’il ne comportait sa suite logique, qui conduit à une modification des usages de la filiation, c’est-à-dire, de proche en proche, à une modification profonde des conditions même de la reproduction humaine et à un grand remplacement d’une nature infiniment plus inédite que ces bonnes vieilles histoires de rapports de force entre peuples.

Je me reprochais d’avoir pris congé de ce forum sans saluer la compagnie. C’est chose faite. Salut donc à tous et merci pour ces années d’émulation intellectuelle.
Cher Orimont, je suis désolée que vous quittiez ce forum.
Bonsoir à tous,

Il existe deux types de despotisme: celui de la majorité sur la minorité et celui de la minorité sur la majorité. Que la minorité homosexuelle cesse d'être diabolisée et persécutée constitue une avancée de la civilisation; que cette même minorité, avec le mariage gay, bouleverse l'esprit et les coutumes de la majorité est, en revanche, le signe du despotisme d'une minorité bienpensante qui veut " changer " le peuple !
Il y a en effet peut-être dans le comuniqué une pointe de mépris à l'égard de la majorité hétérosexuelle qui peut s'expliquer par la nostalgie, dans la banalisation en cours, du côté sulfureux qui pendant longtemps a entouré les tendances homosexuelles. Les artistes ou ecrivains homosexuels du passé auraient sûrement hurlé de rire si on leur avait parlé de mariage ! Plus près de nous, Pier Paolo Pasolini, qui dénonça dès les années 70 l'affirmation d'un fascisme moderne qui annulait l'identité variée du peuple italien, assumait pleinement son homosexualité qui le rendait " maudit " aux yeux de ses compatriotes.
Ne vous laissez pas trop bolacriser, M. Philémon — il n'y pas la moindre once de mépris ou de condescendance à l’égard de l’hétérosexualité dans ce communiqué (il ne manquerait plus que ça !). Qu'une imitation soit kitsch ne signifie pas une seule seconde que le chose imitée le soit aussi. C’est l’imitation elle-même qui est kitsch. Les travelos de Chez Michou étaient kitsch, pas les femmes qu’ils imitaient (sauf Dalida, évidemment).
Orimont n'a pas tord quand il évoque la filiation.
Le mariage est l'institution pour encadrer la filiation.
Puisque chacun est né d'un père et d'une mère, le mariage ne concerne donc qu'un couple homme/femme.

Pour introduire le mariage homosexuel, il leur faut modifier le concept de filiation dans le code civil.
La filiation naturelle, basée sur la vérité biologique, doit laisser sa place à une filiation sociale.

En vérité, si les problèmes avancés étaient réellement à la source de la modification du mariage, à savoir l'exercice de l'autorité sur l'enfant dans les familles qui se sont recomposées en couple homosexuel, il aurait suffit de faire un simple dispositif de délégation d'autorité.

Il y a aujourd'hui des dossier judiciaires où la compagne de la mère réclame des droits parentaux, en tant que parent social. Mais alors, que deviennent les droits du parent vrai sur l'enfant ? Le parent biologique pourrait-il, lors du remariage d'un des parents se faire concurrencer par le parent social, le nouveau compagnon ?
Il serait alors possible de se faire voler ses droits parentaux...

C'est un petit remplacement, mais un remplacement quand-même...
Les petits ruisseaux font les grandes rivières.
De toutes les façons,

"pour faire un enfant : il faut être deux : faut un papa, faut une maman, quand on est trois il y'en a un qui ne sert pas vraiment".

Ceci dit il y a une différence entre faire un enfant et être parent de cet enfant. Entre la mécanique biologique et la mécanique sociale, le sens de ce mariage homosexuel mérite d'être aussi considéré par rapport à la transmission culturelle vis à vis de l'adoption autant que du mariage lui-même. Cette transmission peut s'effectuer en dehors de tout mariage.

Je conçois le mariage Gay comme n'importe quel mariage pour qui le mariage est une nécessité, mais je conçois autant le fait de vouloir être parents de ses enfants quelque soit ma situation matrimoniale.

J'invoque, là, de vrais parents!
Me joignant aujourd’hui à votre forum, permettez-moi de vous indiquer, sous la plume d’un « journaliste indépendant » que je découvre à cette occasion, Pierre Mareczko, cet article (http://www.bvoltaire.fr/pierremareczko/ou-sont-passes-les-vrais-homos,3664) qui a le mérite à mon sens d’évoquer certains des aspects du « mariage gay » qui sortent du débat de société – de modernisation ou d’évolution des mœurs, c’est selon – auquel beaucoup le confinent.

Sur le plan intime – celui des choix qui guident l’individu dans la conduite de sa vie –, il est clair que l’exemplarité de Wilde, Genet ou Pasolini qui y sont cités confirme le ridicule de cette « imitation kitsch de l’hétérosexualité et de ses rites » qui est ainsi proposée aux homosexuels, comme le rappelle fort à propos le communiqué du Parti de l’In-nocence. De nombreux noms pourraient être ajoutés aux auteurs qu’a choisis monsieur Mareczko pour illustrer sa position : imagine-t-on un seul instant un Gide ou un Peyrefitte – parfois considéré en son temps comme le « pape de l’homosexualité » – revendiquant alors un « droit au mariage », autrement peut-être que par dérision vis-à-vis de ce qui leur apparaissait pour eux-mêmes un conformisme bourgeois – ils n’en remettaient pas en cause pour autant le principe général – et dont ils s’étaient de fait affranchis ? Ou, sortant du strict domaine culturel, conçoit-on un maréchal Lyautey se « mariant » aux Invalides avec l’un de ses officiers ? Grotesque.

Sur le plan de la représentation de la société actuelle que ce projet de loi est censé incarner, dans l’article susdit sont nommés aussi la « Gay Pride » et le discours d’Act-up.
Ayant assisté à la première lors de séjours parisiens, je puis affirmer ici que l’immense majorité des participants – tout au moins de ses spectateurs, le tout étant difficile à différencier – n’en attendent qu’un moment festif, quand ce n’est pas tout simplement jouissif par l’opportunité des rencontres que ce type de manifestations peut procurer. Préoccupations bien éloignées, on en conviendra, des slogans égalitaro-bobos martelés au travers de puissants haut-parleurs, depuis les plateformes des chars emplumés, par des militants crédules ou stipendiés d’organisations dites représentatives.
Act-up est à ce titre édifiant d’exemplarité. Croit-on que ce type d’associations qui s’autoproclament porte-voix des gays – et ne sont en réalité que des officines gauchistes – subsisteraient, ou même existeraient, sans les subventions dont elles sont largement dotées par la grâce de nos gouvernants ? Pour ma part, et à écouter mes amis « gays », j’en doute.

Enfin, l’article de monsieur Mareczko effleure une des causes – pour moi la cause essentielle – de l’empressement des dirigeants occidentaux, qui serait bien saugrenu autrement, à voir fleurir ce genre de lois égalitaires. Pour reprendre ses termes, en faisant des « gays » une « sorte de construction sociologique avalisée par la société de consommation », un « segment de marché plus que rentable », on contribue à ce consumérisme, prévaricateur de toutes les valeurs traditionnelles ; à rebours de tout fondement civilisateur, l’égalité, le « bien-être » et la diversité sont les nouvelles icônes de la société marchande.
On comprend dès lors que l’aspect sociétal et le raffut médiatique qu’il suscite ne sont là que pour masquer la planification niveleuse d’un monde dans lequel la politique de l’offre, dont le libre-échange est censé favoriser la croissance infinie, induit un marché segmenté sur une planète indifférenciée. Nous sommes donc, avec le mariage gay, en pleine illustration de cette grande mutation – dont le « grand remplacement » des populations est un élément fondateur – qu’avec raison et acuité d’argumentation le Parti de l’In-nocence dénonce inlassablement.
La vraie inversion n’est pas celle des homosexuels, ou de ce que l’on voudrait leur faire dire bien malgré eux. Elle est celle des prétendues élites dévoyées qui nous dirigent, et qui, sans relâche, s’affairent à éradiquer toutes les références civilisatrices de l’Europe et des peuples qui la composent légitimement.

En ce sens et avec un instinct sûr, ce monsieur Mareczko – que je ne connais autrement que par cet article dont j’ai donné le lien – nous rappelle par ces quelques pistes ébauchées toute l’ampleur des enjeux qui se cachent derrière la face apparemment bonhomme et réellement burlesque de cet insipide « mariage ».

Une dernière remarque, peut-être, sur ce sujet plus complexe qu’il n’y paraît et qui mériterait des développements distincts selon ses ramifications. Tout récemment, madame Vallaud-Belkacem – qu’on ne présente plus – a condamné les déclarations de l’UOIF qui mettait en garde ses ouailles musulmanes contre le « risque de zoophilie » si le mariage entre homosexuels était légalisé. Certes « cette violence langagière terrible » (dixit madame le ministre) met un peu à mal le message de bonheur pour tous dans la diversité que nos aimables dirigeants, toutes tendances politiques confondues ces dernières décennies, entendent véhiculer. Ce grand chambardement qu’avec une rage tenace ils mettent en œuvre irrépressiblement serait-il soudainement en proie à ses contradictions ? Ou, pour le dire plus prosaïquement, nos artistes du genre seraient-ils en train de s’emmêler les pinceaux ?

À n’en pas douter, et bien au-delà de sa bouffonnerie affichée, ce « mariage pour tous » devrait alimenter prochainement bien des sujets de réflexion qui le dépassent.
Merci de cette contribution, cher M. Miné, et bienvenu au Forum.

La question du mariage homosexuel, on l'éprouve en vous lisant, pose en creux, ou en plein, le bien fondé du mariage tout court, du mariage hétérosexuel, donc. Et elle le fait en des termes qui n'ont rien de bien neuf ("conformisme petit-bourgeois", etc.).

Selon vous, pourquoi les couples hétérosexuels éprouvent-ils le besoin de faire consacrer, ou célébrer, ou à tout le moins reconnaître par la société, leur union ? Est-ce dans une démarche consciente, et d'inspiration particulièrement élevée, de "réaffirmation des fondements de la civilisation ?". Est-ce par courte vue petit-bourgeoise ? pour diviser la feuille d'impôt par deux, ou pour élever plus commodément leurs enfants sous un même toit ?

L'hétérosexualité, la sexualité (qu'il ne faut pas se hâter de confondre avec "la génitalité") donne envie aux couples de faire reconnaître leur union de leurs proches, associés, voire de la "communauté" (professionnelle, du quartier, du village, etc.), de réaliser ainsi un curieux fantasme, celui de souder leurs vies dans l'assentiment de tous. Pourquoi ? Parce qu'ils sont trop ploucs pour connaître la chanson de Brassens "La Non-demande en mariage" ou les romans de Jane Austen, ou la biographie de William Burrough ? Les homosexuels qui souhaitent s'épouser seraient donc des ploucs, des ignorants, des primaires, des singeurs d'hétéros, des suivistes, des fashion victims et pour ne rien leur épargner, vous dites qu'ils sont aussi les victimes consentantes en même temps que les agents de l'égalitarisme consumériste et indifférentiateur.

Vous refusez aux homosexuels le fait que la seule union sexuelle puisse, dans leur cas, comme le fait l'union sexuelle entre un homme et un femme, produire chez eux le désir homologue de faire reconnaître socialement leur union. Ce qui revient à considérer que l'homosexualité n'est pas sexualité mais simple jeu de carnaval, pastiche de sexualité, imitation kitch déréalisée; que l'homosexualité, pour tout dire, n'est pas pleinement sexualité, elle ne peut ni ne doit connaître aucun prolongement social: elle est une lubie d'artiste, réservée à des gens du calibre de Gide, d'Oscar Wilde, de Renaud Camus. Il y a trente ans, pour certains, elle ne devait pas sortir du placard, aujourd'hui voilà que pour d'autres, elle ne doit pas sortir du cortège de carnaval. Après tout, peut-être bien en est-il ainsi, et peut-être bien est-il juste et souhaitable qu'il en soit ainsi. Je ne sais pas. Mais votre longue intervention dans ce débat se devrait d'assumer cette logique jusqu'au bout.
Cher Monsieur Marche,

Merci d’abord pour votre aimable accueil au sein du forum, j’y suis très sensible.

Vous l’avez noté, mon intervention était longue – le sujet m’intéresse – mais elle n’avait en fait pour objet premier que de souligner la variété des questions que le « mariage gay » suscite, dépassant largement à mon sens le cadre de la vie collective et de l’évolution des mœurs que lui assignent généralement les médias. À ce titre, voulant couvrir autant que faire ce peut l’essentiel de ses sous-entendus en ébauchant à grands traits les pistes que je pensais devoir être explorées, je me rends compte à vous lire que j’aurais dû nuancer davantage mon propos, ou alors le développer, mais là, pour le coup, je serais sorti du cadre.

Vous argumentez avec beaucoup de justesse et de sensibilité sur la reconnaissante de l’union de deux êtres qui s’aiment, et vous usez de cette très belle phrase quant à ce que vous appelez – non sans une sympathique ironie – ce « curieux fantasme » : celui de souder leurs vies dans l'assentiment de tous (vous l’écrivez en italiques, est-ce une citation ?). J’entends bien que vues sous cet angle, l’exemplarité d’homosexuels célèbres et mes affirmations, sûrement trop péremptoires, sur le choix de la conduite de sa vie ont pu vous troubler ; elles en choqueraient certainement d’autres et ce n’était pas ici le but.

Vous me suggérez finement d’assumer jusqu’au bout ma logique – que l’homosexualité ne doit connaître aucun prolongement social –, je l’assume donc, mais à titre personnel. Vivant dans la France du XXIe siècle encore largement d’inspiration chrétienne, et non sous les lois de Lycurgue – on peut le regretter, ce n’est pas le sujet –, je ne peux que constater que l’homosexualité n’y est pas la norme, du moins dans ses fondements auxquels je suis tout de même attaché. L’intrusion de l’homosexualité dans le mariage m’apparaît donc, en ce qui me concerne, comme un contresens, mais il est vrai que le rôle – social – que j’attribue à cette institution n’est en rien de célébrer l’amour.
Je dois compléter en disant, toujours à titre personnel, que le besoin de reconnaissance par la société de mon comportement, de quelque nature qu’il soit, m’est étranger. Je conçois en revanche fort bien que pour un ouvrier de Romorantin ou, plus fréquemment malheureusement de nos jours, pour un jeune gay vivant dans une « cité », l’affirmation forte de ce que l’on est soit plus difficile. Aussi ne saurai-je étendre à tous un point de vue qui, je vous l’accorde de nouveau bien volontiers, aurait dû être plus subtil. Cela dit, la reconnaissance par le mariage résout-elle ce problème de visibilité ou d’intégration ? Je n’en suis pas sûr.

Cette mise au point opportune que vous m’avez – très courtoisement – adressée soulève toutefois la question des règles de la société : s’en abstrait-on partiellement ? Veut-on qu’elles nous reconnaissent dans la plénitude de nos spécificités ? Voyez que vous ouvrez là encore davantage ce débat.

Enfin, vous évoquez au détour d’une phrase les questions fiscales ; j’aurais pu quant à moi disserter sur la nécessaire réforme du droit des successions dans le sens d’une plus grande liberté de choix du légataire, et ce sans pénalité fiscale, mais cela nous conduirait un peu loin.

Constatez avec moi, cher Monsieur Marche, que cette question du « mariage gay » englobe bien des sujets.
Louise de Vilmorin qui s'étonnait que les homsexuels veuillent se marier, avait eu, je crois, ce mot :" Quelle idée ! il n'y a plus que les curés qui se marient aujourd'hui !"
La modification envisagée du mariage implique de modifier la filiation, fors de sa conception naturelle.

Ce qu'il y a derrière, c'est l'idéologie du transhumanisme.
Citation
Cassandre
Louise de Vilmorin qui s'étonnait que les homsexuels veuillent se marier, avait eu, je crois, ce mot :" Quelle idée ! il n'y a plus que les curés qui se marient aujourd'hui !"

Justement, chère Cassandre, par seul goût du paradoxe, quelle meilleure façon de consolider et redorer une institution périclitante que de la vouloir entretenir par ceux-là mêmes pour lesquels elle n'était pas faite ?....
Absolument Alain, en sus de cette logique formelle qui crève les yeux et que chacun s'applique à ne pas voir: si l'on s'interroge pour savoir si le phènomène A (mariage homosexuel) est identique ou s'il équivaut, au plan empirique, à un phénomène B (mariage hétérosexuel) quoi de plus probant et quel plus bel indice de cette équivalence formelle que l'identité Anti-A = Anti-B ?
Utilisateur anonyme
18 novembre 2012, 23:30   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
Au fond, je ne crois pas à ces fables psychologisantes qui disent qu'un enfant aurait forcément besoin, pour être “structuré”, d'un père et d'une mère. Une famille classique peut parfaitement vous déglinguer un enfant, ne disons rien d'une mère célibataire, tandis qu'un couple d'hommes ou de femmes peut, pourquoi pas, après tout, élever un enfant correctement, si tant est qu'une telle chose soit jamais possible.

Si bien qu'il n'y a finalement que le mariage de franchement déplaisant, dans cette affaire — le geste. Quelle tristesse (voilà en quoi je suis d'accord avec ce communiqué) de voir des homosexuels accomplir, avec le plus grand sérieux, dans une quête authentiquement petite-bourgeoise, ce que les Coluche et Thierry Le Luron de funeste mémoire avaient fait, pour plaisanter, il y a 20 ans.
Dans cette revendication bientôt concrétisée par le geste effectif du mariage, il me semble voir, paradoxalement, l'image moqueuse et kitsch que l'hétérocratie de mauvais goût a longtemps imposée aux homosexuels : une pure singerie, une atroce moquerie. Zemmour affirme que le mariage gay vise à ridiculiser le mariage bourgeois classique. C'est sûrement vrai, mais il ridiculise l'homosexualité autant et plus.

Comment des homosexuels peuvent-ils reprendre cela à leur compte ? Comment peuvent-ils à ce point souhaiter jouer cette scène navrante ? Croire qu'il y a là une quelconque avancée vers le progrès, l'égalité, etc. relève de la bêtise.

Ajoutons à cela que, s'agissant de la filiation, le mariage gay va la brouiller inexorablement, comme le font déjà les terribles familles recomposées, en bien pire. Sorry, mais vous ne ferez pas 15 générations avec des “mariages” entre hommes ou entre femmes. Mais cela tombe bien, car la filiation, on n'en veut plus. On ne veut que des nouveaux venus, sans attaches, sans racines, prêts à toujours tout reprendre da capo.
Mais enfin Davoudi, quand comprendrez-vous que si tout ce que vous reprochez au mariage homo est tout ce que vous reprochez au mariage hétéro qui existe partout depuis la nuit des temps, ce reproche entérine pleinement sa légitimité ?
Utilisateur anonyme
18 novembre 2012, 23:57   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
Mais enfin Marche, quand comprendrez-vous que c'est l'imitation, la singerie qui me gêne, et non pas la chose imitée, singée ?
Voir sous votre plume les homosexuels se faire traiter de singes sur un site créé par Renaud Camus, justifierait que l'on vous parle mal, Davoudi. On pourrait poliment commencer par vous dire que vous nous pompez l'air, le reste viendrait naturellement.
Utilisateur anonyme
19 novembre 2012, 00:08   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
Je n'ai jamais traité qui que ce soit de singes, Marche, et sûrement pas les homosexuels pris dans leur ensemble.
Que je vous pompe l'air, c'est bien possible ; mais ce n'est en aucun cas une raison pour me faire dire ce que je ne n'ai jamais dit, et qu'il m'aurait révolté de lire.
Utilisateur anonyme
19 novembre 2012, 00:58   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
imagine-t-on un seul instant un Gide ou un Peyrefitte – parfois considéré en son temps comme le « pape de l’homosexualité » – revendiquant alors un « droit au mariage »

On l'imagine d'autant moins que Gide et Peyrefitte n'étaient pas le moins du monde homosexuels, au sens où on l'entend aujourd'hui. Ils ne faisaient absolument pas partie de cette minorité désormais protégée. Bien au contraire. Ils auraient aujourd'hui fini leur vieillesse en prison et auraient été dépouillés de tous leurs titres littéraires.

Ils étaient pédérastes c'est à dire "pédophiles" au sens extensif qu'a pris ce terme.

Quant à la papauté, déjà bien malmenée, je ne pense pas qu'elle apprécierait de se voir associée à Roger Peyrefitte !
L'association Civitas a défilé hier contre le projet de loi gouvernemental. Sur certains de leurs écriteaux pris en photo, on peut lire La famille, c'est sacré.

Tiens donc! Pétition de principe, voeux pieux et aimables vieilles bondieuseries, qui font bien de défiler sous nos regards incrédules avant de disparaître de l'histoire quand chacun sait, sans avoir eu besoin de lire Mort à Crédit ou Sanity, Madness and the Family de Ronald Laing, que la famille, depuis deux siècles au moins en Occident, chez les riches comme chez les pauvres, est trop souvent le creuset, le théâtre de toutes les tortures et les abjections commises aux dépens des plus faibles (enfants, vieillards, femmes).

Face au réel de "la famille sacrée", face à ce qui se joue et se noue en son sein, on se sent pleinement solidaire du cri de guerre de Gide et l'on s'écrit, par écran interposé, Vive le mariage homo! Vive les pédés et les gouines! et heureuse soit leur progéniture, qu'on leur souhaite nombreuse !
Citation
Francis Marche
... depuis deux siècles au moins en Occident, chez les riches comme chez les pauvres, est trop souvent le creuset, le théâtre de toutes les tortures et les abjections commises aux dépens des plus faibles (enfants, vieillards, femmes).

Face au réel de "la famille sacrée", face à ce qui se joue et se noue en son sein, on se sent pleinement solidaire du cri de guerre de Gide et l'on s'écrit, par écran interposé, Vive le mariage homo! Vive les pédés et les gouines! et heureuse soit leur progéniture, qu'on leur souhaite nombreuse !

Il fallait l'oser, M. Francis Marche l'a fait !

Loin de moi l'idée de porter un regard sur la famille avec" des lunettes roses ", entre autre exemple, les difficultés rencontrées par les enfants de l'Assistance Publique, il y a encore quelques décennies, étaient nombreuses (et pas seulement au sein d'un noyau familial), toutefois, dans une période où l'égoïsme règne, je ne suis pas convaincu par votre "trinité victimaire". Les vieillards considérés comme un poids par leur progéniture et qui doivent finir leurs jours dans des maisons de retraites ont-ils un destin enviable ? De même, au risque d'instaurer un climat de discorde, les femmes ont-elles réellement gagné à "se libérer" ? Quant aux enfants, le concept de l'enfant roi vous apporte une réponse...

Pour tout cela et bien d'autres aspects encore, permettez moi de me retirer de votre solidarité et de votre cri de guerre...
La famille, c'est sacré, il l'ont osé aussi, non ? C'est bien eux qui ont commencé la guerre non ? Pour des centaines de milliers d'individus, je vous assure que ce slogan est une authentique provocation. Que la leur soit sacrée, tant mieux pour eux, mais qu'ils n'enfoncent pas dans la gorge d'autrui toutes les familles qu'ils ont eu la chance de ne pas connaître.
Pour commenter gentiment l’échange un peu vif entre messieurs Marche et Davoudi (auquel s’ajoute maintenant celui avec monsieur Léger, décidemment ça va vite dans ce forum), j’aimerais leur dire à tous qu’ils ont les uns comme les autres raison. Le problème, c’est qu’ils n’ont pas la même définition du mariage (le « classique / hétéro »).

Dans son rôle traditionnel, le mariage est social dans le sens où il unit deux familles et assure leur pérennité. Dans l’interprétation qui en est donnée aujourd’hui, il consacre l’amour de deux êtres. La nuance est de taille, vous me l’accorderez.

Monsieur Marche, qui semble opter pour la définition moderne, est donc logique : de quel droit effectivement priver les homosexuels de la reconnaissance de leur amour au travers d’une vie de couple normalisée ?

Monsieur Davoudi se réfère d’évidence à la définition traditionnelle de l’union maritale. En ce sens, la filiation des familles au travers de l’homosexualité tiendrait de l’équilibrisme. (Et quand monsieur Marche souligne à monsieur Léger que la famille n’est pas toujours un lieu de bonheur, bien sûr il est entièrement dans le vrai, mais – pas plus que pour le mariage – là n’est pas le but de la famille).

Pour compléter ces propos et donner un élément d'explication de cette modification du sens même du mariage, permettez-moi de rappeler qu’Éric Zemmour, avant ce débat sur le mariage gay, avait, dans son pamphlet Le premier sexe, déjà noté que la féminisation de la société avait transformé cette institution. D’après lui (je cite de mémoire), les femmes veulent aujourd’hui le respect dû à l'épouse et à la mère des enfants, l’amour que suscite une maîtresse, et les cabrioles sexuelles qu’on ne pratiquait généralement auparavant que dans un bordel. Le mariage moderne : comme la café soluble, du « trois en un » donc !
De lui, sur l’origine profonde – et machiavélique si l’on l’en croit – de cette funeste évolution, j’avais noté l’idée suivante : que « le capitalisme – les grandes entreprises mondiales… –, après avoir opté pour la société multiraciale et multiculturelle, [avait] encore une fois choisi son camp, celui de la féminisation des hommes. » Il définissait celle-ci ainsi : « la touche ultime d'un projet authentiquement révolutionnaire de fabrication frankesteinienne d'un homme sans racines ni races, sans frontières ni pays, sans sexe ni identité. Un citoyen du monde métissé et asexué. Un homme hors sol. »

Si l’on considère que monsieur Zemmour détient là une part de vérité, constatez, Messieurs, que vous vous êtes emportés sur un sujet qui n’était pas le bon : c’est de la féminisation de la société et du « cocooning » qu’elle crée – en modifiant conséquemment et du tout au tout la portée du mariage – dont il est question. Et, en perspective, une part active de ces bouleversements (dont le « mariage gay » n’est plus qu’un épiphénomène) dans le « grand remplacement » dénoncé par le parti de l’In-nocence.

Sur « le dit mariage gay », voilà de quoi conclure, Messieurs, une paix des braves !

Un dernier mot pour « Beckford ».
Citation
Beckford
[Gide et Peyrefitte] étaient pédérastes c'est à dire "pédophiles" au sens extensif qu'a pris ce terme.
Tout à fait d’accord ! Comme pour le mariage, la féminisation précautionneuse de la société a donné ce glissement sémantique.
Et nous sommes maintenant obligés d’utiliser ce mot, « gay », qui me déplaît, mais j’avoue ne pas en connaître de meilleur dans le contexte. Je préfère infiniment « pédéraste », qui est davantage dans ma culture, mais je ne veux pas finir mes jours en prison (ni manquer les titres littéraires)…
19 novembre 2012, 10:42   Guei Hinnom
Je ne sais pas d'où vous tirez cette idée d'un "cocooning" (où comme on disait cela lorsqu'on s'exprimait encore naturellement en français "d'un élevage dans du coton") de la société. D'abord, depuis la fin de la Guerre, dans le monde développé, on assiste à la généralisation et la normalisation du travail des femmes hors le foyer. Seulement voilà: la femme a été envoyée au turf sans pour autant avoir été affranchie de la responsabilité de tenir son foyer; la femme française, par exemple, a ainsi retrouvé le statut antique de la femme africaine, travailleuse forcée qui a pour charge de faire du bois en forêt et d'assurer la préparation des repas au foyer; sa "libération", sur ce plan, se distingue par un singulier recul de son statut et s'accompagne d'une dégradation de sa santé: la femme se démenant comme un homme dans le monde du travail, devenant comme lui ambitieuse, âpre, arriviste, brutale, stressée, fumeuse, buveuse, sa féminité en a pris un sacré coup, et son espérance de vie itou.

Alors il est vrai, peut-être, que la féminité qui l'abandonne, qui abandonne la personne de la femme, se dépose, comme poussière, ou exuvie, ou triste exfoliation, sur à peu près tout le reste du social dans lequel barbote le moderne, attifé de sa barboteuse ou grenouillère psychologisante... Mais c'est là sous-produit d'un bien plus grand malheur: celui de la disparition des femmes, des mères, des épouses ou des maîtresses régnantes et sereines...

Bref. Je m'égare. Revenons à l'essentiel: si la famille est morte, ce n'est pas de la faute des homosexuels; si la femme est introuvable, ce n'est pas non plus de leur faute (mais bien celle de la société industrielle et consumériste qui l'a embarquée comme une Sabine); et s'ils veulent s'épouser... prenons l'affaire avec humour, bienveillance, et prévenons-les tout de même gentiment: qu'ils ne se figurent point devoir trop se presser pour rejoindre les hétéros (ces misérables héros) dans la Géhenne -- voire, quand les choses dégénèrent, la gégène -- conjugale, le haut du front couronné d'épines familiales desquelles on les aurait pu les croire, de naissance et pour la vie, épargnés.
19 novembre 2012, 12:59   Re : Guei Hinnom
Vous avez mille fois raison, pas une ligne à ajouter à votre texte : la femme n’a rien gagné à sa prétendue libération. Et sourions ensemble avec bienveillance de ce « curieux fantasme » qui pousse nos amis à vouloir se marier, en n’omettant pas, comme vous nous le rappelez, de les avertir charitablement.

Mon « cocooning » n’était pas très heureux, c’est sûr, d’autant que cet « élevage dans du coton » ne signifiait pas à proprement parler une société où la vie serait plus facile, mais plutôt un mot d’ordre castrateur, le principe de précaution, et les divers dérivés moralisateurs issus de cette féminisation de nos règles que Zemmour dénonce, et que Beckford illustre avec justesse en rappelant l’évolution du sens du mot « pédéraste » et ses fâcheuses concomitances.
Citation
Beckford
[Gide et Peyrefitte] auraient aujourd'hui fini leur vieillesse en prison et auraient été dépouillés de tous leurs titres littéraires.
On est maintenant enfant jusqu’à 21 ans et « jeune » jusqu’à 35. Voilà ce fameux « cocooning » qui modifie jusqu’à la signification du mariage. J’aurais pu m’en expliquer. Et trouver un autre mot.

Et puis, vous nous dites que vous vous égarez :
Citation
Francis Marche
... la féminité qui l'abandonne, qui abandonne la personne de la femme, se dépose, comme poussière, ou exuvie, ou triste exfoliation...
Vous vous égarez si élégamment, c’est une joie de vous y entraîner pour avoir le plaisir de vous lire.
19 novembre 2012, 15:42   Re : Guei Hinnom
Le 'mariage', ou alors, la révolution copernicienne du mariage ?
La révolution copernicienne dans le domaine du mariage, ne consisterait-elle pas à placer l'Etat au centre du mariage, le mariage (sous toutes ses formes) étant alors considéré de facto comme un mariage a trois, avec l'Etat comme co-conjoint invisible qui se placerait en son centre.
En effet, dans la mesure ou un mariage sur deux se termine aujourd'hui par un divorce, l'Etat entre d'ors et déjà dans ces foyers pour y jouer le rôle de père de substitution: c'est à lui qu'incombe désormais de nourrir la famille, ce sont les prestations familiales, les aides au logement qui constituent l'essentiel du revenu de beaucoup de foyers (qu'ils soient décomposés ou recomposés).
Le 'mariage gay' ne serait alors rien d'autre qu'une forme d'entrisme de l'Etat dans les institutions du mariage, tout comme le font déjà les prestations sociales. Je crois que, faute de pouvoir continuer à agir sur l'Economie, l'Etat s'occupe désormais de redéfinir la structure familiale, ce nouveau champ d'investigation (et de nuisance). Evidemment l'immigration constitue une autre façon de pratiquer l'entrisme dans la structure familiale.
A quand un 'mariage gay interconfessionnel en direct-import' ?
Quelque chose m'échappe : si la femme contemporaine endosse, comme le remarque à bon escient F. Marche, le rôle de travailleuse et de mère, et perd sur deux fronts, quelle alternative in-nocente proposer ?
(Mais peut-être existe-t-il déjà la réponse dans le programme du Parti...).

Sinon, l'institution du mariage a-t-elle de l'avenir, étant donné l'allongement de l'espérance de vie ?
Le mariage actuel est une institution relativement récente (on pourrait à la limite la faire remonter au XIIe siècle, avec Denis de Rougemont, comme réaction à l'amour courtois, ou au XIXe siècle ?).

Il me semble que deux hypothèses sont en lice : celle de la création de nouvelles formes de libres associations affectives et "familiales", bien éloignées du mariage (John Holt avait écrit dans les années 70 que les enfants pourraient se choisir des parents, tout cela publié chez Payot).
Ou celle du retour à Pétain, travail-famille-communauté, le triptyque abhorré par les bobos étant par un retour assez ironique de l'histoire devenu leur crédo. (Les "valeurs" défendues à longueur de Comités d'éthique et le discours bienpensant archi-dominant étant somme toute un matraquage de toutes les valeurs tradis, avec un vague habillage strass et paillettes, qui ne devrait tromper personne surtout ici).
Utilisateur anonyme
04 janvier 2013, 15:39   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
Saviez-vous que le gouvernement s'était engagé à "s'appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités" ?

[docs.google.com]
Utilisateur anonyme
04 janvier 2013, 16:07   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
Il y a une très belle phrase de Benoît Duteurtre là-dessus (le rôle de la jeunesse), dans Le retour du Général. Je tenterai de la retrouver.
Ce Tartuffe de Peillon s'inquiète maintenant des possibles manipulations de l'école catholique (qui scolarise près d'une tiers des élèves) et lui rappelle l'exigence de neutralité. Venant d'un franc-maçon aussi fanatique, la chose est comique.
Il nomme neutralité l'accord avec ses positions et rupture de la neutralité toute interrogation sur le bien-fondé et la vérité de ses positions. Cela s'appelle tout simplement de la manipulation mentale et de la sophistique.
Utilisateur anonyme
05 janvier 2013, 11:10   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
Notons également qu’un site dont le nom ne me revient pas a récemment exhumé une vidéo où on voit la petite Najat Vallaud-Belkacem, Porte-parole du Gouvernement et Ministre de je ne sais plus trop quoi, vanter les mérites du “mariage pour tous” devant une assemblée de lycéens. « Il faut voir ça comme une avancée » dit-elle.
Utilisateur anonyme
05 janvier 2013, 11:40   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
D'autant plus scandaleuse est la sortie de Peillon que rien n'est plus “idéologisé”, de nos jours, que les manuels scolaires, où toutes les lubies modernisantes triomphent sur les cadavres encore tièdes de la syntaxe et de la littérature. Diversitude, deux mamans, deux papas, tout cela est fourgué sans l'ombre d'un recul critique dans la tête des élèves. Et M. Peillon applaudit, ou plutôt il trouve cela parfaitement normal.
En revanche, la moindre protestation allant à l'encontre de l'ordre idéologique en place fait, précisément, l'objet d'un rappel à l'ordre.

L'Éducation nationale est décidément une enclave communiste (du XXIème siècle) sur le territoire français.
En revanche, la moindre protestation allant à l'encontre de l'ordre idéologique

J'avais lu "l'ordure idéologique"... Mais ça marche aussi bien.
Voici une vidéo montrant l'importance de la manifestation contre le mariage homosexuel. Les médias et la gauche ont cherché à minimiser son succès.

video: [www.youtube.com]

Je suis surpris qu'il n'y ait pas de réactions à cet évènement sur ce forum car c'est un sursaut étonnant de la France in-nocente qui refuse cette rupture fondamentale avec une tradition millénaire.

Et voici un extrait d'un article de Gabrielle Cluzel sur Boulevard Voltaire, qui en parle très bien.

'' Un succès d’autant plus grand qu’elle a fait descendre dans la rue la France des taiseux, la France qui ne fait pas de bruit, la France bien élevée qui ne veut pas déranger, celle qui bosse et paie sans moufeter ses impôts, celle qui n’a jamais commis plus gros délit que de dépasser le temps imparti par un horodateur, celle qui cède sa place dans les transports en commun et aide les vieilles dames à monter leurs bagages dans le train.

La France dont on ne parle pas au 20 heures, parce que ses enfants ne dealent pas, ne squattent pas, ne brûlent pas les voitures et ne cassent pas la gueule aux profs, la France qu’aucun gouvernement ne cherche à ménager tant on la sait docile, respectueuse des lois et de l’ordre établi. La gentille France familiale, catholique ou pas, qu’on prend quelquefois, il faut bien le dire, pour toutes ces raisons-là, au choix, pour une bonne poire ou pour une vache à lait."

La suite ici
Utilisateur anonyme
14 janvier 2013, 19:17   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
Totalement d’accord avec vous, cher Philippe Versini, et avec l’extrait que vous citez.
Quelle in-nocence y a-t-il à mener un combat politique, une belle croisade, contre un gouvernement, un programme de gouvernement -- Frigide Barjot dans ses allocutions désignait à la tribune le mariage homosexuel comme point ennième du programme de gouvernement Hollande -- en passant par le piétinement des aspirations d'une minorité qui souhaite l'exercice de ce qu'elle perçoit comme son droit sans préjudice ni nocence à quiconque ? En quoi le mariage entre personnes du même sexe est-il nocent, en quoi empiète-t-il sur le bien-être et la quiétude des braves gens ? Les homosexuels qui souhaitent pouvoir se marier ne sont pas dans la provocation. Le mariage n'est pas la gay pride. Ces gens sont sérieux et, quand ils revendiquent l'égalité, la ressemblance avec le reste du genre humain, ne nuisent pas. Le clergé catholique et toute la bonne foi catholique s'aveuglent en rejetant comme monstres ceux qu'ils devraient reconnaître comme frères. L'enseignement du Christ est très particulier et passablement complexe: le pécheur repenti, le pas qu'il hasarde hors de son péché, toute amorce vers le repentir, le geste, même paralysé, vers le sacrement, forcent le chrétien à la main tendue, au baiser, à l'accueil. Les homosexuels ne sont pas même des criminels. Leur désir d'union devrait être considéré, sinon comme saint, du moins hautement respectable. Les prélats qui pardonnent à des meurtriers, des trafiquants, des condamnés à perpétuité, qui s'en vont fièrement les baiser sur la bouche, devraient avoir HONTE d'aller manifester contre leurs frères et soeurs qui ne commettent pour tout péché que celui de vouloir s'unir et s'aimer.

J'ai honte ce soir, moi qui suis d'éducation catholique, d'apprendre que des monseigneur Vingt-trois, des prélats modernes, soutiennent la meute contre ceux qui ne revendiquent que de s'aimer et de se faire aimer.
Citation
Francis Marche
J'ai honte ce soir, moi qui suis d'éducation catholique, d'apprendre que des monseigneur Vingt-trois, des prélats modernes, soutiennent la meute contre ceux qui ne revendiquent que de s'aimer et de se faire aimer.

Déjà vu et lu sur les blogs du Nouvel Obs, dans les diatribes de Caroline Fourest, ce tissu d'âneries intellectuellement stérile est effrayant, surtout sur ce forum.

Bientôt, Marche va nous proposer de joindre nos mains dans une immense ronde métissée autour de la terre.
Utilisateur anonyme
14 janvier 2013, 21:14   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
Oui, j’avoue être assez troublé et dubitatif...
Citation

Les prélats qui pardonnent à des meurtriers, des trafiquants, des condamnés à perpétuité, qui s'en vont fièrement les baiser sur la bouche, devraient avoir HONTE d'aller manifester contre leurs frères et soeurs qui ne commettent pour tout péché que celui de vouloir s'unir et s'aimer.

Arrêtez, Mr Francis Marche, vous allez nous faire pleurer : nous n'empêchons personne de s'unir et de s'aimer !
Je pense qu'il s'agit d'un second degré habilement manié.
De plus, si l'on en croit quelques exemples non négligeables ici, la prise de position contre le projet de loi qui s'est exprimée dans cette manifestation est aussi le fait de nombre d'homosexuels et non des moindres. Et les témoignages semblent unanimes : il n'y a pas eu trace d'homophobie dans les cortèges. Francis me paraît un peu décalé sur ce coup-là.
J'y pense, tout d'un coup : lorsqu'un petit garçon (ou une petite fille, je ne veux froisser personne) aura été élevé par deux mamans ou deux papas, qui eux-mêmes auront été élevés par deux etc., c'est-à-dire assez bientôt, je pense — me trompé-je en avançant qu'alors il aura peut-être bien quatre papys, ou quatre mamys pour aïeuls ? Deux mères, quatre grands-mères ; deux pères, quatre grands-pères... de quoi se réveiller en sueur dans son lit, n'est-il pas ?
Je vous trouve bien sévères avec Francis, qui se borne à exposer d'une façon originale un point de vue que je ne partage pas, mais que je peux comprendre.

Francis place très haut le droit des individus, c'est une position cohérente avec l'ensemble de ses écrits.
C'est bizarre, certains prétendent qu'en Europe il y aura une majorité de Musulmans d'ici quelques décennies, et prétendent dans le même temps qu'il y aura des générations avec deux papas, deux momans, qui se succèderont... Les deux hypothèses sont assez peu compatibles, si ?
Utilisateur anonyme
15 janvier 2013, 00:08   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
Francis oublie, il me semble, de nous présenter le volet numéro deux de son projet : le permis d'élever des enfants avec quelques jours à l'isolement dans un simulateur de chiards qui font leurs dents.

C'est une façon originale de découper la réalité. Je préfère quant à moi que cette composante, qui est la face merdeuse du mariage, lui reste indissociable.
Utilisateur anonyme
15 janvier 2013, 01:10   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
« C'est bizarre, certains prétendent qu'en Europe il y aura une majorité de Musulmans d'ici quelques décennies, et prétendent dans le même temps qu'il y aura des générations avec deux papas, deux momans, qui se succèderont... Les deux hypothèses sont assez peu compatibles, si ? »

Ce sera, comme l'avait prédit en son temps Ph. Muray, moderne contre moderne.
Cher Emmanuel, et notre sympathique, aimable et clairvoyant Baudoche, j'ai l'air d'agiter le drapeau arc-en-ciel ici quand ce n'est pas le cas. La famille papa-maman réussit encore à certains, et même à beaucoup, apparemment. Grand bien leur fasse. Et s'ils en sont contents, tant mieux pour eux. Il reste une frange de nos concitoyens qui n'a pas eu ce bonheur et ne peut le connaître, le reproduire. Les causes profondes de cette désaffection ne nous intéressent pas. Il ne devrait pas même faire débat que ces personnes, lorsqu'elles souhaitent faire reconnaître une union à leur mesure, à leur goût, bénéficient de tous les avantages, à commencer par la bienveillance que l'on verse d'ordinaire sur les couples qui s'épousent, qui s'attachent au mariage, puisque c'est le nom de cette union. S'ils se font forts d'élever des enfants aussi bien que le font les papa-mamans, et si les enfants élevés dans des unions de ce type arrivés à l'âge de s'exprimer librement, de comparer leur cas à ceux de leurs petits camarades, ne trouvent aucun motif dirimant de s'en plaindre, qu'est-ce qui justifie qu'on leur fasse barrage ? Si des problèmes juridiques surgissent dans la définition de la filiation, ce sont des experts juristes de la question qui doivent être mobilisés, et non un gros million de clampins pour arpenter les rues de la capitale un dimanche d'hiver afin d'y déclamer la gloire de leur papa-maman.

Cette manifestation, dans une société, une économie, une civilisation profondément menacées dans leur pérennité, où mes deux grands-pères, s'ils revenaient, ne reconnaîtraient pas leur pays, se croiraient débarqués dans une république bananière du tiers-monde au bord de l'implosion, a tout du happening néodadaïste.

Et c'est un hétéro de toujours, et qui mourra dans cette condition, qui vous écrit cela, qui fut naguère chef de famille, qui est généralement classé à droite, et qui reçut une éducation catholique avec prière, chapelets, messe dominicale, carême et tout le tintouin.
Tenez mes amis, si la question "papa-maman" est un sujet de société qui vous passionne, voici un dossier qui ne saurait vous laisser indifférents : la paternité imposée. Ah qu'il est doux d'être né d'une mère et d'un père... l'une dévoratrice, l'autre falot ! Et dire que ces salauds d'homos voudraient nous ternir ce bonheur, prétendre mordre à ce privilège !

[madame.lefigaro.fr]
une société, une économie, une civilisation profondément menacées dans leur pérennité, où mes deux grands-pères, s'ils revenaient, ne reconnaîtraient pas leur pays, se croiraient débarqués dans une république bananière du tiers-monde au bord de l'implosion

Mais, cher Marche, si vous invoquez (à juste titre) les mânes de vos deux grands-pères (que serait-ce si vous en aviez quatre), invoquez-les jusqu'au bout, et demandez-vous ce qu'ils penseraient de cette production tératologique de la démocratie devenue folle...
15 janvier 2013, 08:00   Quadrophenia
Vous confondez tétralogie et teratologie, cher Dangle.
Ha, la Chevauchée des Vaches qui rient...
C'est ça Du Masnau, et le Bal des Demi-portions. Quand je pense que j'ai failli écrire plus haut "mordre à notre camembert" au lieu de "mordre à ce privilège".

On ne va pas en faire un fromage non plus. S'ils sont assez fondus pour descendre dans la rue afin de n'avoir jamais quatre grand-pères et pour marcher jusqu'à s'en faire les pattes molles et à sentir des pieds... il ne reste plus qu'à conclure qu'ils ont du gruyère dans la tête et passer notre chemin.
Qui ici pense encore que Marche fait du second degré ?
Qu'est-ce que vous pensez Baudoche, de cet entretien paru dans le Figaro Madame et mis en ligne supra ? Des enfants naissent pis que sans père: d'un père castré, manipulé, instrumenté, bafoué, sans que personne, ni la justice, ni les commentateurs spécialisés de ces "sujets de société" ne s'en soient jamais émus. Quelqu'un s'est-il interrogé sur "le bien de l'enfant" dans pareil cas de vampirisation, de ponction génétique suivie de ponction financière qu'opèrent certaines femmes qui vont jusqu'à ne pas dévoiler au père le prénom de son enfant ? Non. Personne. Mieux vaut taper sur les pédés qui pourraient, en toute hypothèse, donner quatre grands-pères à un même individu, c'est plus fédérateur, comme on l'a vu dimanche.

J'arrête là mes interventions dans ce fil. Vous aurez tous vergogne, dans cinq ou dix ans, des spéculations que vous aurez débitées ici sur "le mariage gay", et de cette manifestation du 13 janvier -- vous baisserez les yeux quand vous vous souviendrez en avoir été. Vous pouvez continuer Baudoche. Vous êtes fascinant.
Utilisateur anonyme
15 janvier 2013, 14:09   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
Comme toute manifestation visant à préserver l'existant, nous n'avons pas à attendre cinq ou dix ans pour constater que le compromis actuel n'est pas si mal...
Citation
Francis Marche
J'arrête là mes interventions dans ce fil.

Et on sait votre parole d'or.
« le compromis actuel n'est pas si mal »

D'accord avec ça. Il serait parfaitement idiot — et indigne — de vouloir revenir sur la libération homosexuelle (imparfaite certes, mais tout de même) comme sur la libération de la femme (passons sur le caractère très approximatif de la pertinence du terme "libération") mais il y a des frontières qu'il convient de défendre.
Utilisateur anonyme
15 janvier 2013, 16:02   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
Oui, le vin d'honneur, la cérémonie minable, le buffet, la soirée déguisée dans la salle d'honneur du château d'Ancy-le-Franc, la playlist du D.J, le voyage de noces à la République Dominicaine au son du merengue, le conformisme petit-bourgeois jusque sur les papiers officiels, la prison conjugale, le surgissement légal de l'adultère (le petit secret et son cortège de cachotteries lamentables), la poussette à IKEA le dimanche, la dépression bovaryste, les frais du divorce (pour faute), la garde partagée de la petite Léa, l'impossibilité de se séparer physiquement parce qu'on s'est mis un crédit trop lourd sur le dos en régime de communauté au moment où on était h'amoureux, etc. : rien à mes yeux ne justifie que les homosexuels, qui ne nous ont rien fait, connaissent un destin aussi sordide...
Utilisateur anonyme
15 janvier 2013, 16:34   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
Il vient de peindre un des volets du triptyque j'attends les autres avec impatience
La description de Davoudi, dont nous savons tous qu'elle n'est pas sans rapports avec une certaine réalité, rappelle furieusement tout l'inépuisable corpus de sociologie, de littérature, d'art, etc. anti-bourgeois, anti-autorité, anti-apparences, anti-conformiste, anti-académique, anti-cours magistral, anti-colonialiste, anti-inégalités, etc., dont nous savons, ad nauseam, qu'il dénonce des réalités bien réelles, même s'il est très loin de résumer toute la réalité, mais dont nous savons aussi qu'il est réellement le fondement idéologique, la justification morale, la caution esthétique et "scientifique" du Désastre.
Utilisateur anonyme
15 janvier 2013, 17:32   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
L'amour immodéré de Flaubert, ça se paie, que voulez-vous, Cher Meyer...
Cela dit, je vous suis jusqu'à anti-académique (et encore...). Après, non : vive le cours magistral (si possible très magistral), les effets bénéfiques de la colonisation, et plus encore les inégalités !

Et puis je ne vois pas très bien en quoi les fondements idéologiques, moraux, esthétiques et "scientifiques" du Désastre seraient présents ici. Ou alors il va falloir (bien) me l'expliquer (sous la forme d'un cours magistral, par exemple.)



Dites tout de suite que je suis un anarchiste de droite, tant que vous y êtes...
Mais j'éprouve moi aussi un amour inconditionnel pour l'œuvre de Flaubert, et je partage encore assez largement la plupart des dégoûts que j'ai cités. J'aime les furtives et débridées libertés lunaires mais je suis absolument convaincu qu'il faut préserver l'ordre solaire.
Citation
Francis Marche
Mieux vaut taper sur les pédés qui pourraient, en toute hypothèse, donner quatre grands-pères à un même individu, c'est plus fédérateur, comme on l'a vu dimanche.

J'arrête là mes interventions dans ce fil. Vous aurez tous vergogne, dans cinq ou dix ans, des spéculations que vous aurez débitées ici sur "le mariage gay", et de cette manifestation du 13 janvier.

Taper sur les pédés ? D'où ça sort, ça ? (Ah , pardon, il est vrai que vous n'intervenez plus dans la conversation.)
Citation
Francis Marche
C'est ça Du Masnau, et le Bal des Demi-portions. Quand je pense que j'ai failli écrire plus haut "mordre à notre camembert" au lieu de "mordre à ce privilège".

On ne va pas en faire un fromage non plus. S'ils sont assez fondus pour descendre dans la rue afin de n'avoir jamais quatre grand-pères et pour marcher jusqu'à s'en faire les pattes molles et à sentir des pieds... il ne reste plus qu'à conclure qu'ils ont du gruyère dans la tête et passer notre chemin.

Bel exemple de respect de l'autre.

Peut-être le Parti de l'In-nocence est-il passé à côté du premier mouvement de révolte de rue, digne de ce nom, contre l'idéologie "progressiste". Très souvent, les soulèvements prennent corps à partir de faits qui nous semblent insignifiants mais qui manifestent un mal plus profond.

Pour revenir aux propos de M. Francis Marche, l'argumentaire est quelque peu fallacieux car vilipender les couples hétéros comme si les couples homos étaient un océan de calme sans trahison ni lassitude (votre vision monolithique risque de se lézarder très vite) est un excercice de style bien inconfortable. C'est curieux cette manie de vouloir exiger du côté que l'on honnit la perfection ultime et se montrer plus que large vers celui pour qui on manifeste une certaine tendresse. Cela me fait penser aux propos de ce jour de du Masnau à l’égard de Millet où il se concentrait sur une approximation de la part de l'écrivain "maudit" pour mieux ignorer le sens global de ses interventions et les vérités assénées par celui qu'il est de bon ton chez les partisans "du Masnauesque" de vilipender.
Monsieur Léger, le parti n'est passé à côté de rien du tout : il a refusé de s'engager dans un débat hors de propos et de pure diversion, et de participer à une manifestation qui, loin d'être un mouvement de révolte "contre l'idéologie progressiste" ou "contre le politiquement correct", est une formidable manifestation de soumission au Grand Remplacement et au monde comme il va. Que la France s'écroule et disparaisse, du moment que l'on ne touche pas à papa-maman !

J'ajoute que je remercie Monsieur Marche pour ses contributions dans ce débat. Je ne le suis pas sur le mariage, mais sur l'adoption oui, absolument.
formidable manifestation de soumission au Grand Remplacement et au monde comme il va. Que la France s'écroule et disparaisse, du moment que l'on ne touche pas à papa-maman

Très juste. Le Parti de l'In-nocence n'a pas à prendre parti dans ce débat. Ou peut-être tactiquement à soutenir plutôt le mariage pour tous, car rien n'est plus éloigné des cadres de pensée (si l'on peut dire) de nos Remplaçants
que cette extension des possibilités de mariage. A défaut de les arrêter, déroutons-les.
Citation
Thierry Noroit
formidable manifestation de soumission au Grand Remplacement et au monde comme il va. Que la France s'écroule et disparaisse, du moment que l'on ne touche pas à papa-maman

Très juste. Le Parti de l'In-nocence n'a pas à prendre parti dans ce débat. Ou peut-être tactiquement à soutenir plutôt le mariage pour tous, car rien n'est plus éloigné des cadres de pensée (si l'on peut dire) de nos Remplaçants
que cette extension des possibilités de mariage. A défaut de les arrêter, déroutons-les.

Le Parti de l'In-nonce n'a pas à prendre parti dans ce débat ? Mais est-ce que vous êtes sérieux ?!
une manifestation qui, loin d'être un mouvement de révolte "contre l'idéologie progressiste" ou "contre le politiquement correct", est une formidable manifestation de soumission au Grand Remplacement et au monde comme il va.

Pourriez-vous préciser un peu les contours de votre assertion, cher Jérôme Reybaud ? J'avoue ne pas très bien saisir le rapport de l'une à l'autre des parties de votre proposition. En quoi cette position représente-t-elle une quelconque soumission au Grand Remplacement ?

A Thierry Noroit : avec des arguments tactiques de cet acabit, c'est-à-dire le choix, finalement, d'aligner sa conduite sur un supposé contre-pied des opinions de ses adversaires, on ne peut être que doublement perdant : d'abord, parce que c'est donc l'adversaire qui règle notre pas, malgré qu'on en ait (et je n'entends pas, pour ma part, me demander ce qu'il pense de tel ou tel sujet pour me déterminer), ensuite parce que cela peut faire le lit de bien des dérives : détruire les derniers cadres qui tiennent encore (un peu, si peu) debout à seule fin de dérouter les Grands Remplaçants, franchement, me paraît d'assez piètre calcul.
Cher Pierre-Marie Dangle, vous avez sûrement raison. Je ne prétends pas être un fin politique. Seulement, parmi les derniers cadres qui tiennent encore un peu, si peu, que vous évoquez, je me réserve la possibilité d'établir un droit d'inventaire. Si vous êtes indistinctement conservateur, ce n'est pas mon cas et vous ne pouvez attendre ni espérer pareille attitude de tous les contributeurs de ce forum.
Citation
Thierry Noroit
Le Parti de l'In-nocence n'a pas à prendre parti dans ce débat. Ou peut-être tactiquement à soutenir plutôt le mariage pour tous, car rien n'est plus éloigné des cadres de pensée (si l'on peut dire) de nos Remplaçants
que cette extension des possibilités de mariage. A défaut de les arrêter, déroutons-les.

J'aimerais beaucoup que le Parti, et Renaud Camus, donnent leur avis sur le passage que je viens de relever chez monsieur Noroit. Cette position me paraît totalement absurde, dangereuse, folle, grave, et j'aimerais m'assurer qu'elle n'est celle que d'un électron libre qui n'engage que lui ou si le parti est sur cette ligne.

Note personnelle : je regrette évidement beaucoup que le Parti de l'In-nocence ne sache pas se détacher du fait que son membre le plus émérite, j'ai cité Renaud Camus, soit lui-même homosexuel et que cette considération est évidement en train de jouer un rôle fondamental dans cette prise de position. Je considère également le motif de ce qui est officiellement une non-prise de position ("il y a plus important") est on ne peut plus discutable, dans la mesure où sur près de 1500 communiqués du Parti, il doit bien y avoir d'autres sujets sur lesquels il a pris position sans qu'ils soient aussi importants et graves que le Grand Remplacement.

Et puis, d'où vient cette idée qu'une telle réforme, qu'un tel sujet, seraient secondaires, en tout cas pas assez importants pour qu'un Parti, qui communique sur l'interdiction des sacs en plastique, sur l'immolation de tibétains, sur les déclarations de Hollande sur le Vél' D'hiv (qui sont, pour le coup, des sujets réellement secondaires, bien qu'intéressants, mais secondaires), décide de ne même pas alimenter le débat ni prendre position ?

Je dois dire que je suis on ne peut plus déstabilisé par le communiqué qui ouvre ce topic, et par beaucoup de messages qui l'ont alimenté ensuite.
Cher Jonathan Baudoche, pas la peine de déranger Renaud Camus pour si peu. Je suis un électron libre, totalement libre, parfaitement irresponsable, n'appartenant à aucun parti. Mes rares propos sont peut-être absurdes, dangereux, tout ce que vous voulez. - Seulement, ce qui est certain, c'est que je ne parlerai jamais de "topic" comme vous le faites à la dernière ligne de votre message. Il y a aussi des choses que je respecte. Pas les mêmes que vous apparemment. Sans rancune.
L'utilisation du mot "topic" est tout ce que vous retenez ? Un topic en langage informatique et Internet, c'est un fil de discussion, comme celui-là, où est le problème ?

En effet, si vous respectez l'idée qu'on transforme la France en Sodome et Gomorrhe dans l'espoir de "dérouter" les Remplaçants (leur représentante la plus illustre en ce moment, Belkacem, est aussi précisément la plus motivée à faire passer cette loi, c'est dire comme vous les déroutez), tout en vous offusquant de lire le mot "topic" dans le message d'un autre, c'est définitivement que nous n'avons pas le même sens des priorités.

J'ajoute : un jour il faudra peut-être faire un travail philosophique sur la définition à donner au mot "libre", notamment dans la phrase "je suis un homme libre", parce que "libre" dans ses propos et ses idées comme 8 médias de masse sur 10, c'est une drôle de liberté, plutôt très orwellienne pour le coup.
Cher Jonathan Baudoche, non, métaphysiquement je ne suis pas plus libre que vous ni que 100% de mes semblables. Veuillez excuser cette approximation. Vous vouliez savoir si je représentais quelque chose au sein du parti de l'in-nocence. Non, rien, absolument rien. C'est tout, "définitivement" tout, pour parler comme vous, qui m'avez l'air, "pour le coup", bien plus assujetti au sinistre langage des médias de masse et des nouveaux Français que je ne le suis.
Chacun sa croix, je dis "topic" et "définitivement", et vous validez le mariage homosexuel.
Utilisateur anonyme
16 janvier 2013, 13:53   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
J’ai beaucoup de mal, chers amis, à comprendre cette opposition entre “la question” du Grand Remplacement et “la question” du “mariage pour tous”. Ne pas voir que le monde où des hordes de Sensibles font régner la terreur et le monde où deux homosexuels se marient est le même monde me semble pure folie. Ce n’est pas un hasard si le projet du “mariage pour tous” émane d’un parti porté au pouvoir par un électorat très divers et dont l’élection a été saluée, le soir du 6 mai 2012, place de la Bastille, par la foule que l’on sait, arborant les drapeaux que l’on sait. Grand Remplacement et “mariage pour tous” sont parfaitement compatibles. Ils procèdent exactement du même désir de “tout, tout de suite”. Ils sont orchestrés par les mêmes gens. Cela dit quelque chose, je crois.
Citation
Pierre-Marie Dangle
une manifestation qui, loin d'être un mouvement de révolte "contre l'idéologie progressiste" ou "contre le politiquement correct", est une formidable manifestation de soumission au Grand Remplacement et au monde comme il va.

Pourriez-vous préciser un peu les contours de votre assertion, cher Jérôme Reybaud ? J'avoue ne pas très bien saisir le rapport de l'une à l'autre des parties de votre proposition. En quoi cette position représente-t-elle une quelconque soumission au Grand Remplacement ?

Très volontiers, cher Monsieur : le rapport est dans ces deux chiffres, et leur rapport, justement : 2500 manifestants contre l'islamisation de la France et 800000 contre le mariage homosexuel. Voilà.

Je comprends parfaitement le débat, les appréhensions, les oppositions, les manifestations (contre le mariage homosexuel). Mais je ne comprends pas, ou ne comprends que trop bien, l'ampleur de la manifestation de dimanche dernier et sa disproportion avec celle de novembre dernier.

800000 personnes, surtout 800000 personnes qui n'ont pas l'habitude de descendre dans la rue, qui sont habituellement et sur tous les autres sujets silencieuses, discrètes, muettes, et qui choisissent, entre tous les motifs de manifestations, celui du mariage homosexuel pour défiler, je dis qu'elles sont la preuve de la volonté de ne pas voir et de ne pas lutter contre le sujet, le seul qui devrait mobiliser précisément les "im-mobilisables".
Citation
Jonathan Baudoche
J'aimerais beaucoup que le Parti, et Renaud Camus, donnent leur avis sur le passage que je viens de relever chez monsieur Noroit. Cette position me paraît totalement absurde, dangereuse, folle, grave, et j'aimerais m'assurer qu'elle n'est celle que d'un électron libre qui n'engage que lui ou si le parti est sur cette ligne.
Note personnelle : je regrette évidement beaucoup que le Parti de l'In-nocence ne sache pas se détacher du fait que son membre le plus émérite, j'ai cité Renaud Camus, soit lui-même homosexuel et que cette considération est évidement en train de jouer un rôle fondamental dans cette prise de position.
[...]
Je dois dire que je suis on ne peut plus déstabilisé par le communiqué qui ouvre ce topic, et par beaucoup de messages qui l'ont alimenté ensuite.

Le parti publie des communiqués... qui expriment la position du parti sur le sujet concerné. Que vous faut-il de plus ? Que le parti ou son président condamne ou au contraire exprime son accord avec chaque intervention sur le forum de discussion ? Je vois que le grand classique des journalistes-procureurs ("M. X a dit que.... Est-ce que vous condamnez ces propos ?") continue de se répandre, et jusqu'en ces lieux préservés. Et comme l'expression "électron libre" est déplaisante...

Quant à votre "Note personnelle", Monsieur, je la trouve parfaitement déplacée, et, comment dire, assez limitée. Elle est de la même eau que les remarques de Minutes sur le lobby homosexuel du Front National qui aurait empêché la présidente du mouvement de défiler...

Enfin, que vous soyez "déstabilisé" par le communiqué du parti et que vous donniez l'impression d'envisager une rupture, prouve une chose : Hollande a réussi à faire rentrer chacun dans son terrier, gauche éternelle d'un côté, droite silencieuse de l'autre, et à déstabiliser ce faisant ceux qui, de droite et de gauche, ni de droite ni de gauche, au-delà de la droite et de la gauche, nonobstant leurs opinions sur la famille et la filiation, avaient commencé de se regrouper pour un objectif plus haut, plus urgent, plus vital.
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter